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Tilica

Journal d'une installation caprine 1 (2012-2013)

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Récupération du début de mon journal commencé sur un autre forum. Je n'ai gardé que mes interventions, dont certaines sont des réponses à des questions posées par d'autres personnes (d'où une formulation qui peut parfois paraître bizarre).


06/06/11
Tilica a écrit:
Allez zou puisque nous arrivons vers la phase la plus difficile, je vais faire un petit journal ici de nos différentes péripéties, en espérant que cela puisse servir à d'autre.

Nos profils

Moi :
37 ans, j'ai bossé dans les chiffres et l'informatique (budgets commerciaux de grosses boîtes et évolution des systèmes d'information), puis dans le social (personnes en grande difficulté et/ou issues de l'immigration). Aucune qualification agricole, de l'expérience sur le tas dans différents domaines du secteur (élevage bovin/ovin/caprin, oeufs, maraîchage...).

Lui :
35 ans, il a bossé dans la création et la gestion de sites internet. BPREA en cours, de l'expérience sur le tas dans différents domaines du secteur (élevage bovin/ovin/caprin, oeufs, maraîchage...).


Le pourquoi

L'impossibilité de concilier nos choix de vie (décroissance et choix écologiques, militantisme anticapitaliste...) et une vie urbaine dans des grands centres (nous habitions à Toulouse). D'où le choix de partir "à la campagne" pour en vivre. Sachant que j'ai été pour ma part élevée à la campagne (Normandie).

Des rencontres avec des agriculteurs (nouvellement et anciennement installés) et une grosse réflexion sur nos envies, nos motivations,la viabilité... pour arriver au choix de l'élevage caprin, avec transformation fromagère et vente directe ou en circuits courts. Activité permettant d'asseoir la pérennité d'une ferme sur laquelle, outre les chèvres, on pourra trouver d'autres animaux (vaches, cochons, volailles...) et quelques petits cultures. Bien entendu, une orientation AB et des choix écologiquement soutenables.

L'amour d'une région, l'Auvergne (plus précisément les Monts du Forez, côté sud Puy de Dôme / nord Haute Loire) car j'y possède des racines profondes et une maison de famille, dans un petit village à plus de 1000 m d'altitude. L'envie de s'installer en moyenne montagne, loin des centres urbains.


Les différentes phases

2007 :  
* Début de la réflexion pour un "changement de vie". Rencontre avec un maraîcher qui nous a "ouvert les yeux" sur le monde agricole.

2008 :  
* Prise de décision du départ en Auvergne. Choix du lieu "par défaut" (une opportunité d'appartement).

Juin 2009 :  
* Départ pour Moulins (Allier). Le coin ne nous a pas plu du tout (plaine, culture, mentalité...). Beaucoup de bénévolat chez des agriculteurs, plusieurs jours par semaine (oeufs, élevage ovin, bovin/ovin/caprin laitier...).

Juin 2010 :  
* Départ pour Lamothe près de Brioude, plus proche du secteur où nous rêvons de nous installer, et à côté du CFPPA ou mon compagnon fait son BPREA (rentrée en septembre 2010, fin le 30 juins 2011).

2010 / 2011 :  
* Cours de conduite en vue de l'obtention du permis B pour moi. Pas d'activité salariée mais beaucoup de travail pour faire avancer notre projet (connaissances théoriques diverses, administratif, prises de RDV...).
* Formation en éco-construction de mon côté.
* BPREA pour mon conjoint.
* Beaucoup de bénévolat chez des agriculteurs les week-end (élevage bovin et caprin laitier), découvert des différents réseaux humains et militants de la région, beaucoup de rencontres (agriculteurs, militants...).
* Prises de contact avec les élus et autres acteurs locaux susceptibles de nous aider dans le coin que nous avons choisi et autour.
* Veille sur les diverses opportunités (reprises / installations) dans le lieu choisi, le département, les départements limitrophes.
* Recherche effective d'un lieu, de manière active, depuis février 2011.

A partir de juillet 2011 :  
Nécessité de trouver un emploi au moins pour l'un de nous deux.
Intensification des recherches.
Début du parcours administratif auprès du Point Info Installation (pour le PPP) et d'une association locale nommée dASA.


L'aspect financier

* Plus d'argent de côté (le solde a été bouffé par le permis).
* De tous petits revenus (l'équivalent d'un SMIC pour deux, CAF incluse, revenu qui diminuera de moitié dès début juillet), grâce au BPREA subventionné par la région (avec gratification mensuelle).
* Un apport personnel qui sera puisé dans les ressources familiales et qui, au mieux, atteindra 10% de la somme empruntée (en deçà, les banquiers ne prêtent pas).

* Une installation JA (subvention + prêts bonifiés)
* Une évaluation de notre capacité de remboursement faite sur la base de différentes exploitation de taille et de fonctionnement similaire dans la même région afin de déterminé le seuil maximum d'emprunt possible : 200K€ (à la fois une somme énorme et une broutille au vu des prix exorbitants liés à une installation ou une reprise).


Le type d'exploitation visée

* Entre 50 et 60 chèvres en lait, de race Massif Central, en élevage extensif labellisé AB, pour produire des lactiques et de la tomme.
* 2 vaches (dans un second temps) pour produire du beurre, de la crème et du mi-chèvre mi vache.
* Des cochons nourris partiellement au petit lait (utilisation perso)
* Des volailles pour produire des oeufs et de la viande (utilisation perso)
* Des chiens (de troupeau), des chats
* Un grand potager pour tendre vers l'autonomie en légumes (utilisation perso)
* Une vingtaine d'hectares, 30 hectares s'il n'y a que des landes et pas de pâtures "riches".

* Tendre vers une autonomie alimentaire pour les bêtes (foin et compléments)
* Diminuer l’empreinte écologique de l'exploitation au maximum (production d'énergies renouvelables, économie et récupération d'eau, travail en AB...)

* Installation en Entreprise Individuelle (mon conjoint) et conjointe collaboratrice (moi) : 2 personnes travaillant à temps plein sur la ferme (nous n'avons pas d'enfant).
* De la vente en circuit courts : vente à la ferme, marchés locaux, biocoop


Recherche d'un lieu :

Secteur favori :
* Contacté tous les maires de la communauté de communes. Rencontre 2 qui sont intéressés et qui gardent un œil ouvert pour nous. Peut être des possibilités sur une des communes mais pas avant 1 an. Une troisième mairesse qui "ne peut rien pour nous" mais serait ravie de notre installation chez elle.
* Rencontré quelques agriculteurs prêts à nous céder des terres sur diverses communes du coin. A voir si c'est possible en cumulant dans un périmètre pas trop large, et s'il existe du bâti disponible (en cours). A voir sinon ce que coûterait en temps et en argent la construction de tout le bâti (agricole et maison).
* Aucune reprise envisageable car plus de chevrier dans le secteur depuis plus de 10 ans.
* Contacté les agences immobilières du coin
* RDV avec le chargé de territoire de la communauté de communes et le vice-président (+ d'autres élus) prévu le 15 juin 2011.
Affaire à suivre...

Alentours :
* Contacté les agences immobilières du coin
* Préparation d'un courrier à l'attention des élus des communautés de communes environnantes (partira sous 15 jours).
* Veille active sur les différentes opportunités de reprises et/ou de lieux potentiels (RDI, réseaux informels, sites de vente d'immobilier...)

Ailleurs :
* Veille active sur les différentes opportunités de reprises et/ou de lieux potentiels (RDI, réseaux informels, sites de vente d'immobilier...)


Opportunités concrètes à ce jour

Mai-juin 2011 :Reprise d'une exploitation en élevage caprin (suite disparition d'un conjoint)

* Points positifs
-- une soixantaine de chèvres race rustique, proche de nos souhaits (Rove au lieu de Massif Central)
-- un élevage extensif, certifié bio et Nature et Progrès
-- un joli coin (autour de la ferme en tout cas)
-- une autonomie alimentaire pour les bêtes
-- de la vente en circuits courts
-- une bonne intégration sociale au niveau local
-- beaucoup d'entraide
-- une partie du bâti déjà présent (la chèvrerie, une partie de la maison, le matériel pour construire et aménager la fromagerie)
-- un prix attractif pour une taille d'exploitation similaire à ce que nous souhaitons (une trentaine d'hectares)
-- la possibilité de greffer une petite activité de culture de plantes aromatiques (le terrain et le climat s'y prêtent)
- la possibilité d'être accompagné quelques mois par le cédant

* Points négatifs
-- pas dans le coin que nous aimons
-- pas en montagne (à 600 m)
-- des terrains et un climat très secs (quid de l'avenir si les sécheresses deviennent de plus en plus courantes)
-- des chèvres qui donnent très peu de lait avec un troupeau qui doit être conservé jusqu'au bout (contrat moral avec le cédant), nourries en ration d'entretien, ce qui implique une perte d'autonomie alimentaire si on passe en ration de production (pour augmenter un peu les quantités de lait)
-- pas mal de constructions à terminer (maison, fromagerie, un autre bâtiment pour stocker du foin), ce qui coûtera en temps, énergie et argent
-- une traite à la main, ce qui implique de réaménager les locaux pour installer une machine à traire et de changer les habitudes du troupeau
-- un système de pâturage en garde totale toute l'année (pas de possibilité de clôturer)
-- la difficulté d'ajouter d'autres bêtes (à cause de l'alimentation et de la place) : vaches, cochons, volailles...
-- des revenus largement suffisants pour vivre mais pas pour rembourser un emprunt conséquent, en l'état actuel des choses

* Avancement de la réflexion
-- Après avoir "foncé "sur un coup de cœur (le projet initial du cédant et sa personnalité, la beauté du lieu et des bâtiments, les éléments concordant avec notre projet et la peur de passer à côté d'une opportunité), nous avons été "refroidis". En effet le cédant nous a contacté pour nous prévenir qu'au final il préférait faire passer l'exploitation sous la coup de Terre de Lien. Respectant sa décision, nous avons rapidement trouvé les arguments pour ne pas être trop déçus.
-- Nouveau coup de théâtre le lendemain. Le cédant est à nouveau prêt à ce que nous reprenions sa suite.
Mais nous avons choisi cette fois, avant de donner une réponse, de prendre le temps de réfléchir et de peser le pour et le contre, et de ne pas nous précipiter. Ce choix engagera les 20 prochaines années de notre vie et il est important de ne pas le regretter.

Affaire à suivre...

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07/06/11

Tilica a écrit:
Sur cette "opportunité", il y a quelques détails à apporter.

Quand on y est allés (dernier week end de mai), 67 chèvres donnaient 30 litres par jour (en monotraite), on est donc assez loin des 2 litres par jour dont tu parles. De plus, la Rove n'est pas une race locale, c'est pourquoi nous préférons passer à des Massif Central, aussi rustique, réputées fromagères et avec des quantités de lait très correctes (si sélectionnées bien sûr). Bien entendu si nous avons un troupeau de départ, l'introduction se fera de manière progressive.

Au niveau de la conduite d'élevage, bien entendu qu'il sera le plus "naturel" possible et peu complémenté, c'est bien pour ça que nous hésitons à nous installer sur des terres très sèches (type garrigue mais avec un climat d'Auvergne du sud donc pas tout à fait les mêmes plantes). Mais entre des chèvres qui mangent pour vivre et des chèvres qui sont nourries pour produire du lait, il y a une différence. En ce qui concerne les parcours, nous voyons aussi une contrainte de travail dans le fait de devoir garder chaque jour de chaque année...  Nous avons envie de garder, mais pas tous les jours. Du coup, des parcours oui, mais pas que... De plus nous connaissons pas mal de chevriers de montagne qui ont des pâtures plus "grasses" sans parcours, avec une très grande variété de plantes, et qui ont des chèvres en pleine forme, qui donnent pas mal de lait et qui font d'excellents fromages.

En ce qui concerne la traite manuelle, je l'ai pratiquée il y a peu et j'ai vu la fatigue que ça occasionnait. Ca va si on a 20 chèvres, moins bien si c'est soixante (de notre point de vue), surtout dans 10 ou 15 ans  Very Happy  en ce qui concerne le confort des chèvres, il y a deux écoles. L'une qui dit que la machine les stresse (bruit et côté artificiel), l'autre qui dit qu'une fois les chèvres habituées, la régularité de la traite est une bonne chose, bien meilleure que des mains qui peuvent être pressées, stressées... De plus au niveau hygiène, je trouve qu'il est vite arrivé d'avoir une patte ou des "saletés" dans le seau lorsque l'on trait en place à la main... mais ça reste mon avis bien sûr.

