Aller au contenu
Rechercher dans
  • Plus d’options…
Rechercher les résultats qui contiennent…
Rechercher les résultats dans…
Admin-lane

Comment se prémunir d'une morsure de vipère ?

Messages recommandés

Chaque année en France, ce sont quelques 1.000 morsures de vipères qui sont recensées. Des blessures rarement mortelles mais qui nécessitent de connaître les bons gestes et surtout ceux à éviter.

"Dans l'Hexagone le nombre de morsures de vipères est estimé à 1.000 par an", explique Jacques Covin, médecin de la Fédération de la Randonnée Pédestre de la Charente Maritime. Un nombre relativement élevé qui nécessite de mieux connaitre ces animaux.

Les deux espèces de vipères les plus courantes sur les sentiers français sont la vipère péliade (Vipera berus), que vous pouvez rencontrer au nord de la Loire, et la vipère aspic (Vipera aspis), charmante compagne de vos promenades du sud de la Loire.

Selon Jacques Covin, l'animal "vit essentiellement dans la rocaille, les herbes sèches et au bord de l'eau. Il est actif de mars à octobre, en fonction de la température extérieure".

Ce reptile "capture ses proies en les mordant et injectant du venin. Il contient des toxines qui immobilisent puis tuent la proie, et des enzymes qui la digère". Mais en règle générale, les serpents ne sont pas agressifs envers l'homme qui ne constitue pas une proie consommable.

Les vipères n'attaquent donc que lorsqu'elles se sentent en danger. La morsure tient alors lieu de "légitime défense". De plus, les morsures de vipères sont rarement mortelles. Le quotidien de la région lyonnaise Le Progrès rapporte que ces reptiles ne causeraient qu'1 à 5 décès par an "chez des personnes allergiques ou fragiles uniquement".

Les morsures n'ont pas toutes la même gravité. En effet, elles se présentent sous la forme de deux points distants de 5 à 8 millimètres situés à l'extrémité d'un membre (souvent cheville ou poignet).

- La "morsure blanche" correspond au stade 0 et ne présente pas d'œdème ni de douleur puisqu'il n'y a pas eu d'injection du venin.

- La morsure de stade 1 fait apparaître un œdème localement.

- Celle de stade 2 provoque des symptômes gênants en moins d'une heure : diminution de la tension artérielle, sensation de malaise, signes allergiques tels des problèmes de respiration, le gonflement de la gorge ou des rougeurs de la peau.

- Le stade 2 tardif, quant-à-lui, consiste en un gonflement de la peau qui s'étend sur toute la jambe ou tout le bras. Des ganglions peuvent également apparaître au niveau de l'aine ou de l'aisselle.

- Le stade 3 est le plus dangereux puisque l'œdème se propage jusqu'au thorax, touche les reins et les poumons et trouble la coagulation sanguine notamment.

Si vous vous faites mordre par un serpent français, chez vous ou lors d'une randonnée, assurez-vous en premier lieu qu'il s'agit d'une morsure de vipère. Pour cela, il faut que la blessure ait la forme de deux piqûres, tels deux crochets plantés dans la peau. Si ce n'est pas le cas, vous avez sûrement affaire à une morsure de couleuvre, non venimeuse et donc sans gravité.

Le second réflexe dans le cas d'une morsure de vipère doit être l'appel des secours (Samu ou pompiers).

La victime doit être rassurée, même si elle commence à ressentir des crampes et des engourdissements. La position allongée, avec immobilisation du bras ou de la jambe, est celle qui lui convient le mieux. En attendant l'arrivée des secours, un nettoyage de la blessure à l'eau et au savon, puis l'application d'un antiseptique peuvent être bénéfiques.

Par contre, il faut prendre garde à ne pas inciser la plaie, ce qui pourrait surinfecter la morsure ou favoriser la nécrose des tissus.

Autre idée reçue dangereuse, l'utilisation d'un garrot. Tout d'abord, celui-ci est inutile puisque le venin se répand tout de même dans le corps en longeant les gaines veineuses, mais il peut également provoquer des nécroses graves. Les bagues et bracelets doivent donc être retirés sous peine de jouer le rôle de garrot.

Il est également inutile d'aspirer le venin et de prendre de l'aspirine.

De même, tout ce qui accélère le rythme cardiaque de la victime est à éviter comme le fait de la soutenir ou les excitants (thé, café, alcool) puisque cela favorise la diffusion du venin dans le corps.

L'injection d'un sérum est à proscrire aussi. En effet, il présente un risque d'allergie et de réaction inattendue. Il doit donc être réservé au médecin.

L'hospitalisation ne doit être réalisée qu'à partir du stade 1. Elle se fait généralement en 24 heures et le traitement sera fonction des symptômes.

À partir du stade 2, la victime doit être déplacée en transport médicalisé et hospitalisée pendant 3 à 4 jours avec immunothérapie antivenimeuse.

L'hospitalisation est particulièrement indiquée chez la femme enceinte car le venin est un poison pour le fœtus.



Maxisciences 14/08/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...