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Laetitia & Bono

Dermatologie, problèmes de peau du bulldog, principales affections.

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Dermatologie du chien





Les affections dermatologiques sont nombreuses et leurs manifestations cliniques variées.



Certains signes cliniques d'apparence anodine peuvent révéler une maladie grave ou invalidante pour le chien et il est souhaitable de consulter un vétérinaire lorsque des anomalies sont constatées, en particulier si elles ne rétrocèdent pas spontanément et rapidement.



quand est-il conseillé de consulter ?


Chute des poils :



Il convient avant tout de rappeler que la chute des poils est un phénomène naturel chez le chien, qui permet le renouvellement régulier du pelage.
Une chute de poils augmentée en dehors des périodes de mue, ou qui conduit à l'apparition d'un pelage clairsemé, voire à des régions totalement dépilées (alopécie) est en revanche anormale.




Le chien se gratte, se lèche, se mord ou se frotte fréquemment


Ces différents comportements sont généralement destinés à calmer une sensation douloureuse et plus particulièrement un prurit (démangeaisons). Le prurit est un signe clinique très fréquent lors d'affections cutanées, particulièrement pour celles qui ont une origine parasitaire ou allergique.
Lors de signes de prurit intense, une consultation rapide permettra au vétérinaire d'instaurer un traitement symptomatique pour soulager l'animal et éviter qu'il n'aggrave ses lésions.





Le chien sent anormalement fort ou mauvais, sa peau paraît grasse et/ou il présente des squames


Beaucoup de chiens sentent le chien, sans que cela soit anormal. Si l'odeur est incommodante, des bains occasionnels permettent généralement de remédier au problème. Toutefois, lorsque une odeur se développe chez un animal qui ne présentait pas ce problème auparavant ou si elle persiste malgré des soins courants, ou réapparaît très rapidement, il est probable qu'elle est due à une affection cutanée. Cette mauvaise odeur est alors fréquemment associée à un état kérato-séborrhéique, c'est à dire une sécrétion anormalement abondante de sébum et une desquamation cutanée augmentée qui conduit à la formation de pellicules (squames) justifiant de consulter un vétérinaire afin d'en déterminer la cause et de mettre en place un traitement adapté.





Une ou plusieurs masses cutanées ont été repérées


Dans tous les cas, il est vivement conseillé de consulter rapidement, sans attendre de voir si la masse évolu, car pour certaines affections, les chances de succès d'un traitement dépendent de la précocité de celui-ci.






Autres lésions cutanées : rougeurs, excoriations, papules, pustules, croûtes, peau épaissie, craquelée, ulcérations, etc.



Ces lésions variées constituent souvent un motif de consultation, surtout si elles sont étendues ou multiples. Certaines de ces lésions sont primaires (directement liée à l'affection), mais beaucoup sont des lésions secondaires que s'inflige le chien en grattant les lésions primaires.
Le chien garde la tête penchée sur le côté et/ou la secoue fréquemment, se gratte une ou les oreilles
Même si d'autres causes sont possibles, ces 2 signes cliniques sont souvent la manifestation d'une douleur ou d'un prurit de l'oreille (épillet, otite, etc.) ; la tête penchée indique alors une atteinte de l'oreille en position inférieure.
Face à ces signes cliniques, il convient de consulter sans tarder, car des complications sont possibles (perforation du tympan par un épillet, formation d'un othématome si le chien secoue la tête brutalement ou se gratte violemment pour essayer de se soulager).





Les principales affections dermatologiques :




Elles peuvent être d’ordre allergiques, infectieuses, hormonale, auto-immune, ou résulter de traumatismes.



• Puces et pulicose
• Démodécie
• Gale du corps ou gale sarcoptique
• Cheyletiellose
• Gale des oreilles
• Trombiculose (aoûtats)
• Troubles cutanés dus aux tiques
• Phtiriose (poux)
• La teigne chez le chien
• La dermatite à Malassezia
• Dermatite par allergie aux piqûres de puces (DAPP)
• La pyodermite
• La dermatite atopyque





Nous allons développer ci-dessous, chaque affection dans un message différent pour que chacun puisse y accéder rapidement en cas de besoin!



Voilà, allons-y ! Mais rappelez-vous, ce dossier n'a pour vocation que de vous donner des renseignements, en cas de problème oculaire pour votre boubou, consultez votre vétérinaire !!!
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PULICULOSE : Troubles cutanés dus aux puces chez le chien





Les signes dermatologiques d'une simple pulicose sont généralement modérés : les piqûres peuvent être suivies de l'apparition de papules prurigineuses, provoquant grattage, léchage et mordillements chez le chien.

Il n'est toutefois pas rare que des animaux développent une dermatite par allergie aux piqûres de puces (DAPP), provoquée par une hypersensibilité à la salive de puces, injectée lors du repas de sang : les signes cliniques cutanés sont alors beaucoup plus marqués.


Des infestations massives peuvent également être à l'origine d'une anémie, en particulier chez des chiots.


Rappelons également que les puces sont le vecteur potentiel d'autres parasites, en particulier de Dipylidium caninum (ténia).


La mise en évidence d'une pulicose peut très souvent être faite par le propriétaire du chien : si les puces sont assez nombreuses, leur observation directe sur l'animal ou après peignage avec un peigne à puces est généralement possible.

Dans le cas contraire, c'est plutôt leurs déjections qui seront découvertes : les fécès de puces constituées de sang partiellement digéré ont l'aspect de petites virgules noires et ces particules forment en quelques minutes une auréole rougeâtre lorsqu'elles sont déposées sur un papier absorbant humide.


Si la pulicose n'est pas associée à une DAPP (Dermatite par allergie aux piqûres de puces), l'administration d'un traitement insecticide indiqué par le vétérinaire suffira généralement à résoudre le problème.

Un traitement concomitant de l'environnement est parfois nécessaire.
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Démodécie





La démodécie est une parasitose du à un acarien vermiforme, Demodex canis.


Les demodex sont présents en nombre restreint chez la plupart des chiens normaux.

Leur prolifération peut conduire à l'apparition de lésions cutanées. Elles se produit chez des jeunes chiens de moins de 1 ou 2 ans, mais aussi chez des chiens adultes dont le système immunitaire est affaibli par une autre maladie (dysendocrinie telle qu'un syndrome de Cushing ou une hypothyroïdie, cancer, etc.).