La fromagerie ici reste à construire. Les matériaux de construction y sont, les fondations, une partie du matériel d'aménagement... mais tout reste à faire. et la fromagerie "prêtée" ne le sera plus longtemps. Il reste aussi pas mal de travaux dans la maison.

Pour la période d'hiver, en montagne elle est plus rude. Mais là nous parlons de moyenne montagne (entre 800 et 100 m) donc ça reste raisonnable. Pas sûre que la différence des hivers vaillent la différence des panoramas  Wink

Enfin, beaucoup de choses sont aussi conditionnées par notre âge (approche de la quarantaine), aussi bien au niveau financier que de la pénibilité. Nous avons bien conscience que dans 10, 15 ou 20 ans, nous ne serons plus forcément à même de gambader derrière nos biquettes ou de nous accroupir pour les traire. De plus, nous pouvons bénéficier des prêtes bonifiés JA, mais une seule fois... après ce sera foutu, d'où le choix d'investir une bonne fois pour toute en espérant ne plus y revenir. Le but étant d'être tranquilles d'ici à 15 ans et de pouvoir alors choisir la vie que nous voulons.
Si nous avions 20 ans, nous ferions très différemment, en progressif, avec trois fois rien. Mais aujourd'hui nous ne pouvons pas nous permettre car pas assez de temps devant nous. Nous ne voulons pas nous retrouver, comme un couple d'amis qui ont 57 ans et 30 ans de fermage derrière eux, sans un kopeck de côté... et qui finiront hélas leur vie aux minima sociaux vieillesse dans un HLM de la ville voisine...

Voilà voilà...

Par contre, dans le coin où nous voulons nous installer, pas de ferme à reprendre donc obligation de tout créer... ça risque d'être chaud mais on y croit  Razz
Sauf si une opportunité nous tend les bras entre deux (nous réfléchissons à celle qui se présente actuellement pour ne rien regretter ensuite).

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07/06/11
Tilica a écrit:
Nous avons dans les 200K€ de capacité de remboursement, nous incluons le prix d'une maison (bâtie ou à bâtir) puisque nous recherchons une exploitation où tous les bâtiments sont inclus. Et c'est le prix minimum à l'heure actuelle (j'en vois même plus souvent à 300 qu'à 200 hélas).

Et avoir de quoi vivre et rembourser les emprunts, nous connaissons pas mal de chevriers dans notre coin qui le font et s'en sortent vraiment bien (ils ne sont pas richissimes mais vivent de manière confortable, ce qui n'est déjà pas si mal). Avec les taux bonifiés à 1%, les emprunts restent plus abordables que dans le "civil", même si c'est incontestablement une charge non négligeable à prendre en considération.

De toute façon, dans la mesure où nous n'avons aucune envie de louer (ras le bol de payer pendant des années et d'avoir rien au bout du compte) et que nous n'avons que très peu d'apport personnel... et au vu des prix pratiqués en France pour le foncier et l'immobilier... nous allons devoir emprunter, que nous le voulions ou non... malheureusement, je ne vois pas d'autre solution...




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04/07/11
Tilica a écrit:
Quelques nouvelles pour la suite de noter parcours...

Mon conjoint a eu son BPREA (contrairement à moi et mon permis, mais ça c'est une autre histoire).

Nous allons donc pouvoir contacter le Point Info Installation (successeur de l'ADASEA pour les parcours d'installation chez nous) afin d'embrayer sur le PPP (Plan de Professionnalisation Personnalisé), histoire d'avancer le plus possible en attendant de trouver un lieu.

Nous serons aussi suivis par dASA (Développement Animation Sud Auvergne), une association d'Education Populaire qui est habilité à faire des accompagnements dans le cadre d'installations agricoles.

Pour ma part, j'ai réussi à négocier avec le CFPPA à côté de chez nous (mon conjoint avait dû subir "bovin laitier") de prendre comme orientation "Elevage caprin" et "Fromagerie" à distance, avec le centre du Pradel en Ardèche (réputé comme le meilleur en caprin). Du coup j'entrerai moi aussi en BPREA en septembre prochain. Cela permettra de compléter nos connaissances, de donner plus de poids à notre projet, et de me donner une occupation ne nécessitant pas de voiture en attendant l’installation qui ne sera pas faite avant un an, même si nous trouvions un lieu rapidement.

Sinon, nous nous marions mi-juillet, pour le côté administratif, histoire de rassurer les banquiers et autres intervenants sur la viabilité de notre couple.

Enfin, nous avons renoncé à reprendre l'exploitation dont je vous avais parlée, car trop de contraintes pour nous.
De plus, nous avons rencontré la communauté de communes de La Chaise Dieu (chargé de développement du territoire et vice président) qui trouve notre projet intéressant et "pas impossible à réaliser sur son territoire", mais pas immédiatement. Ils ont parlé de nous à leur réunion suivante. A suivre...
Nous élargissons aussi notre champ de recherche géographique afin de mettre toutes les chances de notre côté.

Voilà, c'est tout pour le moment.
Suite au prochain épisode.



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12/047/11

Tilica a écrit:
Dilemme... cruel dilemme...

Nous voilà revenu d'une visite de ferme qui nous laisse bien embêtés...

Il y a...

C'est exactement dans le coin où nous cherchons (à 10 km du village de mes ancêtres), sur un plateau à un peu plus de 1000 m avec une vue exceptionnelle à 360°C sur quasi tous les monts d'Auvergne. Un village superbe, entretenu, pas très loin de villes un peu plus grandes, à proximité de marchés locaux importants.

La plupart des bâtiments sont en pierre, la maison dans le prolongement de l'étable. il y a du bâti plus qu'il n'en faut mais qui permettrait de faire tout ce qu'on souhaite.

Il y a un parcellaire regroupé de 40 ha minimum (70 en ajoutant les autres fermages), dont 20 ha clôturés en grillage mouton, avec la possibilité d'une autonomie totale en foin et céréales, même les années un peu dures.

Il y a un propriétaire qui souhaite "installer des jeunes" et prêts à les aider. Des champs presque pas traités, bons candidats pour une conversion bio. Il souhaite prendre sa retraite mais on a jusqu'au printemps - été 2012 avant qu'il arrête... ce qui laisse du temps pour l'administratif and co.


Mais...

Même s'il est très raisonnable au vu du bâti... Le prix est pas mal plus élevé que ce que nous avions calculé sur notre projet d'installation, ce qui impliquerait de réfléchir à un élargissement de notre projet (plus de chèvres ? autre(s) activité(s) ?) et ce qui nous endetterait encore un peu plus que prévu. En gros, l'achat du bâti (dont la maison d'habitation) avec 2-3 ha de terrain autour atteint la limite max qu'on s'était donnée pour l'installation totale. Et qu'il faudra aménager une fromagerie, entre autres choses...

Certains bâtiments sont vraiment moches (hangar en métal et extension de l'étable).


Des pistes...

Au lieu de faire l'installation prévue (mon conjoint en EI et moi en conjointe), s'installer à deux, vu que je vais passer le BPREA, et du coup demander une subvention de plus... du coup nous serions obligés de nous installer avec un statut d'entreprise, ce qui nous plait moyen...

Plutôt que d'avoir 2-3 vaches, en avoir 10 (l'exploitation actuelle est en bovin lait et ovin viande), et du coup proposer des produits "vaches" en plus des "chèvres" aux marchés...

Trouver d'autres idées ne nécessitant pas de gros investissement en matériel, ne prenant pas un temps démesuré et rapportant un peu de sous  Razz


Voilà voilà...

Sachant qu'il est couru que ce genre d’opportunités ne se représentera pas dans le coin avant longtemps, surtout avec un parcellaire groupé autour du bâti.




Tilica a écrit:
C'est un projet de vie avant tout... sur lequel on a greffé un projet professionnel.
Mais du coup, le coup de cœur est très important car on espère finir notre vie dans le coin où nous nous installerons.

Et là, le coup de cœur moi je l'ai eu, vraiment... parce que des bâtiments ça se rase, des sous ça se rembourse... un panorama comme celui là aussi près de mon village de cœur, à mes yeux ça n'a pas de prix... sauf qu'il faut être un peu raisonnable et se poser si on ne veut pas aller droit dans le mur  Wink


Tilica a écrit:
A savoir, pour info, que nous n'avons pas d'enfant et qu'il n'est pas prévu que nous en ayons.
Ce qui nous laisse tout notre temps et notre énergie à nous consacrer à notre future ferme.

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30/07/11

Tilica a écrit:
Un pas après l'autre... de tous petits pas mais c'est mieux que rien.

Nous sommes allés au PII (Point Info Installation) histoire d'avancer un peu l'administratif même si nous n'avons toujours pas de lieu. Nous avons fait un point rapide sur les différentes étapes et aides (dont nous avions déjà connaissance) et remplis quelques papiers. La fille qui s'en occupe est très sympa, elle était jury pour la soutenance de projet de mon chéri. En plus elle habite dans le coin où nous voulons nous installer.
La fait d'entrer en démarche d'installation nous permet en outre de bénéficier du fond Vivea pour financer des formations agricoles que nous souhaiterions faire. Une attestation nous a été délivrée à cet effet.

Les étapes suivantes :
- remplir le document d’auto-diagnostic, phase obligatoire pour aller plus loin dans le cadre d'une installation JA car c'est ce document qui permet ensuite d'avoir un RDV avec un conseiller de la Chambre d'Agriculture pour entamer le PPP (Plan de Professionnalisation Personnalisé), autre étape obligatoire
- prendre RDV avec la responsable locale du RDI (Répertoire de l'Installation Agricole géré par la SAFER)
- prendre RDV avec le technicien local de la Chambre d'Agriculture du coin où on veut s'installer
- envoyer le CV de mon homme au service de remplacement de notre département, histoire de trouver du boulot en agriculture en attendant l'installation

Il sera normalement possible de faire, avant d'avoir trouvé un lieu :
- les formations et/ou stages complémentaires jugés nécessaires par eux ou par nous
- le stage de 21h (stage obligatoire de compta etc...)

Ensuite, il faudra avoir trouvé notre lieu sous peine d'être bloqués. Et restera le PDE (Plan de Développement Economique) qui est lui aussi obligatoire et payant (400 euros pour la Chambre d'Agriculture et 1200 euros supplémentaires si on passe par le CER pour le faire). Puis la CDOA (Commission Départementale d'Orientation Agricole).

Autant vous dire que l'installation ce n'est pas pour demain matin... Mais on garde le moral !!!

Sinon, un petit point sur les aides que j'ai recensées pour le moment :
- Installation JA : la DJA (Dotation Jeune Agriculteur), gratification de 16 500 à 35 900 euros en zone montagne (de 8 000 à 17 300 en plaine et de 10 300 à 22 400 en zone défavorisée) et les prêts bonifiés à 1% sur 9 ans en zone montagne et défavorisée (2,5% en plaine), des aides pour la location de foncier
- Installation hors cadre : aide de la région de 9 000 euros
- Toutes installations : le PMBE (Plan de Modernisation des Bâtiments d'Elevage) qui permet d'obtenir des aides pour la construction ou la transformation de bâtiments d'élevage


Enfin, nous ne pensons pas acheter l'exploitation dont la situation me plaisait tant. En effet, au vu de la taille du bâti c'est un peu déraisonnable, aussi bien du point de vue du prix d'achat que de celui de l'entretien des bâtiments dans le futur (entre autres, les toitures).
De plus, la présence de la maison du propriétaire actuel aussi près de l'exploitation risque de poser souci plus tard.
Donc comme nous ne sommes pas si pressés, nous préférons ne pas nous lancer tête baissée dans ce type de challenge, même si clairement nous ne retrouverons jamais un parcellaire aussi beau dans ce coin là, aussi près du village de mes ancêtres...
Mais il faut savoir rester réalistes et raisonnables... snif...

Et dernière petite chose, je ferai mes stages en élevage caprin et fromagerie chez Nath et son doux et tendre... les pauvres ils ne savent pas ce qu'ils font !!!  Wink


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17/08/11
Tilica a écrit:

Nous avons à nouveau visité une exploitation aujourd'hui. Le lieu colle, le parcellaire (terres) est très bien... mais ni le bâti ni le prix convient.
C'est dommage car les agriculteurs qui cèdent nous ont super bien accueillis (arrivés à 10h30 et repartis à 15h30 après avoir été invités à déjeuner chez eux) et sont en grande difficulté car ils ont tous les deux des problèmes de santé et doivent trouver un repreneur (ils sont en bovins laitiers) le plus vite possible.

