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La classification phylogénétique des êtres vivants

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La classification phylogénétique remet en partie en cause la classification traditionnelle en privilégiant les relations de parenté entre les êtres vivants.

La classification hiérarchique de Carl Von Linné ne traduit pas complètement l'idée d'évolution des espèces définie au XIXème siècle par Charles Darwin. Basée exclusivement sur la similitude entre des organismes ou taxons établie grâce à des critères morphologiques externes, cette classification a progressivement montré ses limites au fur et à mesure des progrès de la Biologie. En s'intéressant au degré de parenté des taxons conformément à la théorie de l'évolution et avec les possibilités offertes par l'essor de la Biologie moléculaire et de la Génétique, la classification phylogénétique est devenue le modèle de référence de la classification des espèces.

La classification phylogénétique.

Dans la classification phylogénétique, l'espèce et le genre de la nomenclature binomiale sont conservés. Le rang le plus élevé est l'empire ou domaine. La nouvelle classification comporte trois empires : les Eucaryotes (possédant des cellules à noyau), les Eubactéries (bactéries) et les Archées (bactéries primitives mais qui possèdent à la fois certaines caractéristiques des Eucaryotes et des Eubactéries). Les autres rangs taxinomiques ne sont utilisés que s'ils suivent la classification traditionnelle. Toutefois, ces rangs n'ont plus de valeur hiérarchique mais permettent de nommer les emboîtements successifs au sein de la classification. Le système phylogénétique a été créé en 1950 par un biologiste allemand Willi Hennig (1913-1976). Celui-ci a développé la méthode cladistique pour construire la classification phylogénétique. Le système phylogénétique privilégie le concept d’homologie (les caractères homologues ou dérivés proviennent d’une même structure héritée d’un ancêtre commun hypothétique) à distinguer du concept d'analogie utilisé par Carl Von Linné. L'aile de l'oiseau et de l'insecte sont des caractères analogues car bien qu'elle serve au vol, l'une et l'autre ont des structures de soutien très différentes. Ces taxons ne partagent donc pas d'ancêtre commun. Par contre, l’humérus d’une baleine et d’un homme, pourtant différents, sont des os homologues car ces derniers sont hérités d’un seul et même ancêtre hypothétique (celui des vertébrés). De même, la présence de poils chez les mammifères est un caractère homologue ou dérivé car celui-ci est apparu chez l’ancêtre de tous les mammifères et dans aucun autre groupe. La classification phylogénétique actuelle n'est pas achevée et peut être modifiée en fonction des découvertes ultérieures.

L’arbre de parenté, l'arbre phylogénétique ou cladogramme.

Il s’agit de comparer des organismes et de les rassembler en groupes (groupe monophylétique ou clade) unissant un ancêtre hypothétique et tous ses descendants partageant au moins un caractère dérivé (homologue). L'arbre phylogénétique (ou cladogramme) du vivant est donc constitué d'emboîtements successifs de groupes monophylétiques en fonction des changements évolutifs des caractères. La base du "tronc" correspond à l'ancêtre commun du groupe, les branches figurent les divergences des différents taxons. Avant de construire l'arbre, il faut sélectionner un groupe d'organismes à classer et choisir les caractères à prendre en compte en fonction du choix des taxons. Les différents caractères sont choisis après examen du plan d’organisation (forme et anatomie), du développement embryologique (stades de formation de l’embryon), de l’aspect du caryotype (forme des chromosomes), de la composition des protéines et/ou du séquençage de l’ADN et de l’ARN des organismes à classer. On reproduit les résultats dans une matrice de caractères sous la forme de 1 ou de 0 selon que ces caractères sont présents ou non chez les différents taxons. Ces indications servent à la construction de l'arbre phylogénétique. On peut facilement prendre des caractères analogues pour des caractères homologues. Il faut distinguer deux états des caractères : les états ancestraux des caractères qui sont partagés avec un ancêtre commun et les états dérivés des caractères qui diffèrent de ceux de l'ancêtre de la lignée. Ainsi, chez les vertébrés, la colonne vertébrale est un état ancestral. La présence de poils et de mamelles sont des états dérivés de caractères car ceux-ci ne sont pas partagés par tous les vertébrés. Il existe deux types de caractères homologues: les caractères homologues particuliers ou caractères dérivés (présents à l'intérieur du groupe à classer) et les caractères homologues généraux ou caractères ancestraux (identiques mais situés à l'extérieur du groupe à classer). Pour les distinguer, W. Hennig utilise donc un groupe externe. Pour construire le cladogramme, W. Hennig ordonne les taxons sélectionnés en fonction du nombre de caractères homologues particuliers dérivés qu'ils partagent. Les taxons partageant un ancêtre commun récent possèdent de nombreux caractères homologues généraux, quelques caractères homologues particuliers et peu de caractères homoplasiques (car ils sont apparus sur une période de temps relativement brève à l'échelle géologique)
Source: http://ecologie.suite101.fr/article.cfm/la-classification-phylogenetique-des-etres-vivants

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...c'est-à-dire que les caractères des espèces vivante évoluent et sont acquis, un sujet qui est bien interessant et pas toujours facile à exprimer! Merci Askook!
Les analyses permettent d'interpréter l'évolution des clades et des caractères.
Mais le clade est une unité évolutive, alors que la structure de la parenté de taxon offre matière à interpréter la vraie distribution des caractères dans une logique évolution de ces caractères....

C'est un beau cadeau!!! :clin oeil:

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