Trois formes cliniques de démodécie sont généralement distinguées :



- une démodécie sèche localisée qui concerne surtout les animaux jeunes ; le tableau clinique comprend notamment une alopécie, un érythème et une séborrhée, localisée à la région antérieure du corps.



- une démodécie sèche généralisée, pour laquelle ces signes cliniques concernent tous le corps ; cette dermatose particulièrement grave peut atteindre des animaux de tous âges et peut être le résultat de l'extension d'une forme localisée.



- la pyodémodécie, qui est une démodécie compliquée d'une pyodermite due à des infections bactériennes secondaires.



La démodécie n'est généralement pas prurigineuse, mais peut le devenir, notamment lors de surinfection et plus fréquemment chez certaines races.



Diagnostic:



Le diagnostic de la démodécie nécessite une consultation chez le vétérinaire : celui-ci mettra facilement en évidence la présence des différents stades d'évolution de l'acarien (adultes, œufs et formes immatures) en observant au microscope des prélèvements par raclage cutané.




La prise en charge varie selon la forme rencontrée :



- la forme localisée guéri souvent spontanément en quelques semaines et une surveillance régulière pour s'assurer que la maladie n'évolue pas vers la forme généralisée peut suffire.


- les démodécies généralisées et les pyodémodécies nécessitent des traitements longs, contraignants et coûteux, aux résultats inconstants.

Ils consistent principalement en des traitements acaricides répétés afin d'éliminer les parasites, et à prévenir ou combattre avec des antibiotiques les infections bactériennes secondaires. Des traitements locaux (shampoings) ont également pour objectif d'améliorer l'état de la peau.
Même lors de guérison clinique apparente, le traitement ne sera pas interrompu tant que des parasites sont mis en évidence lors des visites contrôles.


Chez l'adulte présentant une forme généralisée, si une maladie à l'origine d'une immunodéficience est dépistée, son traitement (s'il est possible) favorisera la guérison de la dermatose parasitaire.
Une prédisposition héréditaire de la démodécie est vraisemblable et, à titre préventif, il est donc préconisé de ne pas faire se reproduire des chiens ayant souffert d'une démodécie ou ayant déjà eu des descendants atteints de démodécie : il est donc conseillé de faire castrer ces animaux.


La démodécie canine n'est pas transmissible à l'homme.

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[size=24]Gale du corps (gale sarcoptique) chez le chien





La gale du corps chez le chien est une dermatose parasitaire provoquée par un acarien appelé Sarcoptes scabiei var. canis ; de ce fait, elle est également connue sous le nom de gale sarcoptique.




Caractéristiques du parasite et contagion:



Le mâle adulte mesure de 200 à 250 μm. Les femelles, de plus grande taille, atteignent 350 à 550 μm.
La contamination se fait surtout par contact de chien à chien et, dans les effectifs, la contagion peut concerner un grand nombre d'animaux.


Les sarcoptes sont des parasites permanents ; le cycle parasitaire dure environ 3 semaines et les différents stades de développement (oeufs, larves, nymphes et adultes) vivent soit sur la peau soit dans des galeries creusées dans l'épaisseur de celle-ci.




Signes cliniques:



La présence du parasite provoque parfois la formation de papules (boutons de gales), mais les lésions cutanées observées sont surtout la conséquence du grattage et des mordillements : excoriations (égratignures), plaies, érythème (rougeur cutanée), croûtes, alopécie (perte des poils).

Le prurit lors de gale du corps est en effet extrêmement marqué.

Les lésions sont surtout localisées à la face et aux bord des oreilles, aux coudes et aux jarrets, mais une extension importante peut se produire, les lésions pouvant impliquer le thorax et l'abdomen.




Diagnostic de la gale du corps (gale sarcoptique):



La nature et la répartition des lésions cutanées accompagnées d'un prurit peuvent être évocateur d'une gale sarcoptique, mais d'autres dermatoses peuvent être à l'origine de signes cliniques proches. Le profil du chien (animal vivant en chenil) peut orienter le diagnostic.

Le diagnostic de certitude repose toutefois sur un examen complémentaire destiné à mettre en évidence le parasite.


Le vétérinaire pourra rechercher les différentes formes du parasite au microscope à partir de raclages cutanés, mais cette mise en évidence n'est pas toujours facile, car la densité des sarcoptes dans la peau n'est pas très élevée.




Traitement de la gale du corps chez le chien:



Le traitement repose sur l'administration d'acaricides, par voie externe (sélamectine, moxidectine, amitraz) ou par voie générale (mylbémycine oxime).

Les traitements par voie externe peuvent consister en l'administration de pipettes appliquées plusieurs fois de suite, tous les 15 jours à 1 mois, ou en un traitement en solution administré sous forme de lotion, 1 à 2 fois par semaine.

Le traitement par voie générale est un traitement sous forme de comprimés administrés tous les 1 à 2 jours, jusqu'à disparition des lésions.


Par rapport à la notice, la fréquence et la durée des traitements peut être adaptée au cas par cas par le vétérinaire, selon la gravité des lésions et le contexte qui peut rendre l'élimination du parasite plus difficile.


Lorsque le foyer compte plusieurs chiens, ne traiter que le ou les animaux atteints peut être insuffisant, car des animaux ne présentant pas de signes cliniques peuvent être des porteurs sains de Sarcoptes scabiei et par conséquent une source de réinfestation pour le(s) chien(s) ayant développé une gale.

Le vétérinaire pourra donc être amené à prescrire également un traitement pour les chiens sains. De même, l'environnement est plus ou moins fortement contaminé par le parasite et un traitement acaricide du milieu que les chiens fréquentent le plus (lieu de couchage en particulier) peut être un élément du succès du traitement.


En plus du traitement acaricide spécifique, un traitement symptomatique des lésions cutanées peut être prescrit : il s'agit classiquement d'un traitement antibiotique par voie générale et/ou antiseptique par voie locale, car les infections cutanées bactériennes secondaires sont fréquentes ; un traitement pour calmer le prurit peut également être utile, afin de soulager le chien, en attendant que le traitement spécifique fasse effet.