Sinon, nous avons retourné le document d'auto-diagnostic et nous attendons que mon compagnon obtienne un RDV à la Chambre d'Agriculture à la rentrée.
Nous sommes aussi inscrits sur le RDI (Répertoire des Installations) géré conjointement par la Chambre et la Safer.

Nous visitons toutes les exploitations qui "pourraient le faire" histoire de bien positionner notre projet et d'avoir une meilleure conscience des possibilités et des prix locaux. Ça nous permet aussi de rencontrer des agriculteurs du cru, de partager des expériences et de nous faire connaître.


En ce qui concerne la Belgique, Jonathan, je ne sais pas comment cela fonctionne et je te conseille de te rapprocher de l'équivalent de nos Chambres d'Agriculture chez toi.
Les aides à l'installation étant données par l'Europe, je suppose que c'est aussi conditionné en Belgique, ça me paraîtrait logique.

A suivre...

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26/09/11

Tilica a écrit:
Quelques nouvelles de notre long et fastidieux parcours...

Je suis en formation de BPREA à Brioude, mais avec mes UCT (unités techniques) en Elevage caprin et en Fromagerie à distance avec le centre du Pradel.

Et j'effectuerai mes 6 semaines de stage dans la meilleure exploitation à pas mal de kilomètres à la ronde (enfin s'ils acceptent de me recevoir à nouveau après la première semaine que j'y ai passé) : chez Nath !!!

Mon compagnon a été reçu par la Chambre d'Agriculture ce matin dans le cadre du PPP... ça a ronchonné et traîné des pieds (ils ne veulent rien faire tant qu'on n'a pas d'exploitation en vue)... mais il a gagné le bras de fer !!
Résultat, PPP signé avec pour seule obligation une formation de quelques jours en fromagerie à l'ENIL (à Aurillac).

La Chambre a aussi conseillé de prendre contact avec la SAFER au cas où.

Et maintenant, plus qu'à trouver un boulot en attendant de tomber sur l'exploitation de nos rêves !

Ça avance tout doucement mais ça avance... un jour on y arrivera !!!  Razz

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01/10/11
Tilica a écrit:
Et pour info, pour ceux qui souhaiteraient une installation JA.

La plupart des chambres d'agriculture préconisent de faire établir le PDE (Plan de Développement de l'Exploitation) par le CER (centre de gestion avec une antenne plus ou moins spécialisée dans l'agriculture), mais ce n'est absolument pas obligatoire !!!

Il est possible de le faire soi-même, avec une association, avec un comptable...
Il faut juste savoir que la CDOA est d'autant plus pointilleuse s'il n'a pas été fait par le CER. Alors que, de la bouche même des techniciennes de la chambre, certains dossiers montés par le CER sont vraiment limites... comme quoi...

Mais ça peut vraiment être intéressant dans les départements où le coût n'est pas pris en charge par les JA ou la région... en effet, chez nous par exemple, le PDE établi par le CER coûte minimum 800 euros... alors que la chambre nous a conseillé un cabinet comptable qui prend deux fois moins cher, et qu'une asso de son côté propose 20 euros de l'heure de travail...

Moralité : faire à chaque fois le tri entre ce qui est obligatoire... conseillé... ou ce qui concerne de la publicité mal placée :p

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05/12/11

Tilica a écrit:
Petite coup de blues de l'automne...

Toujours aucune piste pour s'installer... Et pourtant nous remuons ciel et terre et nous en parlons partout autour de nous (organismes officiels, réseaux alternatifs et informels...).

On nous avait prévenu que ce serait la partie la plus pénible, la recherche d'une exploitation, mais bon ça ne rend pas la chose plus facile à vivre !

La formation suit son cours autant pour moi que pour mon doux et tendre qui est parti ce matin à Aurillac pour sa deuxième formation en fromagerie.

La Chambre, la Safer, les agri autour de nous... tous sont d'accord pour dire qu'il ya aura peut être une possibilité un jour dans le coin où nous cherchons... faible lueur d'espoir qui je l'avoue est en train de vaciller... Dans la réalité des choses, les terres sont redistribuée avant même que les exploitations n'arrivent en fin d'activité... entre les laitiers qui se convertissent en allaitantes et les moyens qui veulent devenir gros... sans parler de la pression foncière due aux satanés touristes qui s'achètent une vieille ferme pour y passer un jour ou deux dans l'année... résultat des courses, très peu de choses disponibles et à des prix effarants !

Du coup, nous changeons quelque peu notre fusil d'épaule et nous commençons à creuser nos priorités et à élargir nos possibles. Et nous nous tournons du côté d'autres région (essentiellement Midi Pyrénées vu que mon conjoint en est originaire, pas envie de repartir encore vers de nouveaux horizons) où à défaut de la perle rare, il y a au moins de temps en temps quelques exploitations caprines abordables à reprendre (ce qui ne sera jamais le cas dans notre pays bovin).

Pour l'instant, nous restons fixés sur un coin en moyenne montagne (en Ariège, ça pourrait le faire, par exemple)... avec au mieux la possibilité d'être autonomes en foin... par contre nous commençons à penser qu'il serait plus simple de trouver la majorité des terres en parcours que la totalité en prairie... moins de concurrence...
Du coup, obligation de creuser et de se former un peu plus sur le pastoralisme que nous avions au départ mis de côté.

Et puis, nouvelle région oblige... va falloir que je creuse le sujet de la Chèvre des Pyrénées, histoire d'être prête, au cas où.

En espérant que les nuages ne sont que passagers que nous finirons par trouver notre coin de paradis.


Tilica a écrit:
Nous ne pensons pas l'Ariège comme "terre d'accueil bénie" mais force est de constater qu'en ce moment il y a des exploitations caprines de taille raisonnable qui sont à reprendre (déjà 3 sur le RDI) alors qu'ailleurs c'est nada ou des prix hallucinants.

Pour ma part je ne rêve pas de l'Ariège mais si on ne trouve pas ici, faudra bien chercher ailleurs.
Et si jamais il s'avère que notre point de chute est là bas, nous ne vendrons bien entendu pas tout notre fromage en vente directe (les petits marché saturés ça existe un peu partout, pas seulement en Ariège) mais nous chercherons plutôt des revendeurs quitte à aller un peu plus loin vers des villes plus conséquentes.

Les Hautes Pyrénées ça aurait pu nous plaire (mon beau père y habite et a un réseau important là bas) mais encore faut-il y trouver quelque chose d'accessible...


Et pour le Puy de Dôme, on regarde. Very Happy
Mais plutôt côté montagnes... et pas grand chose d'intéressant pour le moment hélas.

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06/12/11
Tilica a écrit:


On ne va pas lâcher alors que ça fait 5 ans qu'on bosse notre projet mais j'avoue que parfois c'est difficile de retrouver de l'énergie à puiser d'autant que l'ambiance (et le niveau) au CFPPA est exécrable... heureusement que les cours du Pradel sont plus sérieux !!

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12/12/11
Tilica a écrit:
On est vraiment arrêtés sur deux choses :

- moitié sud de la France (j'ai vécu 17 ans en Normandie et plus de 10 en Région Parisienne... et... j'aime pô... alors que j'ai beaucoup aimé vivre dans le Sud Ouest et en Auvergne... sauf dans l'Allier)
- montagne, moyenne montagne ou piémont montagneux

Pour le reste rien n'est définitif sachant qu'on a tout de même deux gros points d'attache, un en Auvergne et un dans le Sud Ouest et qu'on n'a pas trop envie de repartir de zéro.

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30/01/12

Tilica a écrit:
Bon allez zou... je reprends là où on en était... c'est à dire, un gros coup au moral et un découragement en fin d'année...

Puis les fêtes de fin d'année, retour dans le Sud Ouest (Toulouse et Hautes Pyrénées) dans la famille de mon compagnon... et là, grande décision : nous allons orienter nos recherches en Midi Pyrénées et retourner là bas.

J'avais repéré une annonce sur le RDI (Répertoire Départs et Installations de la Chambre D'agriculture) dans le Couserans, en Ariège, mais j'avais mis de côté, persuadée que "ça ne le ferait pas".

Quelques jours après notre retour, mon beau-père nous appelle pour nous informer que la sœur d'un collègue à lui va prendre sa retraite et cherche un repreneur pour un élevage caprin dans les Hautes Pyrénées... nous appelons... mais hélas cela n'a rien à voir avec ce que nous cherchons : trop cher, trop "l'usine", des bâtiments moches... à 2000 km de notre projet ! du coup, prise d'une inspiration subite, je me dis que finalement l'autre annonce doit être beaucoup plus proche de ce que nous cherchons... et hop nous appelons la Chambre, puis le propriétaire !

Et nous voilà partis la semaine dernière pour une première visite (nous avions déjà vu quelques images grâce à un reportage fait sur l'exploitation et quelques photos envoyées par le propriétaire).

Nous en avons profité pour prendre quelques rendez-vous :
- Association de la Chèvre Pyrénéenne
- ADEAR 09
- Chambre d'Agriculture de l'Ariège
- une cousine de mon beau-père qui est exploitante (en volailles) dans la région et chez qui nous pourrons mettre nos fromages en dépôt-vente
- une amie de longue date, très implantée dans le milieu de l'économie solidaire en Midi Pyrénées et qui va nous déblayer le terrain côté banques et divers autres organismes
Nous avons aussi eu des contacts téléphoniques et internet avec le CIVAM bio de l'Ariège et rencontré l'animateur de l'Association des Fromages Fermiers des Pyrénées.

Nous avons ainsi pu avoir l'avis de différentes personnes sur notre projet et sur cette exploitation, et fait un premier chiffrage avec le technicien de la Chambre (qui est aussi celui qui fait les PDE dans le cadre des installations aidées), et qui a trouvé que ça tenait la route.

Donc, plus qu'à trouver une banque, sachant que :
- l'investissement total se chiffre à 229 000 € (sans doute revu à la hausse car on a calculé un peu juste, je pense)
- notre apport sera au minimum de 25 000 € (sans doute revu à la hausse, nous espérons)
- la part prise en charge en prêt bonifié sera de 137 000 € (dû à l'augmentation des taux d'intérêt ces derniers temps, cette part a beaucoup baissé hélas), soit à 1% sur 9 ans et évalué à 4.5% sur 6 ans (en espérant que ça ne sera pas à un taux plus élevé)
- la part restante, soit 67 000 € fera l'objet d'un prêt personnel, qu'on a aussi évalué à 4.5%
Nous commencerons par rencontrer la NEF et le Crédit Coopératif, puis la Banque Populaire... ensuite, nous verrons.

Alors, pour parler de l'exploitation...

Elle est située entre Saint Girons et Massat, en Couserans, Ariège (09), à 850 m d'altitude, sur un versant plein sud.

Il y a 20 ha de parcours boisé (végétation de type lande et pelouses, avec petits chênes, noisetiers...) en propriété sur des terrains très pentus et non mécanisables. 30 ha de plus à disposition par le biais d'une Association Foncière Pastorale, et potentiellement 300 ha grâce à l'ONF... le tout, autour de l'exploitation.

Au niveau des bâtiments :
- une maison de plus de 100 m²sur 3 étages, ancienne (200 ans), en pierres et bois, habitable de suite - chauffage central au bois - eau de source - petit panneau solaire pour chauffer l'eau l'été... 2 chambres - 2 belles pièces à vivre - une pièce de 25m² indépendante en cours d'aménagement - des sanitaires
- une chèvrerie 60 places (cahier des charges AB) en agglo et structure métallique ( Crying or Very sad ), bardée de bois, construite il y a 10 ans, avec un fenil au dessus et une salle de traite 12 places (6 postes)
- une fromagerie d'au moins 50 m² aux normes, construite il y a 10 ans, avec sas d'entrée, une salle de fabrication, une salle de séchage, une salle d'affinage lactiques, une salle d'affinage tomes, avec fenil au dessus
- une grange dont la moitié appartient à la voisine, sur deux étages (30 m² au sol), contigüe à la maison

Les bâtiments d'élevage et fromagerie ont été construits avec une association de bergers et sont aux normes et fonctionnels (juste un peu de rafraichissement et de "l'enjolivage" à prévoir).

