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L’OMS rappelle le besoin vital de sérums antivenimeux

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L’OMS rappelle le besoin vital de sérums antivenimeux


Avec plus de 100 000 décès par an dus aux morsures de serpents et des pays confrontés à une pénurie de sérums antivenimeux adaptés, l’accès aux sérums disponibles et les informations à ce sujet prennent de plus en plus d’importance. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) publie de nouvelles lignes directrices pour la production, la réglementation et le contrôle des sérums contre les venins de serpents, ainsi qu’un site Web donnant des informations sur les serpents venimeux, leur localisation, leur morphologie, les sérums antivenimeux adaptés et où se les procurer.

« De nombreux pays n’ont pas accès aux sérums antivenimeux dont ils ont besoin. D’autres utilisent des sérums qui n’ont jamais été testés contre les venins qu’ils ciblent. Il arrive donc souvent qu’en cas de morsure de serpent, les victimes ne peuvent pas obtenir le traitement dont elles ont besoin », explique Carissa Etienne, Sous-Directeur général à l’OMS. Ces nouveaux outils contribueront à mettre un terme à cette situation. »

Situation mondiale

Selon les estimations, 5 millions de personnes sont mordues chaque année. Il en résulte jusqu’à 2,5 millions de cas d’envenimement, au moins 100 000 décès et environ trois fois plus d’amputations et d’autres incapacités définitives. Les morsures de serpents venimeux peuvent paralyser la respiration, entraîner des troubles sanguins aboutissant à des hémorragies mortelles ou provoquer des insuffisances rénales irréversibles et des lésions tissulaires sévères à l’origine d’incapacités définitives et pouvant nécessiter l’amputation d’un membre.

Dans leur grande majorité, les victimes sont des femmes, des enfants et des agriculteurs vivant dans des communautés rurales pauvres, où les systèmes de santé sont mal équipés et manquent de ressources.

Aujourd’hui, il y a une pénurie mondiale de sérums adaptés, sûrs et efficaces contre les venins de serpents. Plusieurs facteurs se sont associés pour aboutir à la situation actuelle : données insuffisantes sur le nombre et le type des morsures de serpents, difficulté à estimer les besoins et à définir les marchés, déficience des politiques de distribution. En conséquence les fabricants ont soit arrêté la production, soit augmenté les prix des sérums antivenimeux. L’insuffisance de la réglementation et la commercialisation de sérums inadaptés ont sapé la confiance des cliniciens, des responsables de la santé publique et des patients dans les sérums existants.

Solution

L’existence de sérums sûrs et efficaces suppose une collaboration internationale. L’OMS demande aux responsables de la réglementation, aux producteurs, aux chercheurs, aux cliniciens, aux autorités sanitaires nationales et régionales, aux organisations internationales et aux organisations communautaires de collaborer pour améliorer la disponibilité de données épidémiologiques fiables sur les morsures de serpents, les contrôles règlementaires des sérums antivenimeux et la politique en matière de distribution.

Les informations contenues dans les lignes directrices aideront :

* les responsables de la santé publique à déterminer les sérums nécessaires dans leur pays et à élaborer une politique nationale appropriée de santé publique ;
* les personnes chargées des règlementations pharmaceutiques nationales à donner la priorité aux sérums antivenimeux pour l’homologation et pour en évaluer l’innocuité, la qualité et l’efficacité, afin de répondre aux besoins de la santé publique nationale ;
* les organismes d’achat à sélectionner les sérums adaptés pour les besoins thérapeutiques nationaux ;
* les fabricants à élaborer des plans de production et de vente des sérums antivenimeux adaptés ;
* les médecins et les professionnels de la santé à traiter les morsures de serpents ;
* le grand public à connaître et à pouvoir identifier les espèces de serpents venimeux vivant dans la région où il habite.

Les lignes directrices donnent des informations pour la production, la réglementation et le contrôle des sérums antivenimeux et la base de données en ligne identifie les espèces de serpents venimeux pour lesquelles la mise à disposition de sérums adaptés doit être prioritaire.
Source: http://www.who.int/mediacentre/news/notes/2010/antivenoms_20100504/fr/index.html

Liens:

- Base de données de serpents venimeux (en anglais):



- Lignes directrices sur les sérums antivenimeux (en anglais):

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Le sérum antivenimeux est rare


Morsure de serpent: L'antidote est difficile à trouver dans les pharmacies.

En 2006, pendant les grandes vacances, Julien Mani est mordu par un mamba vert alors qu’il récolte des arachides avec sa maman au champ.
Conduit au dispensaire de Bidou, son village situé à quelques kilomètres de Kribi, l’élève de 6 ans décède huit heures après son admission à cause de l’indisponibilité du sérum antivenimeux. Et chaque année, au Cameroun, des cas de décès par morsure de serpent sont signalés. Bien souvent, il est difficile de trouver le sérum antivenimeux dans les pharmacies privées et celles des hôpitaux. La raison évoquée par les pharmaciens est la faible demande des populations. Pas parce qu’il n’y a pas de morsures de serpent, mais parce que les victimes continuent à se soigner à l’indigène. Les sérums, qui ont une date de péremption, se détériorent et les pharmaciens n’en commandent plus automatiquement pour éviter des investissements à perte.

Chef du service des urgences à l’hôpital central de Yaoundé, le Dr Etoundi Mballa reconnaît que c’est un véritable problème, surtout en milieu rural où le nombre de morsures de serpents venimeux est élevé. Cependant, il conseille de relativiser les morsures qui représentent encore la mort dans notre vécu. « Il faut éviter la panique ». Le Dr Etoundi Mballa précise que « la plupart des morsures de serpent ne sont pas suivies d’envenimation. La majorité des serpents rencontrés en milieu urbain sont non-venimeux, comparés à ceux des milieux ruraux. A la base, le serpent ne poursuit pas l’homme, il a une mauvaise vue. La morsure survient lorsqu’il se sent menacé, par exemple quand il est piétiné. Le venin des serpents est plutôt une arme de chasse. Parmi les serpents venimeux, les plus dangereux pour l’homme sont les mambas, les cobras et les grosses vipères. Les manifestations des morsures des autres serpents venimeux, lorsqu’il y a envenimation, ne vont pas être très graves».

Dr Etoundi Mballa révèle aussi que les sérums vendus au Cameroun ne sont pas toujours efficaces. La pratique voudrait qu’on capture le serpent mordeur et c’est à partir de son venin qu’est élaboré le sérum pour plus d’efficacité. Or, « les sérums commercialisés au Cameroun sont fabriqués en Inde où on rencontre beaucoup de cobras et de vipères. Au Cameroun, nous avons des mambas et aussi des vipères ». Le prix du sérum antivenimeux distribué par la Centrale nationale d’approvisionnement en médicaments et consommables médicaux essentiels médicaments (Cename) avoisine les 15.000 Fcfa en pharmacie. Celui vendu au Centre pasteur de Yaoundé frôle les 45.000 Fcfa.
Source:http://www.quotidienlejour.com/espace-de-vie/arts-de-vie-/8809

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