Un traitement bien mené permet le plus souvent la guérison, mais des échecs ou des récidives sont possibles. Ils sont généralement dûs à une cause sous-jacente à la gale, en particulier un déficit immunitaire.


Un traitement mal respecté (oubli d'administrations, arrêt du traitement trop précoce parce-que le chien va mieux) peut apporter une amélioration laissant penser à une guérison, mais est ensuite suivi d'une rechute.


La transmission de sarcoptes à l'homme par contact entre le propriétaire et son animal infesté, est possible et assez fréquente.


Toutefois, S. scabiei var. canis ne peut réaliser un cycle parasitaire complet chez l'humain et ne survit pas longtemps : l'élimination des parasites chez le chien empêche donc de nouvelles contaminations et permet la disparition des symptômes chez l'homme. Ceux-ci consistent en une dermatite érythémateuse et prurigineuse.
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Cheyletiellose





La cheyletiellose, également appelée pseudogale est une dermatose parasitaire provoquée par un acarien, Cheyletiella yasguri. Les adultes mesurent de 250 à 500 μm et peuvent donc être observé directement.


Le cycle parasitaire dure environ 3 à 4 semaines et se déroule dans sa totalité sur l'hôte.

Ces acariens vivent à la surface de la peau et dans le poil, avec une prédilection pour la région lombaire.




signes cliniques:




Les signes cliniques sont généralement modérés chez l'adulte, se limitant à un prurit et un squamosis.

Certaines infestations sont même asymptomatiques et peuvent passer inaperçue. Chez le jeune chien, les signes cliniques précédents sont généralement plus marqués et une séborrhée, ainsi qu'une alopécie d'apparition progressive leur sont souvent associés.

L'intensités des signes cliniques chez des animaux présentant un faible niveau d'infestation fait suspecter que des phénomènes d'hypersensibilité pourrait entrer en jeu.

Le tableau clinique peut être évocateur (prurit et squamosis dorso-lombaire). Les pellicules déplacées par les parasites peuvent sembler bouger seules ("walking dandruff" en anglais) !




Diagnostic:



Pour établir le diagnostic de cette parasitose, le vétérinaire peut repérer dans un premier temps les acariens à l'œil nu ou à la loupe ; il récolte alors les parasites (à la pince, par brossage, etc.) et les identifie par un examen microscopique. Il peut alors prescrire un traitement acaricide approprié.


Il est à noter que les Cheyletiella peuvent passer sur l'homme et provoquer une dermatite érythémateuse et prurigineuse (rougeurs et démangeaisons).


Près de 40 % des propriétaires d'animaux atteints seraient ainsi contaminés.
Le cycle complet ne peut toutefois pas se dérouler sur l'homme et, lorsque le chien est traité efficacement, la contamination du propriétaire est stoppée et la guérison intervient spontanément.
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Gale des oreilles ou otacariose





L'otacariose est une parasitose très contagieuse, due à un acarien, Otodectes cynotis.

Les adultes mesurent entre 300 et 500 μm, les femelles étant de plus grande taille que les mâles.

Il s'agit d'un parasite permanent : tous les stades de développement vivent donc sur le chien, pour la plupart dans le conduit auditif externe de l'oreille (CAE), même si certains peuvent être retrouvé dans le pelage. Le cycle dure environ 3 semaines.


La présence des parasites provoque une inflammation de l'oreille (otite), avec sécrétion d'un cérumen abondant, généralement de couleur foncée et épais.

Cette gale auriculaire est très prurigineuse : le chien se gratte violemment avec la patte arrière et secoue énergiquement la tête. Les lésions secondaires sont donc fréquentes : excoriations des faces externe et interne du ou des pavillons et de l'entrée du CAE, alopécie et parfois formation d'un othématome (collection de sang entre le feuillet cartilagineux et la peau de la face interne du pavillon, suite à une hémorragie). L'infestation est souvent bilatérale.


L'otite parasitaire est parfois compliquée par une otite bactérienne ou fongique (Malassezia).


Le vétérinaire met généralement le parasite en évidence sans difficulté en recherchant les acariens dans un étalement de cérumen. Des oeufs, larves, nymphes et adultes peuvent être observés au microscope et les adultes peuvent même être observés à l'aide d'une loupe.
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Trombiculose (aoûtats)





La trombiculose est une dermatose parasitaire due à Trombicula sp., mieux connu sous le nom de aoûtat ; ces parasites sont, comme les tiques, des acariens.


En Europe, seul l'espèce Neotrombicula automnalis est rencontrée chez le chien ; parasite temporaire, les infestations par les aoûtats se produisent principalement pendant l'été et l'automne.
Les adultes sont des acariens libres de 0,6 à 1 mm. De couleur rouge-orangé, ils ont une forme globuleuse, possèdent 4 paires de pattes et sont velus.

Les larves mesurent de 0,2 à 0,5 mm avant de s'être gorgées et atteignent environ 1 mm après leur repas ; elles sont alors facilement observables à l’œil nu.

Ce sont des parasites obligatoires, dont les hôtes peuvent être des mammifères (rongeurs, chien, chat, homme) ou des oiseaux.

Ces larves se fixent préférentiellement sur les régions à peau fine où elles sont souvent en amas de plusieurs dizaines d'individus : plis des oreilles, espaces interdigités, paupières, etc.

Durant la saison favorable (avril à octobre), plusieurs générations d’aoûtats se succèdent : le risque d’infestation augmente durant toute cette période.


Les troubles cutanés provoqués par une infestation par les aoûtats sont rarement graves.

Des papules inflammatoires se forment aux points de fixation et sont souvent très prurigineuses ; le chien risque donc de s'infliger des lésions secondaires en se mordillant ou se grattant pour soulager les démangeaisons. Des infections peuvent en outre se développer.

Les aoûtats ne sont pas les vecteurs d’agents pathogènes.


Souvent, les propriétaires découvrent seuls la présence d'aoûtat, mais il est toutefois souhaitable de consulter un vétérinaire pour confirmer le diagnostic ; celui-ci indiquera également les produits les plus efficaces pour traiter la trombiculose et les stratégies permettant de réduire le risque de réinfestation.


Les traitements les plus efficaces sont ceux réalisés avec des acaricides sous forme liquide, appliqués localement.

Des administrations répétées, fréquentes (jusqu'à 1 fois par semaine) sont généralement nécessaires, si le chien se promènent dans des zones infestées par les aoûtats.