La maison, comme les bâtiments, sont construits à flanc de montagne.

Il reste quelques petites précisions "juridiques" à voir de près car deux petites parcelles devant la maison n'appartiennent pas au propriétaire et aussi, cette histoire de grange...


Je vous donnerai plus de précisions sur l'élevage que nous envisageons, la commercialisation, le chiffrage... ainsi que des photos, par la suite !



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02/02/12

Tilica a écrit:
Faire baisser, ça ne sera pas possible... il l'a déjà fait de 10 000  et n'ira pas plus loin.

Pour les banques, nous avons des gens qui "débroussaillent" le terrain avant qu'on aille au casse pipe... après y aura plus qu'à...

Nous on est sûrs de notre projet et à priori assez convaincants, alors espérons que ça suffira  Wink  De toute façon, si ça ne passe pas là, ça ne passera jamais car on ne retrouvera pas une exploitation quasi "clé en main" à ce prix.

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08/02/12

Tilica a écrit:
Il n'y a personne d'autre "sur le coup", c'est donc moins stressant.

Nous en sommes à ... il va falloir aller voir les banques pour décrocher un crédit !  Crying or Very sad

En parallèle nous prenons contact avec divers organismes qui donnent un coup de pouce aux projets comme le nôtre (avec des gens sans le sou) en faisant des prêts sur l'honneur à taux zéro, ce qui peut permettre d'améliorer notre "apport personnel" et de réduire la facture des intérêts.

En ce qui concerne les banques, nous comptons nous adresser en priorité à la NEF (banque alternative). Une très bonne amie à nous, très implantée dans l'économie solidaire en Midi Pyrénées, s'occupe de nous "préparer le terrain" avant qu'on les contacte. Par ailleurs, mon beau-père se charge de nous présenter "qui il faut" à la Banque Populaire, si cela s'avérait utile. Nous avons aussi lancé une "souscription" familiale afin de tenter d'arrondir un peu notre apport.

Nous sommes en train de préparer un dossier complet pour la banque avec une présentation de nous et de notre projet, un chiffrage précis de l'installation et une estimation de compte de résultat / bilan sur plusieurs années... histoire de prouver notre sérieux et de montrer qu'on a toutes nos chances. Ça tombe bien... j'en ai 100000 autres à faire des dossiers, pour le BPREA.
Nous avons déjà fait un chiffrage rapide (quelques éléments à confirmer avec mon formateur en compta) et ça semble tenir la route.

Nous avons trouvé un notaire qui se chargera des démarches et qui ne nous plumera pas au passage (réseau familial une fois encore).

Nous sommes en contact avec l'Association des Chèvres de Pyrénées et le technicien du contrôle laitier spécialisé en petits ruminants en Ariège afin de pouvoir préparer l'arrivée d'un troupeau, quand nous aurons une idée plus précise de notre installation (date).

Nous allons faire venir un technicien de la Chambre afin de faire un dernier diagnostic de l'exploitation (normes des bâtiments, état de la machine à traire...).


Donc en gros, nous avançons un peu dans tous les domaines, sachant que de toute façon tout est hélas conditionné à un accord de la banque. Donc prochaine étape (dès que j'ai le feu vert de mon amie et les coordonnées de la "bonne" personne) : RDV à la banque pour négocier un emprunt (avec une partie en bonifié pour l'agricole et un taux pas trop rude pour le reste).

Ensuite, si tout va bien, c'est stage 21h pour mon doux et tendre, PDE (à la Chambre).... et CDOA on ne sait pas quand (on aimerait bien au plus tard à la rentrée).


Voilà voilà.

Je vous tiens au jus pour la suite...

Et en attendant, de mon côté, c'est 15 jours de stage chez M'dame Nath dès la semaine prochaine, puis 15 autres jours en avril.... et 15 jours de regroupements pour le module "élevage caprin" en Ardèche début mars, puis 15 autres jours pour le module "fromagerie fermière" fin mars, avec "squattage" chez la Miss Massi les week end !!!

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09/02/12
Tilica a écrit:
On nous demande un accord de banque (au moins sur le principe) à la Chambre avant de faire le PDE... et vu que le PDE c'est 900 euros, ça nous va bien dans ce sens là (genre de ne pas les payer et se retrouver "marron" avec la banque ensuite). Mais de toute façon, nous allons faire nous même une estimation/extrapolation de type PDE avant d'aller voir les banquiers (c'est en cours).

D'autant que normalement, le PDE c'est après le stage 21h... et le stage 21h c'est quand on est sûr d'avoir trouvé une exploitation... donc quand on a un accord banque...

Pour le taux sur 15 ans, j'aimerais bien... mais avec un taux à 1% et la frilosité actuelle des banques à prêter... je n'y crois pas trop, surtout sur des sommes pareilles.

Je vais en regroupement au Pradel en mars en élevage caprin et fromagerie. Mis à part le fait que ça va me coûter (distance + hébergement) et me séparer de mon chéri durant 1 mois (on a horreur de ça), j'espère que ce sera intéressant !



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12/02/12

Tilica a écrit:
La fromagerie et la chèvrerie sont aux normes, contrôlé par un technicien de la chambre et la DSV par un précédent acheteur potentiel (la Chambre d'Agriculture qui a le dossier en main confirme). Le fromagerie passe sans problème l'agrément CEE.

Pour l'eau, il y a de l'eau de source ET l'eau du réseau (installation qui date d'un an environ). Et pour info, la source n'a jamais tari en 30 ans ! L'achat d'un groupe électrogène est prévu, et en attendant, le cédant propose de nous prêter le sien en cas de besoin  Smile

Pour le "sport" nous en avons conscience mais en même temps nous voulons absolument nous installer en montagne, donc voilà  Razz Et puis on ne passera pas les journées à crapahuter dans la montagne car nous allons faire des parcs (financés par le département dans le cadre du pastoralisme). Du coup ça limitera le crapahutage à quand on emmènera les bêtes, quand on ira les chercher.... et du parcours si on en fait. Et nous sommes fans de rando en montagne (je compte bien y perdre mes kilos en trop gagnés depuis mon arrêt de la cigarette et retrouver la forme de quand j'avais le temps de randonner !). Et puis pour les tâches diverses, les bâtiments sont construits sur une zone bien plate  Razz

Ajoutons à cela qu'une association de bergers locale fournit (gratuitement) des Patous dressés pour garder les troupeaux. Et qu'en plus nous comptons bien avoir un chien pour nous aider à mener le troupeau.

Et puis au pire, les premiers temps, mon chéri est beaucoup plus sportif que moi hihi En échange je m'occuperai de la fromagerie, je suis sûre que ça lui ira ! L'avantage de s'installer à deux...

La maison a au moins 250 ans... aucune infiltration ni trace d'humidité. Elle est au contraire très saine. Quand au toit il est en effet prévu pour résister à la neige  Razz Ya pas plus costaud que les vieilles fermes de montagne. Et le fait d'être enterré dans la terre c'est une super isolation (surtout que là c'est le côté nord) ! Le ruissellement est pris en charge par un système de drains, donc pas de souci non plus de ce côté là.

Pour la commercialisation, nous ne voulons pas faire de vente à la ferme, et à priori pas de marchés. Nous avons déjà une possibilité de dépôt-vente pas très loin (chez une cousine de notre beau-père) et nous allons démarcher les revendeurs dans les centres urbains (en particulier à Toulouse). Nous avons aussi des pistes pour une AMAP et un groupe d'achat là bas. Le but étant de regrouper les livraisons sur une seule journée fixe. Sinon, l'accès à la ferme n'est pas très simple mais le précédent exploitant se faisait livrer sans souci le foin et autres céréales (ça fait 30 ans qu'il était installé là bas). Il faut juste prévenir le livreur de ne pas venir avec un 38 tonnes  Razz

En ce qui concerne un autre bâtiment, nous construirons très certainement une annexe à la chèvrerie pour y mettre les boucs et les chevreaux. Il reste encore un peu de place sur la partie terrassée.

Sinon, le chemin est déneigé tout l'hiver et la commune est en train de récupérer les parcelles afin de le faire passer en communal et de pouvoir par la suite le goudronner. Mais il est tout de même praticable et sans devoir investir dans un 4x4.

Pour l'achat de foin et de céréales, nous avons tout budgétisé et ça passe sans problème. Sachant que de toute façon nous ne comptons pas avoir de grosses laitières (Chèvres des Pyrénées) et que nous tablons sur du 300 litres / chèvre / an... ce qui ne nécessite pas non plus une complémentation extraordinaire. Et en contrepartie, nous aurons des chèvres qui peuvent rester dehors quasi toute l'année et qui peuvent se nourrir de ligneux jusqu'à 70% ! Nous nous rattraperons sur la valorisation... et oui, sur Toulouse, les prix de vente de chèvre fermier défient toute concurrence (nous sommes allés faire des relevés de prix) !

Nous n'avons pas rencontré la voisine mais je ne pense pas qu'il y ait de soucis. Il y a un jeune couple qui a sa maison à environ 500m et le cédant retape une petite maison à environ 800m. Cela nous convient très bien car nous sommes des ours et n'avons absolument aucune envie de voir du monde autour de chez nous. L'isolent est réellement un choix. D'autant que via la commercialisation nous serons de toute façon amenés à croiser des gens...

Pour la grange, elle est divisée en deux (ok sur le cadastre) et nous serons propriétaires de la moitié contigüe à la maison. Il suffira juste de mettre une cloison en dur à la place de celle en bois si nous le souhaitons.

Le budget est d'environ 230 000 euros en effet, qui comprend :
- fromagerie 60m² fonctionnelle et aux normes, avec fenil
- salle de traite 6 postes de 10m²
- chèvrerie 100m² fonctionnelle et aux normes avec fenil
- maison 150m² habitable
- 20 hectares de parcours boisés
- 30 000 euros d'achat de matériel, véhicule utilitaire... sans oublier le notaire !
Sachant que l'achat du troupeau est financé à hauteur de 6 000 euros par le département.

En gros, l'ensemble du bâti et des bois est vendu 200 000 euros. Nous prospectons depuis 1 an 1/2 en Auvergne et même ici nous ne trouverions rien pour cette somme... en tout cas pas un ensemble avec maison habitable, ni avec des terres en propriété. Alors je ne dirais pas que ce n'est pas cher (gloups)... mais c'est très honnête par rapports aux prix actuels du marché dans les régions qui nous intéressent.

Merci de t'intéresser à notre projets et tes questions étaient toutes intéressantes (ouf, celles-ci on se les était toutes posées  Wink ). N'hésite surtout pas si d'autres choses te paraissent importantes !


PS : et puis les coups de cœur ça n'arrive pas si souvent... alors il y a un moment, quand tout semble aller dans le bon sens.... où il faut se lancer  Very Happy

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12/02/12

Tilica a écrit:
Pour les pyrénéennes, nous ne pourrons pas de toute façon partir sur un troupeau complet dès le départ donc nous serons malheureusement obligés de commencer en Alpines... Mais de toute façon, au vu du terrain et dans la mesure où nous ne voudrons (pourrons) pas complémenter des tonnes, il est clair que nous n'aurons jamais de grosses laitières. Donc ça ne sert à rien de partir sur plus de 300L que nous ne pourrions de toute façon pas atteindre... et les Alpines sont loin de valoriser aussi bien les parcours boisés que les races rustiques.

Le cédant avait un troupeau croisé Alpines et ne sortait pas plus de 300L par an...

Pour la banque, les premiers tâtonnements que nous avons pu faire sont assez positifs, donc il sera temps de s'inquiéter outre mesure si on a des avis négatifs.

Et c'est bien pour cela que nous cherchons une filière qui valorise bien les fromages afin d'avoir un prix de vente suffisamment rémunérateur pour nous permettre d'avoir un troupeau pas très important avec un litrage faible.



Tilica a écrit:
Nous verrons bien ce qu'en pensent les banques et il suffira de réajuster si cela ne leur convient pas. Nous on préfère partir sur une toute petite production qu'on est sûrs d'obtenir mais qui permet néanmoins de tenir la route (sur nos chiffrages, ventes + primes, ça le fait très correctement en "vitesse de croisière", avec ces litrages là) plutôt que de se monter la tête avec des 500-600 litres qu'on ne fera sans doute jamais et qui risquent de nous planter si on compte dessus.

