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Chez les Reptiles, il existe une interdépendance entre reproduction et température de l’environnement. L’ « hibernation » est un terme réservé aux mammifères qui entrent en hypothermie. Un reptile ectotherme ne peut pas entrer en hypothermie au sens strict. On parle donc plutôt d’hivernation (bien que les avis soient partagés), chez les animaux à sang froid. Il s’agit d’un état de torpeur et d’engourdissement lié à la diminution de la température extérieure pendant la saison froide.

Notons que le terme d’hivernage se rapporte à la façon de passer l’hiver.
L’hivernation n’est pas indispensable à la reproduction.
Dans le milieu naturel, et selon leur répartition certains reptiles n’hivernent pas.
Certains spécialistes vont même plus loin en affirmant que l’hivernation n’est en rien une obligation biologique mais plutôt une adaptation physiologique.

Mais si certains spécimens ne s’accouplent pas, une hivernation suffit souvent à déclencher la reproduction. L’explication serait que l’hivernation en captivité pourrait contribuer à mettre en phase les cycles sexuels des reproducteurs. Crews a montré en 1976 (cité par Fertard, B., 1983) que seuls les mâles sexuellement actifs courtisent les femelles attractives. Les conditions de captivité pourraient déphaser les reproducteurs les uns par rapport aux autres et empêcher ainsi l’accouplement.
Ce mécanisme pourrait aussi expliquer les « affinités préférentielles » de certains couples observées par les éleveurs. Les animaux qui « se préfèrent » pourraient être en fait ceux qui sont en phase.

L’autre intérêt de l’hivernation est d’avoir des pontes toute l’année. La technique consiste à faire une rotation de groupes d’animaux à hiverner tout au long de l’année. Ainsi des femelles de l’élevage commencent leur saison de ponte chaque mois.
Cette technique nécessite de bien contrôler la température et consomme beaucoup de chauffage en hiver. Mais elle est issue du Canada où l’électricité est gratuite.

Si l’état général d’un animal est dégradé, l’hivernation est déconseillée. Il est conseillé de réaliser une coprologie avant toute hivernation. Chez les juvéniles, l’hivernation bloque transitoirement la croissance.

Quelques exemples de techniques d'hivernation selon l'espèce :

Pour faire hiverner le gecko léopard, l’éclairage est réduit à 8 à 12 heures par jour, voire complètement arrêté, et la température diurne est fixée à 10°C de moins que la température habituelle minimum, en général vers 18 à 20°C le jour et 12-16°C la nuit. Dans le milieu naturel, en hiver la température oscille entre 15°C le jour et 5°C la nuit. La diminution de température doit être progressive, de 1°C par semaine environ, ce qui permet à l’organisme des animaux de se préparer à l’hivernation. De même, la photopériode peut être diminuée graduellement d’une demi-heure par semaine pour passer de 14 heures de jour à seulement 8 heures (Antonini, O., 2007b). La distribution de nourriture est arrêtée une à deux semaines avant le début du repos complet. On conseille de donner un bain tiède quelques jours après le dernier repas pour vider les intestins, et de déparasiter les lézards. Un point d’eau est laissé à disposition pendant toute l’hivernation.

Pour le Pogona vitticeps, certains éleveurs conseillent d’attendre l’âge d’un an avant la première hivernation. Mais des spécimens plus jeunes l’ont supporté (Haupschild, A., 2007). La période d’hivernation dure de 6 à 12 semaines selon les éleveurs. La durée du jour est ramenée à 9 heures en l’espace de 2 à 3 mois. La période précédent l’hivernation est organisée comme chez le gecko léopard. La température est fixée à 24 à 27°C le jour et 18 à 20°C la nuit. Pour plus de sécurité, on peut peser l’agame barbu régulièrement pendant l’hivernation. La perte de poids ne doit pas excéder 5% du poids initial. Dans le cas contraire, il est conseillé de stopper l’hivernation et remonter la température de 1 à 2°C tous les 2 jours. (Haupschild, A., 2007)

Pour le Tiliqua scincoides l’hivernation s’effectue à une température de 12-14°C dans une cave, un sous-sol … (où la température reste stable). Cette fourchette de température semble optimale (Uverzagt 2000, Griffith), même si T. s. scincoides est très tolérant (limite minimale : 10°C, maximale 16°C sur de très courtes périodes). Cette période de léthargie dure un mois, il faut ajouter à cela 10-12 jours de jeun avant le début de la baisse des paramètres climatiques et une dizaine de jours pour la baisse de ces derniers, passant donc de 27-30°C à 12-14°C, et 8 heures de luminosité à la nullité. Vincent Noël, l’auteur de cette technique, commence à baisser le temps d’éclairage doucement un mois avant la chute des températures d’où les 8 heures mentionnées ici, car habituellement l’éclairage est allumé 12 heures par jour.

Pour le Pantherophis guttatus, l’auteur de cette technique, Stéphane Rosselle, conseille de commencer par alimenter copieusement les sujets que l’on souhaite reproduire l’année suivante, d’Aout à fn octobre, au rythme d’un repas tous les 4 à 5 jours. Vers le moi de novembre, on stoppe toute alimentation pendant 3 à 4 semaines. À la fin de cette période de jeûne, les serpents seront baignés pendant une demi heure dans l’eau à 30°C afin qu’ils défèquent. Pendant l’hivernation, le tube digestifs des « Élaphes » doit être complètement vide.

Après ce travail sur l’alimentation commence la modulation de la température et de l’éclairage.
Abaissez la température de 2°C tous les 2 à 3 jours et la durée d’éclairage d’une heure tous les 2 à 3 jours et la durée d’éclairage d’une heure tous les 2 jours jusqu’à obtenir une nuit complète que vous maintiendrez pendant 2 mois à une température inférieure ou égale à 10°C. Pendant cette période, le bac d’eau doit être plus petit que d’habitude afin d’éviter que l’animal ne s’immerge et totalement et ne contracte de pneumonie.

Ceci nous ramène à début mars, période à laquelle le retour à la normale est amorcé. Pour ce faire, augmentez progressivement la température de 2°C tous les 2 à 3 jours et la durée d’éclairage d’une heure jusqu’à la température optimale de 28 à 30°C et à la photopériode de 12 à 13 heures.

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si vous avez des techniques perso, d'hivernation d'espèce non présente dans cet article, n'hésitez pas à les poster dans ce post, après l'avoir corrigé et mis en page, j'inscrirai votre nom sur notre site d'info et d'élevage, qui ouvre très prochainement ses portes.

Si vous n'êtes pas l'auteur de cette technique, merci de vous abstenir.

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