Lorsqu'un chien fréquente une zone contaminée, les réinfestations régulières peuvent donner le sentiment que les traitements ne sont pas efficaces, bien que les aoûtats soient sensibles aux produits utilisés.
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Troubles cutanés dus aux tiques





En France, 3 espèces de tiques peuvent parasiter le chien :

Dermacentor reticulatus ("tique des prairies"),

Ixodes ricinus ("tique des bois"),

Rhipicephalus sanguineus ("tique des chenils").


La taille des adultes varie de 5 à 10 mm lorsqu'ils sont à jeun et peut atteindre 30 mm pour les femelles qui se sont gorgées de sang. Pour les larves, elle est comprise entre 0,5 et 1 mm.

Chacune de ces 3 espèces a un cycle parasitaire qui lui est spécifique et fait intervenir plusieurs hôtes ; toutes sont des parasites intermittents (les différents stades vivent en alternance sur un hôte et dans le milieu extérieur) :

- les adultes de Dermacentor réticulatus sont des parasites du chien, tandis que les larves et les nymphes rechercheront des rongeurs pour se nourrir.

- pour Ixodes ricinus, le chien est un hôte occasionnel de la forme adulte.

- les 3 stades de Rhipicephalus sanguineus peuvent prendre le chien comme hôte. Le cycle complet peut donc se dérouler dans un chenil.


La durée de ces cycles est extrêmement variable (2 mois à 4 ans) et dépend de la réunion de conditions favorables (température, humidité, passage d'hôtes à parasiter) à chacun des stades de développement.


L'importance des infestations par les tiques est surtout liée aux autres maladies parasitaires qu'elles peuvent véhiculer : piroplasmose, ehrlichiose, maladie de Lyme. La piqûre de tiques peut aussi provoquer parfois une paralysie transitoire et une infestation très importante peut être la cause d'une anémie.


En ce qui concerne les répercussions cutanées, elles sont généralement modérées : la fixation de la tique dans la peau et sa piqûre peuvent être prurigineuses et des lésions locales de grattage peuvent survenir (érythème, excoriation, croûtes).


En outre, une réaction locale inflammatoire avec formation d'un nodule ou une infection peuvent également se produire, en particulier si les pièces buccales restent insérée dans la peau lors d'arrachage incomplet de la tique.


Une inspection attentive du chien permet assez aisément au propriétaire de déceler la présence de tiques ; cette observation est toutefois plus difficile chez les animaux à pelage épais ou long. Les tiques se fixent préférentiellement sur les régions à peau fine (oreilles, face inférieure de la queue, mamelles, etc.), mais la recherche ne doit pas négliger les autres surfaces cutanées.


L'élimination des tiques est également un geste simple qui peut être réalisé par le propriétaire, mais doit être effectuée de manière rigoureuse : si elle est déjà fixée, il est souhaitable d'utiliser un dispositif spécifique, du type crochet à tique, car l'arrachage manuel est souvent incomplet et la pression sur le corps de la tique peut favoriser l'inoculation d'agents pathogènes. De même, une anesthésie à l'éther ou à l'alcool augmente également le risque de transmission.


En cas de doute – présence de lésions au point de fixation (nodule, pus, etc.), retrait incomplet, tique déjà gorgée probablement fixée depuis plusieurs jours et ayant pu transmettre une maladie), l'avis d'un vétérinaire peut être préférable.
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Phtiriose canine (poux)





La phtiriose est une dermatose parasitaire provoquée par une infestation de poux, qui sont des insectes.


Chez le chien, l'espèce la plus fréquemment rencontrée est un pou broyeur (également appelé mallophage), Trichodectes canis ; ces poux se nourrissent du tégument de l'hôte ou de ses débris mais ne piquent pas. Une autre espèce est également parasite du chien, Linognathus setosus, un pou piqueur.


Ces parasites permanents sont spécifiques du chien et vivent dans son pelage ou sur sa peau ; le cycle parasitaire dure de 3 à 6 semaines.

La contamination se fait très majoritairement et facilement de chien à chien, mais une transmission par les instruments de toilettage ou sur le lieu de couchage est également possible ; toutefois, la durée de survie des poux dans l'environnement est courte (3 à 4 jours maximum), car ils supportent mal le jeun et l'atmosphère plus sèche que sur leur hôte.

Un pelage mal entretenu est également un facteur favorisant l'infestation.


Chez le chien, les poux sont à l'origine d'une dermatite prurigineuse dont l'intensité est variable. Ce prurit est accompagné d'un squamosis, plus ou moins important et, souvent, une séborrhée secondaire se développe et est accompagnée d'une odeur désagréable. Des lésions secondaires consécutives au grattage peuvent également apparaître (alopécie, excoriations, croûtes).




Signes cliniques:



Les signes cliniques sont généralement plus marqués avec les poux piqueurs. Avec cette espèce (L. setosus), les symptômes sont principalement localisés à la région antérieure du corps (tête et cou), tandis qu'avec T. canis, ils concernent surtout le dos et peuvent s'étendre à la totalité du corps.
Chez des animaux jeunes ou déjà affaiblis, une infestation massive peut provoquer des symptômes généraux, tels qu'une anémie.


Les adultes de ses 2 espèces sont de couleurs jaunâtre et mesure de 1 à 2 mm de long. Ils sont visibles à l'œil nu et peuvent être identifiés à la loupe ou au microscope après avoir été prélevés à la pince ou par la technique du scotch-test. Les oeufs ou lentes, sont collés à la base des poils et peuvent également être observés, permettant ainsi le diagnostic parasitaire.


L'élimination des ces parasites se fait à l'aide d'insecticides qui sont souvent les mêmes que ceux utilisés pour le traitement des infestations par les puces. Plusieurs traitements sont généralement nécessaires car toutes les stades parasitaires ne sont pas sensibles à ces produits. Les vétérinaires préconisent souvent de réaliser en premier lieu un shampoing insecticide, puis de renouveler les traitements par une application de sprays ou de pipettes.


Lorsqu'il y a plusieurs animaux, tous les chiens de l'effectif doivent être traités, car il est rare qu'ils ne soient pas tous contaminés. Il est également conseillé de traiter le matériel de toilettage et les lieux de couchage.