En prenant une valorisation du litre de lait qui nous paraît "atteignable" (nous avons pris en référence la valorisation que faisaient les maîtres de stage de mon compagnon, qui ne sont pas en AB et qui vendent dans des petites villes d'Auvergne... sachant que le prix de vente du fromage de chèvre à Toulouse est très largement supérieur...).

L'avantage, c'est que ça ne pourra qu'aller mieux si on arrive à les faire produire plus.

Et en ce qui concerne les "gains", nous tout ce qu'on demande c'est de pouvoir rembourser les crédits et remplir les conditions JA, c'est à dire de générer au moins 1 SMIC en 5ème année... ce qui nous semble jouable. Nous sommes habitués à vivre avec peu et si nous gagnons plus tant mieux. Mais si j'avais voulu gagner beaucoup d'argent, je serais restée cadre à Paris  Wink

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28/02/12

Tilica a écrit:
Un petit point vite fait, pendant que j'ai accès à un PC  Razz

Avant dernier stage terminé, super intéressant et enrichissant. Grâce à Nath et à son compagnon, nous avons acquis de nombreuses connaissances et des gestes de base pour les mises bas et l'alimentation des chevreaux... merci encore !!

Première rencontre avec une banque (Banque Populaire) très positive. Ils sont intéressés par le projet et nous ont proposé un taux intéressant pour la partie non bonifiée (au delà des 9 ans, et maison). Ils demandent le PDE avant de prendre une décision.

Du coup, nous allons faire faire le PDE par le gars de la Chambre d'Agriculture que nous avons rencontré. Certes, cela a un coût (870€ HT), mais au moins ça nous évitera d'être "retoqués" 12 fois au moment de la CDOA. En plus, lui pense que notre projet sur cette exploitation tient tout à fait la route et que cela passera sans souci si nous avons un accord banque.

J'attends le "feu vert" d'une amie et nous allons aussi prendre contact avec la NEF (banque alternative). A voir si nous rencontrons d'autres banquiers... je doute qu'ils nous fasse des propositions plus intéressantes que ce que nous avons déjà "en mains".

Il ne restera donc plus que le stage 21h... pas le plus simple à caler car il y a peu de sessions par an (2 ou 3 en général). En Ariège, c'est sur 3 semaines à raison d'une journée par semaine. En Haute Loire, on risque de nous mettre des bâtons dans les roues vu qu'on va s'installer ailleurs (même si légalement c'est eux qui doivent valider le PPP)... à suivre donc...

Pour les CDOA, le conseiller de la Chambre pense que ça pourrait le faire pour juillet (si le 21h est fait avant)... à voir donc...

Nous avons aussi pris contact avec le technicien du contrôle laitier de l'Ariège, spécialisé en petits ruminants, qui a proposé de nous aider dans notre recherche de troupeau et de répondre à nos questions techniques si nous en avons.

Enfin, nous allons retourner sur place dès que possible (le souci c'est que moi je suis bloquée quasi jusque mi avril à cause de mes regroupements et stages) pour revoir l'exploitation, rencontrer de nouveaux intervenants...

A suivre, donc...


Tilica a écrit:
Des news... des news...

Bon, ça y est, il est inscrit au stage 21h pour le mois de mars, en Haute Loire. La DDT de l'Ariège confirme qu'il peut faire l'intégralité du PPP ici et que ça ne pose pas de souci tant qu'ils ont l'attestation de validation du parcours.

Nous avons aussi pu avoir une estimation précise des cotisations MSA (exploitant + conjointe), basée sur ce qui était versé par le précédent exploitant vu que nous conserverons le même régime du forfait.

Enfin, à priori effectivement la Banque Populaire participe aux frais de PDE (je ne sais pas encore à quelle hauteur). A voir ce qu'il en est pour les autres banques.

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31/03/12

Tilica a écrit:
Quelques petites nouvelles en attendant plus...

Nous avons fait faire une ébauche de PDE par la Chambre d'Agriculture (effectivement, toutes les banques le demandent)... mais malgré les éléments que nous avons fourni au technicien (comptes de résultat prévisionnels sur 5 ans, détail des investissements...), la première mouture fut catastrophique... j'ai passé des heures à la corriger afin de la faire modifier !

Point positif : le technicien a été "bluffé" par notre maîtrise de nos chiffres... mais en attendant ça en les empêchera pas de nous demander plus de 1000 euros TTC pour un truc que j'ai fait en grande partie... En tout cas, un conseil à ceux qui s'installent JA, préparez vos chiffres et n'attendez pas que les "professionnels" le fassent pour vous, ça vous permettra de vérifier si ça colle et de garder la maîtrise de votre projet.

Sinon, nous retournons là bas la semaine du 16 avril. Au menu des rendez-vous en pagaille : 3 banques (NEF, Banque Populaire et Crédit Agricole), 2 organismes de prêt sur l'honneur, la Chambre d'Agriculture, la Mairie du lieu où nous voulons nous installer, l'AFP (Association Foncière Pastorale) qui nous met des hectares à disposition, ainsi qu'une nouvelle visite plus approfondie de l'exploitation... et nous ferons au passage des relevés de prix complémentaires à ceux que nous avons déjà faits, dans les zones où nous envisageons de commercialiser ainsi que la visite du marché de Foix pour voir s'il serait possible d'y ajouter un nouveau chevrier... ou non.

Gros programme donc, mais nous espérons que les choses vont bien avancer sur ce coup !

Je vous tiendrai au courant au retour  Very Happy

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22/04/12

Tilica a écrit:
Allez zou, un petit point... Pas pu le faire avant car on n'est rentrés que hier dans la soirée, après un séjour bien fatigant avec moult kilomètres...

Alors, en vrac...

Nous avons rencontré un premier organisme de soutien de projet qui fait des petits prêts à taux zéro, qui a décidé de nous suivre à hauteur de 4 000 euros, c'est toujours ça que les banques ne nous prêteront pas !

Le second que nous devions voir nous a "posé un lapin" (le gars était absent et avait oublié de noter le RDV sur son agenda). C s'est du coup passé par téléphone... mais nous n'espérons pas grand chose d'eux car ils ont commencé par dire qu'ils n'accompagnaient que très peu de projets agricoles et essentiellement des tous petits projets à titre secondaire.

Les banques... nous en avons rencontré deux (sur les trois qui font des prêts bonifiés... la troisième est à venir sous peu). Elles ont tenu toutes les deux le même discours : notre projet les intéresse et leur paraît viable, voire même rentable en quelques années (l'un des deux conseiller pense même que nous risquons de dépasser rapidement le seuil du forfait). Les taux qu'elles proposent pour la partie agricole (pour les 6 ans non bonifiés sur les 15) sont intéressants... un peu moins ceux pour le prêt perso de la maison, mais tout reste à négocier sur ce point. Par contre, elles sont "un peu gourmandes" au niveau des garanties demandées et souhaiteraient que nous ayons, en plus d'une hypothèque sur les biens, une caution solidaire à hauteur de la totalité de l'emprunt... nous les avons laissé sur leur faim mais il est clair que ce dernier point ne nous convient pas. Vu qu'il ne s'agissait que d'une première prise de contact, nous n'avons rien dit à ce sujet, et ce sera évoqué lors du prochain RDV. En attendant, nous allons nous rapprocher des structures qui proposent ce genre de cautions (moyennant finance) pour voir si c'est possible à mettre en place, pour remplacer, dans ce cas, l'hypothèque (faut quand même pas pousser Mémé dans les orties !).

Nous avons passé une nouvelle journée sur l'exploit'... très sympa et nous sommes de plus en plus convaincus ! Nous avons aussi rencontré le président de l'AFP (Association Foncière Pastorale) qui a été créée autour de la ferme, qui est aussi adjoint au maire du village et vice président du PNR des Pyrénées Ariégeoises. C'est un homme charmant (un agriculteur à la retraite, en plus) qui souhaite vraiment nous aider. Pour cela, plusieurs choses sont en place : la commune a racheté le chemin d'accès à la ferme afin de pouvoir le faire goudronner, l'AFP propose de nous aider pour les clôtures des parcelles de pâture (soit financé à 75% si on fait faire, soit à 100% si on fait nous même), le parc propose aussi pas mal de soutien pour se faire connaître... une chouette rencontre ! Nous avons aussi fait un point sur les parcelles achetées avec l'exploitation, il y a en fait 28 ha (contre 20 annoncés au départ).

Nous avons aussi refait le tour de la partie chiffrée du PDE avec la Chambre d'Agriculture : il subsistait encore pas mal d'erreurs que le technicien a enfin corrigées ! Le passage en CDOA est prévu pour le 17 juillet, ce qui lui laisse le temps largement de boucler le dossier (et nous de valider le côté administratif et juridique du côté des banques et du notaire).

A côté de ces visites, nous avons fait le tour d'une partie des Biocoops sur la route de Toulouse. Des rencontres intéressantes : notre positionnement prix colle bien avec la réalité du terrain et les personnes avec qui nous avons parlé trouvent qu'il manque de chevriers bio sur le secteur et sont intéressés de voir nos futurs fromages... Nous avons aussi visité deux marchés sur lesquels il pourrait y avoir une place (à creuser)... L'actuel propriétaire de la ferme nous a aussi expliqué que pour les livraisons un peu éloignées de l'exploitation, il passait par un transporteur en frais qui fait des tournées et qui passe chaque semaine non loin, d'après lui, les frais ne sont pas très élevés (à comparer avec ceux occasionnés par la route)... à creuser aussi car cela permettrait de libérer du temps au lieu de faire nos livraisons nous même.

Voilà voilà pour le moment.

Affaire à suivre, une fois de plus... pfiou... verrons nous un jour le bout du chemin ???
Rolling Eyes

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23/04/12

Tilica a écrit:
Il y a des aides en Ariège (enfin, surtout des volontés locales), mais c'est aussi parce qu'il faut s'y installer... pas de mécanisation possible, des terres "pauvres", des difficultés de commercialisation sur place (il faut faire des bornes pour trouver des clients)... en tout cas dans la partie montagneuse !!

Ils ont bien compris que s'ils n’encourageaient pas un minimum les projets petits et moyens, personne ne viendrait s'installer (pas assez rentable)... et dans la mesure où l'agriculture est encore là bas l'un des piliers de l'économie et du développement rural...

En gros, il faut choisir... les pays de plaines "riches" où les gros rafflent tout ou les pays de montagne "pauvres" où on est aidé mais où les contraintes ne sont pas négligeables  Very Happy

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14/05/12
Tilica a écrit:
Bon allez zou... prochain voyage prévu la semaine du 21 mai... et encore un emploi du temps chargé !!!

Quelques news...

Mon compagnon a enfin vu son parcours PPP validé par la DDT Haute Loire... c'est transféré à la DDT Ariège... et hop une nouvelle étape de franchie !!
Il est en outre inscrit à la CDOA du 17 juillet en Ariège.

Moi je trime comme une folle sur mes wattmille dossiers pour le BPREA, sur différents documents que nous devons fournir aux administrations et autres joyeusetés...

Nous avons rencontré le Crédit Mutuel de chez nous (qui ne nous suivra pas car c'est régional) pour avoir quelques infos. Il nous a affirmé qu'il ne se faisait pas souci quand au fait qu'un banquier nous suive ou non. Il nous a aussi donné plein d'infos sur les différents types de garanties et autres solutions qu'il pouvait y avoir lors d'un emprunt de ce type :
- hypothèque ou privilège de prêteur sur denier (valable sur les bâtiments déjà construits quand l'emprunt porte sur leur achat)
- mise en garantie du troupeau (Warrant)
- société de cautionnement (payant, entre 2 et 5% du montant total, ne garantit que la moitié)
Il est aussi possible, lorsque le vendeur est d'accord, de procéder à un "crédit-vendeur" (mis en place devant notaire) qui peut ne concerne qu'une partie du montant total du crédit.

Nous avons aussi contacté notre notaire afin de lui demander de se rapprocher de celui du cédant pour préparer la signature d'un compromis de vente. En effet, c'est possible de le faire sous seing privé mais conseillé de passer devant un notaire pour éviter les mauvaises surprise (et c'est de toute façon inclus dans les honoraires de vente).

Petit à petit, nous avons réussi à augmenter notre "apport personnel" (famille, organismes...) et nous disposons maintenant d'environ 40 000 euros pour le financement sans compter les 26 000 euros (minimum de la subvention) qui servira de trésorerie de départ. Nous devrions avoir un peu plus mais ne connaissons pas encore les montants. Du coup on passe sous la barre des 200 000 euros d'emprunt (140 000 en agricole et le reste pour la maison). Nous avons appris par ailleurs que nous aurons droit à une subvention (Régionale) sur l'équipement de fromagerie équivalente à la moitié des investissements.

La suite des réjouissances...
- nouveau RDV chez les 3 banques : Banque Populaire (à côté de l'exploitation cette fois, car nous avions rencontré le responsable agricole de Hautes Pyrénées et Haute Garonne), Crédit Agricole, Crédit Mutuel
- RDV avec la Fédération Pastorale (qui gère l'Association Foncière Pastorale qui met des surfaces à disposition)
- RDV avec l'AFFFAP (Association des Fromagers Fermiers des Pyrénées)

Nous allons aussi recontacter le Technicien du contrôle laitier, le Syndicat Caprin et le CIVAM bio qui ont proposé de nous aider dans notre recherche de troupeau.

Pfiou... ça avance... mais pas assez vite... et quelle énergie dépensée !!!



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02/06/12
Tilica a écrit:
Allez hop hop... ça avance petit à petit...

Résumé des courses :
- accord définitif de banque courant juin (faut qu'on en choisisse une)
- sous seing privé courant juin
- CDOA le 17 juillet

Si tout va bien, installation septembre ou octobre !

Nous sommes à la recherche d'un troupeau... quelques pistes déjà...

Et moi je termine ma formation... examens et dossiers à la pelle... vivement la fin !



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13/06/12
Tilica a écrit:
Bon allez zou, un petit point suite à notre dernier voyage sur place.

Les banques...

Le CA est ok pour nous financer avec pour seule garantie les bâtiments (privilège de prêteur de denier), mais difficile de savoir exactement ce que ça va nous coûter au bout du compte, même si on a des simulations (tout n'est pas toujours clair). Au niveau financier ça semble intéressant mais on n'est pas convaincus par le côté humain.

Pour la BP, la conseillère pro et le directeur d'agence sont convaincus, mais la "technicienne agricole" qui vient de la plaine et connaît surtout les grosses exploitations (elle ne parle que de Saanen sans cornes, entre autres) et très mal les chèvres (elle m'a demandé si on allait prendre des castillonnaises...), est à la limite de nous bloquer car elle trouve que les bâtiments sont trop chers (120 000 euros pour une chèvrerie 60 places, une salle de traite équipée, une fromagerie de 67m² aux normes et un fenil sur l'ensemble du bâtiment). Du coup, on est en attente d'une décision... je leur ai filé tous mes dossiers du BPREA sur notre projet et ils retournent à l'exploit' vendredi. Ils sont plus chers que le CA (au départ en tout cas) mais niveau humain, avec la conseillère, on le sent mieux.


L'administration...

Pour la CDOA, ça suit son cours, même si c'est toujours aussi difficile d'arriver à faire corriger les erreurs du PDE par le technicien. Nous avons rencontré le technicien qui va défendre notre projet à la CDOA (le 17 juillet) et il pense qu'il ne devrait y avoir aucun souci. A la louche, on devrait toucher aux alentours de 30 000 € de subvention d'installation.

Le sous seing privé, ça rame... le notaire du cédant est une grosse feignasse et n'a toujours pas rédigé ce foutu document (ça fait 15 jours qu'il a tous les éléments des deux parties). Nous sommes excédés ainsi que le propriétaire, d'autant qu'il y a des délais incompressibles entre la signature du sous seing et celle de la vente (entre 2.5 et 3 mois), ce qui reporte d'autant l'installation à chaque semaine de retard.

La demande de déclaration d'exploiter est en cours et ne devrait pas poser de problème (elle passera en CDOA en même temps que l'installation) : le gars de la DDT qui s'en occupe est super sympa et fera le maximum pour être dans les temps.

Pour la fromagerie, nous serons accompagnés par l'AFFAP pour toutes les démarches (demande d'agrément, GBPH...).


Le reste...

Toujours à la recherche d'un troupeau. Nous nous mettrons aussi à la recherche de fournisseurs de fourrages dès que nous connaîtrons notre date d'installation et que nous pourrons passer un peu plus de temps sur place (en juillet quoi).

Si tout se passe bien, l'installation se fera au plus tard début octobre... croisons les doigts...


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20/06/12

Tilica a écrit:
Toujours pas de nouvelle du notaire du cédant... une grosse feignasse celui-là... il a tous les éléments depuis 3 semaines et n'est pas fichu de rédiger un pauvre sous seing privé... du coup je commence à stresser pour les délais de signature (avec les délais administratifs de 2 à 3 mois prévus entre la signature du sous seing privé et celle de la vente, ça risque au final de décaler l'installation, ce qui ne nous arrange pas du tout).

Toujours pas de nouvelle de la Banque Populaire. Le directeur et la conseillère sont retournée sur l'exploitation et ça s'est bien passé (dixit le propriétaire)... mais nous n'en savons pas plus. Au pire, nous irons au Crédit Agricole.

Le technicien de la Chambre d'Agriculture qui nous suivait est en arrêt maladie. Espérons que son remplaçant fera les dernières modifications demandées au PDE (chiffres et note technique) dans les délais. La date de la CDOA approche à grands pas...

Nous avons une piste pour acheter nos ânes... et peut être trouvé une partie de notre futur troupeau (une quarantaine de chèvres ariégeoises). Notre réseau local semble fonctionner car c'est la personne qui cède le troupeau qui nous a directement contactés.  Elle va aussi "libérer" sa place sur deux marchés que nous serions intéressés de faire... ce qui pourrait régler une partie de notre souci concernant la vente directe.

Côté BPREA, tous mes dossiers sont bouclés (hein Nath63  Razz). Plus que l'examen de comptabilité et l'oral de soutenance du projet... et une semaine "chiante" (avec des intervenants qui ne m'intéressent pas), et je serais débarrassée !

Nous avons aussi trouvé quelqu'un qui peut nous prêter un camion (avec plateau) et des bras pour notre futur déménagement. D'autres bras aussi peut être pour nous aider à monter l'extension de la chèvrerie (avis aux amateurs, on n'est jamais trop nombreux  Wink ).


Et pour le reste, à suivre...

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21/06/12
Tilica a écrit:
Bon bah sale journée... après nous avoir baladés durant des semaines, la Banque Populaire nous signifie une fin de non recevoir... les bâtiments sont trop chers d'après eux.

Les arguments :

- la fromagerie serait entièrement à refaire car pas aux normes (elle avait l'agrément DSV il y a 2 ans, avant la cessation d'activité)
- le bâtiment d'élevage ne serait pas adapté (à quoi, on ne sait pas ?)
- le fenil au dessus des bâtiments ne peut pas être pris en compte comme un bâtiment de stockage de fourrage (ah bon ? pourtant on y stocke 60 balles rondes de foin et il y a un silo de 1.5 tonne de grain)
- l'exploitation est trop isolée (25 minutes de la sous préfecture...)

... et j'en passe.

Pour la "technicienne agricole" (celle qui connaît si bien les chèvres et qui ne sait pas qu'un quai de traite peut être en épi...), le tout (y compris la maison) ne vaut pas plus de 130 000 euros... d'ailleurs elle a vu plein d'autres exploitations vendues bien moins chères en Ariège ces derniers mois, avec maison habitable sur place et tout (marrant car je suis les offres depuis des mois, et je ne les ai pas vues). En même temps, elle vient de Perpignan (leur siège) et ne connaît absolument pas le secteur du Couserans, donc bon...

En gros, pour eux, notre projet tient la route mais on n'a qu'à acheter un terrain nu et faire construire, et ce sera beaucoup moins cher (et je suppose que pendant tout ce temps là ils comptent nous loger et nous donner de l'argent pour vivre)...

Mais elle espère que notre projet va marcher et qu'on viendra lui mettre notre réussite sous le nez... bla bla bla...

Grosse colère donc (en plus de la déception). Croire à la relation humaine dans une banque c'est de la foutaise. A part nous prendre pour des c...  Du coup mon chéri s'est vraiment emporté, et après avoir écouté pendant 15 minutes ses justifications sans fondement, il lui a raccroché au nez... Je sais ce n'est pas top mais bon...


Enfin bon, quand on en est arrivés à la question ultime : "Et vos brebis (ah ? On va aussi avoir des brebis ?), elles sont conçues pour monter dans les pentes et elles pourront manger dans la montagne ?"... on se dit que finalement c'est peut être mieux ainsi.


En espérant juste que le Crédit Agricole qui, depuis le début, se dit d'accord pour nous suivre, ne va pas nous lâcher à son tour sinon c'est la cata et on peut tout laisser tomber... Le tech revient de congé lundi et doit nous tenir au courant de la possibilité d'une nouvelle offre pour l'emprunt de la maison.

Donc sale journée et beaucoup de stress en ce moment entre les banques et le notaire...


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21/06/12
Tilica a écrit:
Pour la fromagerie, elle a moins de 10 ans, a été construite avec l'AFFAP (association de fromagers) et est aux normes pour l'agrément européen.

En ce qui concerne le prix, il ne baissera pas. Il l'a déjà baissé à 200 000 au lieu de 210 000 (estimation SAFER entre 230 000 et 270 000, on a vu le document). Et puis, vu comment ils nous ont traités à la BP et vu leurs compétences en agricole, en particulier en caprin, on ne veut plus travailler avec eux.

Pour les autres banques, rien en local (l'agence du Crédit Mutuel vient d'ouvrir et ne veut pas porter ce type de projets)... et du côté de la plaine (Pamiers...), les "petits" projets comme le nôtre ne les intéressent pas. De toute façon, il y a très peu de banques qui peuvent faire les prêts bonifiés. Et puis la CDOA c'est le 17 juillet donc on n'a plus le temps de recommencer à zéro avec une banque. Donc on croise les doigts pour que ça se concrétise avec le CA et sinon on n'aura que nos yeux pour pleurer.


Tilica a écrit:
Et comme si ça ne suffisait pas, la Chambre d'Agriculture qui nous fait une nouvelle bourde en envoyant des candidats potentiels visiter l'exploitation alors qu'ils sont censés tout mettre en attente vu qu'on passe en CDOA bientôt...

Résultat un couple avec de l'argent qui a proposé au propriétaire quasi de payer cash de suite... heureusement qu'on a de bons rapports avec lui !!

Là j'en ai ma claque de tous ces gens qui font la pluie et le beau temps à notre détriment !!!  :grrrr03:

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22/06/12

Tilica a écrit:
Les jours se suivent et ne se ressemblent pas... un peu de baume au coeur...

Le cédant a fini par faire bouger son notaire et la signature du compromis de vente est enfin fixée : pour le 3 juillet ! On est dans les clous par rapport à nos délais... pfiou, c'était moins une !

Plus qu'à croiser les doigts pour que lundi le CA nous confirme que c'est tout bon pour eux (comme ils nous l'affirment depuis des semaines) et que l'accord soit validé.

Quelle galère que tout ça... vivement qu'on soit ans nos montagnes au milieu de nos bestioles  Wink

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25/06/12
Tilica a écrit:
Et une nouvelle galère... une !

Maintenant que la date du compromis de vente est fixée, voilà le notaire du cédant qui nous sort des histoires d'impôts de plus value effectuée sur la vente du bâtiment agricole.. et genre il y en aurait pour 20 000 € que, bien entendu, le propriétaire ne veut pas payer....

Donc en gros, soit on s'enquille les 20 000 € (ce qu'on ne peut pas faire et qu'on ne fera pas), soit on arrive à faire bouger la répartition agricole / non agricole et on perd le bénéfice des prêts bonifiés sur cette somme (si la banque accepte la substitution)... soit on laisse tomber...

On n'a même pas encore la réponse de la banque pour le prêt que cette nouvelle galère nous tombe dessus. Je ne suis pas loin de baisser les bras...

Et si ça ne se fait pas là, ça e se fera jamais nulle part... en gros ce sera 6 ans de notre vie fichue aux orties !



Tilica a écrit:
Le cédant était en EI et qu'il a cessé son activité depuis 2 ans... du coup, tout se retrouve en bien privé et est donc soumis à cette p****** de loi passée en février 2012 qui impose à 32.5% les plus values sur les ventes immobilières de biens privés.