Les espèces de poux étant très spécifiques de leur hôte, les infestations de l'homme par les poux du chien ne se produisent pas.
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La teigne chez le chien





La teigne ou dermatophytose est une parasitose causée par la prolifération de champignons microscopiques, les dermatophytes.
Cette mycose affecte la peau et ses phanères, c'est à dire les poils et les griffes chez le chien.


Plusieurs espèces de dermatophytes peuvent être responsables de la teigne chez le chien.

Microsporum canis est toutefois très majoritairement rencontré puisqu'il est responsable d'environ 90 % des cas de teignes. Trichophyton mentagrophytes est à l'origine d'environ 10 % des cas.

D'autres variétés sont plus occasionnellement impliquées : Microsporum persicolor (contamination par des mammifères sauvages), Microsporum gypseum (contamination depuis le sol), Trichophyton erinacei (contamination par des hérissons), etc.



Très contagieuse, la transmission peut se faire directement d'un animal à un autre (chien à chien, mais aussi chat à chien, par exemple), ou indirectement : matériel de toilettage, lieu de couchage, spores dans le sol, etc.

Une contamination par le champignon n'est pas toujours suivie du développement de lésions de teigne et certains animaux peuvent être porteurs sains ; ils sont également susceptibles de disséminer ou de transmettre le champignon.

Les chiots âgés de moins d'un an sont plus réceptifs et sont donc prédisposés à développer une forme clinique lors de contamination.




Les expressions cliniques de la teigne sont variées chez le chien.



La forme classique rencontrée avec Microsporum canis consiste en des dépilations circulaires de quelques centimètres de diamètre.

En plus de la chute des poils, la peau au niveau des lésions présente une rougeur (érythème), généralement plus marquée en périphérie et elles sont couvertes de squames très fines, leur donnant un aspect poussiéreux.
Ces lésions sont facilement observables chez les chiens à poil court.

Ces dépilations sont habituellement plus nombreuses au niveau des régions dorsale et antérieure.
Cette forme clinique de teigne n'entraîne presque jamais de prurit chez le chien ou bien celui-ci est de faible intensité.



Le kérion est une autre forme clinique relativement fréquente de la teigne canine : cette lésion généralement isolée, souvent localisée à la tête (chanfrein, pourtour des lèvres) est due dans la plupart des cas à Trichophyton mentagrophytes. Elle résulte d'une folliculite (inflammation suppurée des follicules pilo-sébacés) localisée.

Le kérion de forme ronde ou ovale, est surélevé par rapport à la peau saine environnante. La peau dépilée et tuméfiée apparaît rouge vif. Un suintement est également observé, en raison de la libération de pus par les petites pustules que constituent les follicules pileux infectés. En séchant, ce pus tend à former une croûte. Cette forme de teigne peut être accompagnée d'un prurit modéré entraînant un comportement de grattage et l'apparition de lésions secondaires.



La durée d'évolution des lésions de teigne diffuse, avant la repousse du poil, est d'environ 2 à 3 mois ; cela ne signifie pas que l'animal est alors guéri, puisque le champignon reste présent sur et dans la peau et d'autres lésions vont continuer à apparaître. La guérison des kérions intervient généralement plus rapidement, en 2 semaines environ.



D'autres formes cliniques, moins caractéristiques, peuvent survenir, mais sont nettement plus rares : alopécies diffuses (sans lésions circulaires bien circonscrites) pouvant impliquer toutes les régions du corps, atteinte des griffes ou inflammation de leur pourtour (onyxis et périonyxis), alopécie croûteuse localisée à la tête, etc.


L'aspect des lésions décrites précédemment est toutefois le plus souvent évocateur et permet au vétérinaire d'établir un diagnostic clinique, qu'il essaiera généralement de confirmer par un des examens complémentaires suivant :

• examen à la lampe de Wood : exposée à la lumière ultraviolette de cette lampe, les zones infestées par Microsporum canis peuvent émettre une fluorescence révélatrice. Celle-ci n'est toutefois observée que chez environ 70 % des chiens contaminés par ce germe (on dit que la sensibilité de cet examen est de 70 %) et ne se produit pas avec les autres dermatophytes à l'origine de teignes chez le chien. Un test négatif ne permet donc pas d'exclure que l'animal est atteint ;


• examen direct de prélèvements de poils et squames : le vétérinaire prélève des poils bordant les lésions et/ou des squames et recherche au microscope des spores du champignon de la teigne. Leur mise en évidence permet un diagnostic de certitude.
Lorsqu'ils sont concluants, ces 2 premiers examens présentent l'intérêt de pouvoir établir le diagnostic dès la consultation ;


• biopsie cutanée : cet examen consiste à prélever un ou des fragments de quelques mm de peau au centre d'une ou plusieurs lésions afin de rechercher le champignon (en particulier des mycéliums) dans les follicules pileux. Cette recherche nécessite une préparation et une coloration de l'échantillon et le résultat n'est donc pas immédiat. La biopsie cutanée a une sensibilité de 80 % environ ;


• culture du germe : des poils prélevés à la périphérie des lésions ou des squames permettent d'ensemencer un milieu de culture adapté. En cas de teigne, le champignon peut alors se multiplier et sa présence devient visible sur ce milieu de culture. Un examen au microscope permet en outre d'identifier précisément le germe en cause. Cet examen nécessite plusieurs jours avant de pouvoir obtenir le résultat.
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La dermatite à Malassezia chez le chien





La dermatite à Malassezia est une inflammation cutanée provoquée chez le chien par la prolifération anormale d'une levure, Malassezia pachydermatis.


Habituellement, ce champignon microscopique unicellulaire est un hôte non pathogène de la peau du chien, surtout localisé aux régions péri-anale, péribuccale, au conduit externe de l'oreille et aux pattes ; dans certaines situations favorables, il peut se multiplier anormalement, coloniser d'autres régions de la surface corporelle et provoquer une dermatite.


Bien que cela soit possible, la dermatite à Malassezia semble être rarement primaire chez le chien : elle est en effet souvent consécutive à une autre affection, notamment une dermatite atopique ou une DAPP, qu'elle vient aggraver et parfois masquer.



Signes cliniques:



Les signes cliniques peuvent être localisés ou généralisés.