Comme le bien lui appartient depuis plus de 5 ans, il doit avoir des exonérations partielles mais bon ça lui laisse une certaine somme à payer... Et son notaire n'est pas foutu de lui dire exactement combien avant jeudi prochain...

J'avais vraiment envie de m'installer là bas et je suis dégoûtée... genre on va annuler la CDOA, s'enquiller à payer les 1200 € de frais de PDE à la chambre pour rien... sans parler de tous les frais engagés et de l'énergie qu'on aura mise là dedans...

Je ne pense pas que j'aurai le courage de recommencer pour ailleurs (si tant est qu'on trouve un jour un ailleurs qui nous plaise)... et vu que ça fait 6 ans qu'on a mis notre vie entre parenthèses pour ce projet, je ne vois pas bien ce qu'on va faire de notre avenir si on ne s'installe pas, à notre age...



Tilica a écrit:
Sans aide, nous on ne pourra pas car on n'a pas d'argent (ni maison...).

Pour l'exploitation, ce qui me fait le plus mal c'est que j'ai vraiment eu un coup de cœur pour le lieu, la maison, les bâtiments... et qu'elle colle quasi parfaitement à notre projet tout en restant dans notre budget. Pour avoir cherché pendant plus de 2 ans, je sais qu'une telle opportunité ne se présentera certainement pas.

De plus, des tas de gens se sont bougés pour que ça se fasse... sans parler de l'annulation de la CDOA si on laisse tomber... au final, en plus de perdre l'exploitation on risque d'être grillés dans le coin...

Enfin, je termine ma formation dans quelques jours... on va faire quoi en attendant de peut être un jour trouver une autre exploitation ? Travailler et se bloquer ? Ne pas travailler et consacrer notre temps à notre recherche (là on ne tiendra pas le coup financièrement) ?

J'espère juste que le cédant va avoir un sursaut de lucidité quand à ces histoires d'impôts et que les choses vont se régler... on peut rêver...

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26/06/12

Tilica a écrit:
Bon, quelques nouveaux éléments qui nous redonnent un peu espoir...

En passant par des bidouilles d'optimisation fiscale (genre mettre une partie du coût sur la grange qui n'a pas vraiment été comptée), on pourrait peut être trouver une solution pour baisser un peu cette plus value...

Sinon, le cédant vient de nous dire qu'il était reconnu handicapé de catégorie 2 et il semblerait qu'il y ait des exonérations d'impôts sur les plus values dans ce cas... information à confirmer, nous attendons l'appel du notaire (le nôtre, celui qui est compétent, quoi).

Les croisages de doigts ont peut être marché... ils nous en faudra encore plein jusqu'à la signature et surtout jusqu'à l'accord final de la banque (manquerait plus que le reste se règle et que ça coince de ce côté là).

En tout cas, merci d'être là car on se sent bien seuls dans ce genre de situations (difficile de faire comprendre à la famille et aux amis non agri ce que ça représente tout ça).  Smile

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27/06/12
Tilica a écrit:
Bon bah, information confirmée par notre notaire... le cédant sera intégralement exonéré d'impôts avec son statut de handicapé de catégorie 2... ouf

Donc on reprend à : signature du compromis de vente le 3 juillet et croisage de doigts pour que la banque nous valide le tout au plus vite (avant la CDOA en tout cas).

Rhalala vont tous me faire péter un boulon à force...

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28/06/12
Tilica a écrit:
Allez zou, dernière épreuve du BPREA validée ce matin... pfiou... ça c'est fait.

Vais pouvoir me consacrer intégralement à notre installation maintenant !

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05/07/12

Tilica a écrit:
Quelques très bonnes nouvelles vite fait avant de détailler tout ça en rentrant à la maison (nous sommes encore dans le sud ouest) :
- compromis de vente signé (après moult péripéties...détails à venir)
- accord de la banque validé par le CA et envoyé à la DDT pour la CDOA
- 30 chèvres déjà trouvées

On se dirige donc vers une installation début octobre si tout va bien !

A très bientôt pour plus de détails  Very Happy  Wink

Et merci pour les croisages de doigts, je suis sûre que toute cette énergie positive nous a aidée.

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08/07/12
Tilica a écrit:
Alors pour l'anecdote, nous avons passé 7 heures chez le notaire... 3 le matin et 4 l'après-midi... une telle incompétence, il faut la vivre pour y croire !!!
La signature de la vente est prévue pour le 15 septembre (disons le 1er octobre).

Nous attendons la CDOA pour savoir quelle subvention nous allons obtenir. Et nous avons 3 mois pour tout préparer au mieux avant l'installation !



A suivre...


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10/07/12

Tilica a écrit:


Bon alors, la suite des opérations en attendant l'installation (outre les démarches banque / notaire) :
- trouver 35-40 chèvres pour compléter le troupeau
- trouver des fournisseurs bio pour l'alimentation (foin de prairie, foin de luzerne, céréales) et prévoir les livraisons (dès qu'on en saura un peu plus sur les délais de notre installation)
- faire faire des devis pour le matériel de fromagerie (demande de subvention)
- trouver des fournisseurs de matériaux et préparer le chantier pour l'agrandissement de la chèvrerie
- préparer notre déménagement
- trouver un chiot beauceron (femelle)

ainsi que les 1000 autres choses auxquelles on ne pense pas encore et qu'il faudra faire  Wink

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15/07/12

Tilica a écrit:
Pour le chien, nous ferons une (ou des) formation dès que la petite bête sera à la maison. Mon père élevait et dressait des chiens d'arrêt (setters gordon), j'ai donc la connaissances des ordres et de comportements de base... il n'y a plus qu'à prendre connaissance des spécialités liées u travail sur troupeau  Wink

Nous nous sommes déjà acheté des sifflets de bergers... et il nous faudra bien trois mois pour nous entraîner à les utiliser !! D'autant que nous en pouvons pas faire ça à la maison à cause des chats (ça les rend dingues, les pauvres).

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18/07/12

Tilica a écrit:
Allez hop, une nouvelle étape de franchie... installation validée par la CDOA. Nous ne connaissons pas encore le montant de la dotation qui nous a été attribuée, nous devrions savoir ça demain.

Prochaines étapes administratives :
- faire les dossiers pour les prêts et les ouvertures de comptes avec la banque
- faire la demande de subvention pour le troupeau
et toutes les autres choses initialement prévues...

Un sacré été qui nous attend  Razz

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19/07/12

Tilica a écrit:
Bon bah ouf... la DJA est légèrement supérieure à ce qui avait été prévu (26 000€), soit 28 140 €... une bonne nouvelle !


Un petit laïus sur les délais pour une installation JA avec achat (qui sera sans doute mis à jour plus tard)... non pas pour décourager les candidat(e)s mais pour donner une idée des choses...
- réflexion et préparation du projet (nous ça a pris presque 2 ans)
- inscription en BPREA (si nécessaire) : selon les CFPPA, une seule inscription en septembre ou d'autres possibilités, durée de la formation : 10 mois... obtention de l'attestation : 2 à 3 mois après la fin de formation
- trouver un lieu (nous ça a pris 2 ans)
- le PPP (parcours professionnalisé personnalisé) : un RDV au PII (Point Info Installation) : selon les départements, possible avant l'obtention du BPREA ou pas, remplissage du document d'auto-diagnostic, puis RDV avec un conseiller (délai : 2 mois)
- le PPP : obligation de formations et autres stages... peut prendre jusqu'à 6-8 mois (nous on en a eu pour 1 mois)
- le PPP : stage 21h, en général 2 à 3 sessions par an par département... attention, les sessions sont vite remplies ! Il est demandé d'avoir trouvé le lieu avant de faire le 21h. Le PPP doit être validé par la DDT pour pouvoir passer en CDOA
- la CDOA : en général une session par mois... prévoir entre 3 et 6 mois d'attente, l'accord de la banque doit être donné avant et transmis à la DDT (si emprunt), le compromis de vente doit être signé avant
- les délais pour la vente : après signature du compromis de vente, compter entre 2 et 3 mois incompressibles (délais de préemption de la SAFER, de l'état...) avant de pouvoir signer l'acte final de vente et formaliser ainsi l'installation
- les dossiers d'emprunt et ouvertures de comptes à la banque : attention, il y a un délai dans le cas de prêts bonifiés, la banque doit demander une autorisation à la DDT
- la DJA : ils ont 6 mois pour la verser
- le CFE : il faut s'enregistrer après le passage en CDOA, le K-bis est demandé par la banque pour finaliser les dossiers d'emprunt et ouverture de comptes (attention, les permanences de CFE dans les Chambres d'Agriculture sont souvent restreintes et il faut prendre RDV)
- le dossier ACCRE (aide aux demandeurs d'emploi) : il doit être demandé dans les 45 jours suivant le passage au CFE
- les demandes de subvention diverses : attention, la plupart du temps il faut obtenir les accords de subvention (sur fourniture de devis) avant d'acheter... prévoir des délais parfois longs (surtout pour les versements)

C'est tout ce qui me vient pour le moment... bientôt un petit point sur l'aspect financier des choses pour ceux et celles que cela intéresse  Wink

EDIT :
- pas de possibilité d'être enregistré au CFE tant qu'on n'a pas le lieu d'activité (en gros, tant qu'on n'est pas propriétaire)... pas de possibilité de faire des demandes de subvention ou d'acheter quelque chose tant qu'on n'est pas immatriculé... la galère continue... vive l'administration française !

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25/07/12
Tilica a écrit:
Bon bah le foin, c'est fait... réservé à un gars pas trop loin qui en plus pourra nous livrer. Aux alentours de 150€/tonne, certifié bio, livré (sachant qu'il faudra faire 4 voyages car on ne peut amener que 16 boules d'un coup à la ferme).

Peut être un tuyau pour 20 à 30 chèvres de plus (nées 2010-2011)... ce qui nous ferait plus que 10-15 à trouver.

A suivre...

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06/08/12
Tilica a écrit:
Allez zou, normalement les chèvres c'est bon... va falloir mettre les bouchées doubles en arrivant pour agrandir la chèvrerie !!

- une quarantaine (35 chèvres + 6 chevrettes) pour le premier troupeau (entier) que nous avons trouvé + 1 bouc
- une petite trentaine de chèvres de 1 et 2 ans + 1 bouc

On devrait en avoir entre 65 et 70, ce qui nous garantit les 60 en début d'année.

Ya plus qu'à espérer qu'il n'y ait pas trop de "casse" (parasitisme, microbisme, adaptation au lieu...).


Ça c'est fait... à suivre...

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07/08/12

Tilica a écrit:
Alors, voilà ce qui est prévu (nous avons longuement interrogé notre prédécesseur sur le climat et les possibilités offertes par le lieu) :
- aux beaux jours, lorsque le temps le permettra (avril ou mai à septembre ou octobre, selon les années), les bêtes seront menées en parcours (en moyenne 2 à 3 heures le matin et 2 à 3 heures l'après midi, avec mise en parc entre les deux durant 3 à 4 heures... en gros au minimum 8 à 9 heures dehors
- en mars et novembre, nous avons prévu environ 4 heures de parcours gardé les après midi
- les autres mois, en fonction du temps (à priori, une année classique, il n'y a que 2 ou 3 semaines "d'enfermement complet" des chèvres), ce sera quelques heures, plus pour la balade qu'autre chose

Notre objectif, à priori réalisable (vu avec le centre du Pradel où j'ai fait ma formation en caprin et avec le spécialiste de la Fédération Pastorale qui connaît bien les parcelles), serait d'apporter en moyenne sur l'année, aux alentours de 70% de la ration avec le parcours.

Nous avons à disposition 77 ha (plus une montagne inhabitée tout autour, mais ça, ça n'est pas officiel  Razz ) d'une grande diversité : prairies basses (à 600 m), pelouses de montagne (à plus de 1000 m), parcours de petit bois (ronces, frênes et autres arbres "intéressants"), landes... qui permettent de jouer avec les saisons et le climat. De plus, des sources sont présentes dans toute la montagne.
Et en ce qui concerne l'investissement en clôtures, l'AFP (Association Foncière Patorale) avec qui nous allons signer une convention pour 56 ha sur les 77, prend en charge 75% des frais (nous devons travailler à la pose des clôtures pour 25% du montant total des frais).

Nous avons prévu un peu de foin en complément du pâturage, histoire d'être sûrs... en particulier les premiers mois, le temps qu'elles s'adaptent. Et les quelques semaines où elles ne pourront pas sortir, elles seront nourries à 100% au foin.