La peau présente des plaques rouges (érythème) et des papules, et un état kérato-séborrhéique peut être noté (peau grasse et présence de squames).

La séborrhée est également à l'origine d'une mauvaise odeur, si elle est importante. En outre, la dermatite à Malassezia est toujours accompagnée d'un prurit.

Lorsque l'affection est chronique, la peau au niveau des lésions anciennes apparaît épaissie,
ses plis naturels sont accentués avec apparition d'une sorte de quadrillage (lichénification).


La prolifération de la levure se fait préférentiellement sur certaines régions du corps, en particulier le ventre et la face interne des cuisses, les plis de peau, les pattes, etc. Ses localisations semblent confirmer l'hypothèse que la prolifération des Malassezia est favorisée par une augmentation locale de l'humidité.


Le vétérinaire pourra suspecter une dermatite à Malassezia à partir d'une des informations que lui fournira le propriétaire sur l'évolution de la maladie et d'autre part de l'examen clinique.

La race du chien peut également être une indication, car certaines sont prédisposées à cette affection (les races brachycéphales notamment) ; il s'agit souvent de races qui sont également prédisposées aux dermatites atopiques.


Le diagnostic de certitude est fondé sur la mise en évidence au microscope de Malassezia pachydermatis en grand nombre à partir d'un prélèvement superficiel ; celui-ci est réalisé en appliquant et pressant soit une lame porte objet, soit un morceau de ruban adhésif directement sur des lésions.


Ce test permet généralement un diagnostic lors de la consultation, mais en cas de doute, une culture sur un milieu de culture approprié peut être utile.


Le vétérinaire recherchera également une éventuelle affection sous-jacente, car pour ces cas, la prise en charge à long terme de la maladie causale est la meilleure garantie contre une récidive de la dermatite à Malassezia (par exemple le contrôle d'une dermatite allergique).




Traitement:



Malassezia étant un champignon, le traitement consiste en l'administration de substances antifongiques ; souvent, le vétérinaire associera un traitement par voie orale à des applications externes (ou topiques) sous forme de bains ou de lotions.


Lorsque la dermatite à Malassezia est associée à une affection chronique difficilement contrôlable (certaines atopies par exemple), ou si elle est primaire (sans qu'aucune cause est été déterminée) des traitements externes préventifs réguliers peuvent ensuite être préconisés afin d'éviter les rechutes.
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Dermatite par allergie aux piqûres de puces (DAPP)





Les puces qui infestent les chiens sont généralement de l'espèce Ctenocephalides felis et, comme son nom l'indique, cette espèce est également la puce rencontrée chez le chat.


Pour beaucoup de chiens, l'infestation par les puces, également appelée pulicose, est à l'origine de signes cliniques modérés, qui consistent principalement en des démangeaisons, provoquées par la salive irritante que la puce injecte lorsqu'elle prélève son repas de sang.


Ces signes peuvent être plus marqués lorsque l'infestation est massive et, à contrario, la présence de puces en nombre réduit peut n'avoir aucune conséquence pour certains chiens qui la tolère très bien.

En revanche, un nombre non négligeable de chiens parasités vont développer des réactions allergiques à la salive de puces.

Cette hypersensibilité à certaines substances allergènes contenues dans la salive des puces est à l'origine d'une dermatite par allergie aux piqûres de puces (DAPP) qui est parfois également désignée sous le nom de dermatite par hypersensibilité aux piqûres de puces (DHPP).

Cette hypersensibilité peut être immédiate (elle se développe en quelques minutes) et/ou retarder (elle va s'établir en 24 à 48 heures).


La DAPP est le motif de consultation le plus fréquent en dermatologie canine et peut dans certaines circonstances représenter jusqu'à 50 % des consultations dans cette spécialité, en particulier pendant certaines saisons : l'incidence de la DAPP tend en effet à augmenter pendant les périodes de températures clémentes (fin du printemps, jusqu'à mi-automne), car si les puces peuvent être présentent toutes l'année, elles se multiplient pendant les saisons tempérées.




Symptômes de la DAPP:



Lors de l'apparition de l'affection, le signe clinique dominant est le prurit.

Pendant les épisodes de DAPP, les démangeaisons sont permanentes et intenses.

Les autres symptômes associés sont un érythème cutané, des papules et une alopécie.

L'étendue des lésions est variable, mais leur localisation est souvent caractéristique : elles sont en effet principalement situées sur la région dorso-lombaire, à l'arrière des cuisses, sur l'abdomen et les flancs.

Pour soulager les démangeaisons, le chien se gratte, se mordille et se lèche et, pour les zones inaccessibles, cherche des supports sur lesquels il pourra se frotter (par exemple un mur rugueux).

Ces différents comportements de grattage ont pour effet d'accentuer les lésions préexistantes et d'en créer de nouvelles : la peau peut être excoriée et des croûtes vont alors se former ; des infections secondaires sont également possibles.



En début d'évolution, la DAPP est souvent saisonnière : comme indiqué précédemment, les crises sont en effet plus fréquemment observées pendant les périodes où le risque d'infestation par les puces est le plus élevé (été et automne), et en revanche, l'hiver et le printemps sont souvent une période de rémission.

Toutefois, si un traitement adapté n'est pas entrepris, la DAPP a tendance au fil des années à devenir permanente chez un animal sensibilisé et la présence de puces en hiver, même en nombre plus réduit, peut suffire à entretenir la maladie.





Chez les chiens présentant une forme chronique, les signes cliniques et les lésions peuvent évoluer sur le long terme :


- le comportement de grattage tend à s'atténuer, soit que le prurit s'atténue, soit que les démangeaisons sont mieux tolérées par le chien ;


- le grattage chronique entraîne un épaississement progressif de la peau, en particulier au niveau de la couche cornée de l'épiderme (couche superficielle kératinisée). Ce phénomène appelé hyperkératose aboutit à une peau dépilée, présentant un aspect rugueux et parcheminé (les plis naturels de la peau sont accentués).




Diagnostic de la DAPP:



L'historique de l'affection (apparition et évolution saisonnière), le tableau clinique (le type de lésions et leur localisation) et la mise en évidence d'une infestation par les puces (observation de puces adultes ou de leurs déjections sur le chien) permettent d'établir un diagnostic assez fiable de DAPP.


Le vétérinaire devra toutefois distinguer la DAPP d'autres affections à l'origines de dermatites, notamment des affections parasitaires (gale, cheyletiellose, etc.), mais aussi d'autres maladies allergiques (dermatite atopique, allergie/intolérance alimentaire).


Il est à noté qu'une proportion importante de chiens atteints de DAPP souffrent également de dermatite atopique.


Le diagnostic clinique de la DAPP peut être confirmé par des tests d'intradermoréaction comparables à ceux pratiqués en allergologie humaine : des extraits de puces contenant les allergènes sont injectés en intradermique et une lecture est faite environ ¼ d'heure après (mise en évidence d'une hypersensibilité immédiate) puis 1 et 2 jours après (mise en évidence d'une hypersensibilité retardée), en comparant le site d'injection des extraits de puces à des sites d'injections de produits témoins.

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Pyodermite chez le chien (hot spot selon le cas).






La pyodermite chez le chien est une infection de l’épiderme, qui peut atteindre le derme.


La bactérie responsable de la pyodermite chez le chien est un staphylocoque (intermedius, en général).

Toutefois, d’autres bactéries (Pseudomonas aeruginosa,Proteus mirabilis) peuvent être en cause.


De nombreux facteurs peuvent contribuer à une pyodermite chez le chien : une prise de médicaments trop répétée, tels que la cortisone ou les antibiotiques, des shampooings irritants pour la peau, comme ceux qui contiennent des antiseptiques par exemple, une alimentation non adaptée au chien, un défaut d’hygiène, l’utilisation abusive du sèche-cheveux sur la fourrure du chien, etc. ou encore une autre maladie, sous-jacente, mycosique par exemple, ou parasitaire comme la démodécie, non encore dépistée chez le chien, ainsi qu’une défaillance de l’activité endocrinologique, etc.

Souvent, des carences en oligo-éléments et acides gras essentiels sont présentes.



Les conditions météorologiques sont aussi liées à l’apparition de la pyodermite chez le chien.


C’est pourquoi cette infection de la peau est plus fréquente en été qu’en hiver.


Elle peut notamment apparaître après une promenade près ou dans un point d’eau (lac, rivière) à cause du changement de température et d’humidité reçu par la peau.


Un chien dont l’organisme est hypersensible, ou un chien allergique, sera plus prédisposé à la pyodermite. De même, un chien possédant un terrain héréditaire ou génétique sera plus vulnérable à la pyodermite.


La pyodermite chez le chien se rencontre sous trois formes :


La pyodermite superficielle, la pyodermite profonde et la pyodermite « hot-spot ».



Le traitement engagé sera bien évidemment différent selon quelle pyodermite est diagnostiquée.


Le vétérinaire éliminera en premier lieu une démodécie puis une perturbation biochimique après avoir réalisé une prise de sang complète. Il est à regretter toutefois que face à une maladie de peau chez le chien, les hormones thyroïdiennes ne soient pas dosées en première intention dans la démarche vétérinaire.



Pyodermite superficielle du chien

Dans la pyodermite superficielle du chien, seul l’épiderme est touché, ainsi que le follicule pileux.


L’infection du chien se limite à la surface de la peau. La pyodermite superficielle se manifeste par une zone cutanée inflammatoire, plaque en laquelle un ou plusieurs ulcères se développent.

Le poil se ternit, le chien se gratte énormément. Si cette pyodermite superficielle n’est pas immédiatement traitée, elle va vite dégénérer en pyodermite profonde à cause des grattages compulsifs du chien (les griffes n’étant guère aseptisées !).


Pyodermite profonde du chien


La pyodermite profonde du chien s’accompagne d’une infection bactérienne plus accrue, avec des ulcères purulents, des zones inflammatoires très développées, et du suintement sur la peau. Elle démange autant que la pyodermite superficielle.

La collerette est souvent nécessaire pour limiter le grattage du chien donc la propagation bactérienne. Le follicule pileux rompt, ainsi que la membrane basale. La production de collagène est généralement amoindrie. Le derme est très abîmé, occupé par les bactéries, ce qui occasionne du pus, parfois du sang, sur les plaques cutanées du chien.
L’état général est affaibli.


Dans la pyodermite profonde du chien, la furonculose est présente, compliquée ou non de cellulite (inflammation de certaines cellules). Les espaces inter-digités sont les plus touchés ainsi que le menton, les babines, les genoux, les coudes, du chien. La pyodermite profonde touche plutôt les jeunes chiens, ainsi que les races plus vulnérables telles que le Saint-Bernard et le Golden Retriever.



Pyodermite « hot-spot » ou dermatite pyotraumatique du chien

Dans la pyodermite « hot-spot » ou dermatite pyotraumatique du chien, il n’y a généralement pas d’infection par des bactéries.

Cette pyodermite est déclenchée par une conduite comportementale du chien : grattages, mordillement ou léchage d’endroits qui devenaient prurigineux.

Cette pyodermite hot spot ressemble à un eczéma qui suinte, et elle touche plus souvent la face interne des cuisses, le ventre, les bajoues, plutôt chez le chien possédant une fourrure dense.

Elle peut être provoquée par une réaction allergique, à une piqûre de guêpe par exemple, à un produit utilisé pour la toilette du chien, au chlore de la piscine familiale, à une exposition plein soleil excessive, rarement d’origine alimentaire.

Le chien se grattant de plus en plus vigoureusement, des plaques de poils cessent et tombent. On observe alors des zones dépilées, fragiles, susceptibles d’être alors vulnérables à la contamination par agents bactériens locaux.





Le diagnostic requiert:


• un examen clinique et dermatologique détaillé

• des examens microscopiques avec coloration (cytologie)

• parfois des cultures bactériennes

• rarement des biopsies cutanées





Les traitements font appels:




• aux traitements topiques: shampooings, pommades, lotions (pour les surfaces sans poils et de petite taille)

• aux antibiotiques: la durée du traitement dépend fortement du type de pyodermite

• parfois aux immunomodulateurs (vaccins)


Une cause sous-jacente telle une allergie, un trouble hormonal, un parasite... doit toujours être recherchée.
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La dermatite atopique du chien





La dermatite atopique est une maladie de peau, à forte composante génétique, liée à une prédisposition à développer des allergies vis à vis de composants (les allergènes) présents dans l’environnement (acariens de poussière, plantes, puces ….) et/ou dans l’alimentation.