Bien entendu, elles seront aussi complémentées en concentrés. Nous réfléchissons encore à la ration et nous partirons peut être sur le mélange que donnent les éleveurs qui nous vendent le premier troupeau (orge + maïs + féverole)... J'avais fait mes calculs de ration pour mon projet (du BPREA) avec un mélange orge / triticale comme donnait notre prédécesseur, mais nous ne sommes pas convaincu par cette ration. Nous verrons donc en fonction des fournisseurs que nous trouverons en bio, et des prix.
Nous envisageons aussi de donner une partie du petit lait aux chèvres, mais là encore, rien n'est fixé.

Le parcours nous prendra beaucoup de temps, mais nous avons essayé de réfléchir notre activité et notre calendrier en fonction de cela. Et il fait partie intégrante du projet, autant au niveau financier (nous ne pouvons pas produire de foin et devons donc limiter sa consommation) que "éthique" (nous souhaitons participer à l'entretien du bout de montagne où nous allons vivre et nous pensons aussi que pour les chèvres il est mieux de sortir et de s'alimenter de cette manière). Enfin c'est un réel choix que de vivre dehors le plus souvent possible (ça compensera les heures d'enfermement en fromagerie) en compagnie de nos bêtes (ça nous reposera des clients "chiants" au marché  Razz ).

Nous devrons peut-être (sans doute) faire des aménagements et parfois des compromis (chèvres en parcs les jours où nous n'avons pas le temps de garder...) mais nous espérons rester le plus proches possible de ces choix.

J'espère que ça répond à ta question...

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07/08/12
Tilica a écrit:
Et hop, petite beauceronne réservée (née il y a quelques jours dans le Tarn). Hestia nous rejoindra début octobre !

Une chienne issue d'une lignée troupeau, avec les deux parents qui travaillent... Son grand père c'est Urkan (cf. vidéo : ici).

Et voilà une nouvelle bonne chose de faite.

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19/08/12

Tilica a écrit:
De retour d'un nouveau voyage en Midi Pyrénées...

La petite Hestia, notre future gardienne de troupeau, est réservée. Il ne reste plus qu'à voir laquelle de ces 4 demoiselles (sur 8 chiots) présentera les qualités requises (une chienne équilibrée avec du caractère, selon nos critères).

Voici les photos des bouts de choux et de la maman :








Les chèvres sont réservées elles aussi (ainsi que leur foin). Ce sera donc un mix de :
- un troupeau de 33 chèvres, 6 chevrettes et 1 bouc croisés alpines, rustiques (photos dehors)
- un lot de 30 chèvres de 2010 et 2011 et 1 bouc sélectionnés alpins, avec une bonne génétique (photos intérieur)
Toutes ces bêtes sont habituées à pâturer et possèdent leurs cornes !!!

Quelques photos de présentation de tout ce petit monde en attendant de les photographier dans notre montagne  Wink


















La suite au prochain épisode  Wink




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30/08/12

Tilica a écrit:
Ras le   Evil or Very Mad  de ces fichues administrations et autres banques... et vive la France en été et son mois d'août où rien ne se fait...

Résultat, nous venons de recevoir l'offre de prêt pour la maison (l'agricole, c'est réglé à priori)... avec plus de 15 jours de retard... tout ça pour se rendre compte qu'il y a 3 erreurs !! On est censé garder le document 11 jours avant de signer pour accord... et ils ne nous renvoient la nouvelle version corrigée que demain soir... ce qui veut dire que la date du 15 septembre pour la signature de la vente ne pourra jamais être tenue !

En gros, super... on va avoir moins de 15 jours pour déménager et tout régler ici si on veut rendre la maison au 1er octobre...

En plus, on doit rentrer les chèvres au plus tard mi novembre... et avant ça on doit avoir agrandi la chèvrerie (d'environ 40m²... là encore impossible de respecter les délais d'autorisation préalable de travaux)... rentré le foin... etc... Si on a un mois montre en main pour faire tout ça, on devra s'estimer bien heureux !  Neutral

Et je ne parle pas de l'inscription au CFE qui est en attente ainsi que la MSA et tout ça... ni des démarches administratives liées au déménagement...

On est au bord de la crise de nerf au milieu des cartons...  Evil or Very Mad


Tilica a écrit:
Allez zou ça continue... avec ces histoires d'agrandissement !
La déclaration préalable de travaux ne s'applique que lorsque la totalité des surfaces du bâtiment (une fois les travaux effectués) ne dépasse pas 170m²... or nos bâtiments sont accolés (fromagerie et salle de traite / bâtiment d'élevage)... d'ici à ce qu'ils décident qu'ils n'en font qu'un, on serait dans la m...

On aurait dû se préoccuper de tout ça avant, mais avec tout ce qu'il faut gérer et vu que les "officiels" nous ont tous assuré qu'il n'y avait rien de plus simple... et que vu la petite extension que nous voulons faire ça serait sans encombre...

En plus il y a un mois de délai d'instruction... il faut fournir des tonnes de plans de toutes sortes qu'on ne pourra jamais avoir... Et on vient seulement d'apprendre aujourd'hui que finalement on a le droit de faire une demande même si on n'est pas encore propriétaire... comme si on n'avait pas pu nous le dire avant !!!

Et si on n'arrive pas à faire cette extension dans les délais, on se retrouver avec une dizaine de chèvres dehors...

Pas glop du tout.

Installez vous qu'ils disaient.... installez vous !  Rolling Eyes


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31/08/12
Tilica a écrit:
En ce qui concerne les troupeaux... celui de plein air a du CAEV mais de manière limitée (nous avons essentiellement remarqué des traces sur les vieilles mais pas sur les jeunes). Plus de 80% des troupeaux caprins français sont porteurs du CAEV (chiffres officiels, vus en formation), du coup je n'ai pas grande inquiétude là dessus.

Pour les "problèmes de pis", sur ce même troupeau, il y a 6 chèvres sur les 33 adultes (les 6 qu'ils voulaient réformer mais qu'on leur a demandé de garder) qui ont eu un souci de mammite ou abcès occasionnant des pis abimés, et ce, de manière isolée (suite à des coups et autres blessures assez courantes pour des chèvres qui sortent beaucoup)... mais rien pour les autres.

Et en ce qui concerne les "abcès caséeux"... où as-tu vu cela sur les photos ? Nous n'avons pas remarqué d'abcès sur ces bêtes au moment de notre visite, du coup c'est peut être un "défaut" des photos. Le troupeau à l'intérieur est suivi de près au niveau vétérinaire et est aussi au contrôle laitier... il est indemne de CAEV niveau 4 (l'avant dernier)...

Toutes ces chèvres nous ont paru dans l'ensemble saines et équilibrées.

Ce dernier élément (pas de CAEV sur le deuxième lot) m'inquiète un peu car nous allons le mélanger avec des bêtes qui ne le sont pas... mais une fois encore, nous n'avons pas le choix. Ce sont les seules chèvres cornues que nous avons trouvées depuis 3 ou 4 mois que nous cherchons. Et si nous n'avons pas un troupeau complet, nous perdons l'intégralité de l'ICHN, ce qui serait assez catastrophique en première année d'activité.

Pour les travaux... en ce qui concerne la réalisation, ça devrait se faire (on devrait avoir de l'aide sur place et on a plusieurs architectes à disposition pour nous donner un coup de main sur la conception). Le souci porte plus sur les délais administratifs (surtout si on nous refuse le fait que les bâtiments accolés sont bien 2 bâtiments distincts... ce qui nous obligerait à faire une demande de permis du coup) et sur le rassemblement des différents matériaux et outils, d'autant qu'on ne sera pas sur place avant le début du mois d'octobre (si tout va bien).


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31/08/12

Tilica a écrit:
Ces chèvres nous satisfont tout à fait. Elles sont habituées à pâturer la majeure partie de l'année, donnent plus de lait que ce que nous espérions (nous sommes partis dans nos calculs sur des chèvres à 400L par an avec 20% de pertes... celles-ci sont à 500L pour les rustiques et à plus de 600L pour les autres sans avoir une complémentation délirante... nous devrions donc avoir nos 400L sans trop de souci  Wink ), ont une souche rustique qui convient parfaitement à la vie qu'elle mèneront sur notre exploitation. L'autre lot comporte des chèvres sélectionnées issues de l'IA.

De plus, nous avons un excellent relationnel avec les deux éleveuses qui nous vendent les deux lots, ce qui nous permettra de rester en contact et d'avoir des conseils pour nos débuts.

En ce qui concerne les cornes, il est hors de question pour nous d'avoir des bêtes écornées car cela nous obligerait à continuer l'écornage (c'est très déconseillé de mélanger des bêtes cornues et écornées) et nous sommes absolument contre cette pratique. Sans parler du fait que c'est interdit en AB (sauf dérogation "justifiée"). Par ailleurs, certaines études démontrent qu'il ne s'agit pas que d'une histoire d'esthétique et que les cornes ont un rôle dans tout ce qui touche aux comportements sociaux des animaux, voire peut être même, qu'elles auraient un rôle thermorégulateur. Si la nature leur a donné des cornes, il doit bien y avoir une raison (le gène motte chez les chèvres est un signe de dégénérescence).

Donc voilà. Ces chèvres nous conviennent et nous avons hâte de les avoir avec nous  Very Happy.

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31/08/12
Tilica a écrit:
Bon bah alors, nos pauvres biquettes seront moins à l'aise que prévue... merci l'administration ! Du coup on va partir sur une extension inférieure à 20m².... qui sera suffisante pour héberger les chèvres supplémentaires... même si on aurait préféré leur offrir le double. On verra plus tard ce qu'on pourra leur aménager pour améliorer les choses !

Quelques infos pour ceux et celles que cela intéresserait, pour les extensions de bâtiments agricoles :

- surface d'extension < 20 m² (surface totale du bâtiment après travaux < 800 m²), dans tous les cas : déclaration préalable de travaux => délai minimal de 1 mois

- surface d'extension < 40 m² (surface totale du bâtiment après travaux < 800 m²), si la commune dispose d'un POS ou d'un PLU et si on est zone U : déclaration préalable de travaux => délai minimal de 1 mois

- surface d'extension inférieure à 40 m² (surface totale du bâtiment après travaux < 800 m²), si la commune ne dispose pas d'un POS ou d'un PLU ou si on n'est pas en zone U : déclaration préalable de travaux : permis de construire + passage en commission => délai minimal de 3 mois

- surface d'extension >= 40 m² (surface totale du bâtiment après travaux < 800 m²), dans tous les cas : permis de construire + passage en commission => délai minimal de 3 mois

Par contre, je ne sais pas si les surfaces sont calculées en agricole comme pour les habitations, c'est à dires des surfaces dites de plancher (sous toit, prises à l'intérieur des murs nus), avec une hauteur >= 1.80m... et que du coup, si l'un des toits est en sous-pente, les surfaces avec une hauteur moindre doivent être comptabilisées ou pas...

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11/09/12

Tilica a écrit:
On avance pas à pas... mais la route est longue  Razz

Les démarches pour le CFE, c'est fait : création de "l'entreprise" au 1er octobre, demande d'ACCRE, demande de statut de conjointe collaboratrice pour moi.

La déclaration préalable de travaux, c'est fait : avec ses 8 annexes (plans, photos...), en gros, autant de choses que pour une demande de permis !

Contact pris avec l'AFOCG (association pour la comptabilité) qui va nous accompagner et qui nous certifiera la comptabilité.

Contact pris avec l'EDE, on doit rappeler mercredi la personne spécialisée en petits ruminants.

Offres de prêts définitives (sans erreur) reçues... fin du délai légal et renvoi le 12.

Camion réservé pour le week end du 22/23 septembre pour un premier voyage de déménagement (le second est prévu le week end suivant).

Pfiou... c'est toujours ça de fait !

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13/09/12

Tilica a écrit:
Bon bah ça continue d'avancer...

Au final, à force de harceler la banque, nous n'aurons que 4 jours de retard dans la signature... qui est prévue mercredi 19 septembre, à 15h30 !!!

Et puis, nous avons à priori trouvé 2 ânes des Pyrénées dressés au bât (3 et 4 ans) et "gentils" avec les chèvres... du coup la troupe de départ serait au complet  Very Happy
Manquera plus que les cochons recycleurs de petit lait.... mais là c'est pas encore la saison !

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