La présence de lésions qui provoquent des démangeaisons à des endroits particuliers de la peau, des oreilles et parfois des yeux, ainsi que d’autres critères (âge d’apparition, race, réponse aux traitements…) permettent d’établir qu’un animal en est atteint.


Ce n’est le plus souvent pas une maladie grave, mais elle est généralement chronique et exige des soins réguliers toute la vie de l'animal.


Certains animaux ont des formes modérées et ne font que quelques crises par an, ne nécessitant qu’un traitement au coup par coup. D’autres ont d’emblée, ou avec le temps, des formes plus chroniques et sévères, avec des infections secondaires de la peau et/ou des oreilles par des bactéries, des champignons, voire des parasites, ce qui augmente encore les démangeaisons de l’animal, et peut être à terme à l’origine de complications plus graves (développement de bactéries multirésistantes aux antibiotiques).



Il existe une forme sévère plus difficile à traiter, appelée dermatite atopique intrinsèque (environ 15% des cas), pour laquelle l’animal n’est pas sensibilisé à des allergènes extérieurs, et sa peau s’enflamme suite à un dérèglement d’origine immunitaire et/ou à des facteurs neurogènes.





Quels sont les traitements de la dermatite atopique?



Il n’y a pas de traitement universel, chaque chien est un cas particulier. C’est au cours des consultations de dermatologie, après avoir réalisé plusieurs examens complémentaires, selon l’évolution de la maladie, et après discussion avec vous, que le traitement le plus adapté à votre animal sera choisi.



Si votre animal a des crises rapprochées, il est conseillé de mettre en place un traitement de fond au plus vite, car la maladie s'aggrave avec le temps, et devient plus difficile à contrôler.


Avant tout, un régime alimentaire spécifique hypoallergénique bien choisi est prescrit, seul moyen de vérifier que l’allergie ne soit pas d’origine alimentaire. Ce régime, qui doit être très strict, est donné pendant 8 semaines minimum et permet, dans le cas où votre chien a bien une allergie alimentaire, une disparition totale des lésions. Si ce n’est pas le cas, un traitement de fond est prescrit.


3 traitements de fond sont le plus souvent préconisés :



1.L’immunothérapie spécifique, communément appelée désensibilisation.



Pour la mettre en place, un bilan allergologique est réalisé, afin d’identifier le ou les allergènes responsables de l’allergie. Les tests de type intradermoréactions sont les plus fiables pour trouver la cause de l’allergie (85% des cas réagissent, les 15% de cas ne réagissant pas sont souvent des dermatites atopiques intrinsèques). Le traitement consiste ensuite à administrer régulièrement sous forme d’injections sous la peau, des extraits d’allergènes auxquels votre animal est sensible, pour qu’il se « vaccine » contre eux. Ce traitement est un traitement à vie, dont les résultats sont visibles dans environ 65% des cas, et ce dans un délai maximum de 10 mois.



2.L’administration d’un médicament immunomodulateur (ATOPICA* ou ses génériques) par voie orale.



Ce médicament agit directement sur le système immunitaire pour empêcher les réactions allergiques anormales. Il présente l’avantage d’être mieux toléré sur le long terme que les corticoïdes. Ce traitement permet un bon contrôle dans plus de 85% des cas. La dose efficace varie d'une fois par jour à 2 fois par semaine. Il est administré à vie la plupart du temps.



3.Un nouveau traitement immunomodulateur (Apoquel*) est sorti en mai 2014, mais il est en rupture de stock pour une durée indéterminée. Ce traitement a l'avantage d'agir plus rapidement sur les démangeaisons, et a montré son intérêt en particulier pour certains cas pour lesquels Atopica n'était pas efficace. Par contre il doit être administré quotidiennement à vie.



4.L’administration d’un médicament immunomodulateur par injection (interféron oméga recombinant) peut donner des résultats dans certains cas.



5.Une alimentation enrichie en acides gras essentiels (ou une supplémentation) est un complément intéressant mais pas suffisant à lui tout seul



6.La réalisation de shampoings réguliers avec des shampoings adaptés à la peau de votre animal peut aider à limiter les surinfections et à calmer un peu les démangeaisons.



7. Certains traitements de fond de type homéopathie, phytothérapie, gemmothérapie ou aromathérapie peuvent donner des résultats chez certains chiens selon le stade.




La mise en place de ces traitements de fond permet de diminuer et souvent supprimer les autres traitements (médicaments, shampoings) administrés à répétition ou en continu pour diminuer les démangeaisons et traiter les surinfections de la peau. Cela permet aussi d'éviter l'apparition de bactéries résistantes aux antibiotiques



La maladie étant chronique ce type de traitement doit être administré à vie dans la grande majorité des cas.



Vermifugation : Il est conseillé de vermifuger régulièrement tous les 3 mois. La présence de vers pourrait favoriser le développement d’allergies alimentaires.



Les traitements anti-puces :

Il est primordial de traiter un chien atopique contre les puces toute l’année, même si on n’en voit pas, ainsi que les autres animaux qui vivent avec lui. En effet, 1/3 des chiens atopiques deviennent allergiques aux piqûres de puces. Le choix d’un produit anti-puces adapté est essentiel pour éviter les piqûres de puces, car elles peuvent déclencher de fortes crises. Lorsqu’un animal est devenu allergique aux puces, ils présentent des lésions typiques localisées sur le bas du dos. Les traitements en comprimés sont souvent plus efficaces.



L’anxiété :

Elle peut être un facteur aggravant chez certains chiens atopiques. Son traitement peut être intéressant dans le contrôle de la maladie et pour le bien être de l’animal. Une consultation de comportement peut être indiquée.





Tous ces traitements sont à utiliser sous contrôle vétérinaire.


Ils sont choisis pour un animal en particulier et adaptés selon l’évolution de sa maladie.


L'objectif est de trouver, en accord avec les maîtres, un traitement qui permette à l’animal d'avoir le meilleur confort possible et de vivre avec cette maladie chronique.


Certains cas sont difficiles à contrôler, en particulier les cas évoluant depuis longtemps, mais le plus souvent avec des traitements combinés et un bon suivi les résultats sont satisfaisants.
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