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Guyane française : découverte d’une agriculture durable vieille de 800 ans

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En analysant les pollens, charbons et micro fossiles de plantes déposés 800 ans plus tôt dans les savanes amazoniennes de la Guyane française, des paléontologues ont mis en évidence les prémices d’une agriculture archaïque et durable basée sur la création de plates-bandes surélevées.

C’est une stratégie agricole vieille de 800 ans. Les populations autochtones des savanes amazoniennes qui peuplaient à l’époque la Guyane française, travaillaient la terre de façon durable en formant des plates-bandes surélevées à l’aide d’outils en bois.

Cette pratique, mise en évidence par une équipe de internationale de paléontologues, vient remettre en question la conception de l’agriculture primitive en Amazonie selon laquelle le feu serait majoritairement utilisée pour fertiliser un champ. "Pendant longtemps, on a pensé que les incendies étaient une caractéristique omniprésente de la savane en Amazonie" souligne à Sci-News Mitchell Power co-auteur de l’étude et professeur à l'Université de l'Utah, aux Etats-Unis.

Une publication parue récemment dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences, révèle les bénéfice de cette pratique agricole singulière.

Selon les chercheurs, les champs surélevés fourniraient un meilleur drainage et aération des sols tout en optimisant la rétention d’humidité. Des caractéristiques idéales pour un environnement confronté à la fois à la sécheresse et aux inondations.

Par ailleurs, la fertilité de la terre serait liée au dépôt de boue récupérée sur le fond de bassins continuellement inondés.

En faisant primer cette stratégie sur les incendies des terrains, les agriculteurs ont permis la conservation des nutriments, de la matière organique et de la structure de leurs sols.

Pour en arriver à de telles conclusions, les chercheurs ont utilisé la datation au carbone 14 afin de définir l’âge des monticules de terre surélevés formés à l’époque par les agriculteurs. "En datant les strates de charbons déposés au-dessus et en dessous des dépôts de pollens de maïs, nous avons conclu que ce dernier était vieux d’environ 800 ans" explique Mitchell Power.

Les paléontologues espèrent par leur étude, pouvoir fournir des indications pour encourager le développement d’une agriculture durable et permettant la conservation des écosystèmes.

"La stratégie agricole basée sur la création de plates-bandes surélevée peut devenir une alternative sur celle consistant à brûler les forêts tropicales. Cette pratique permettrait par ailleurs d’assurer une sécurité alimentaire pour les populations les plus vulnérables, les plus pauvres et rurales", conclut l’auteur principal, José Iriarte de l'Université d'Exeter, au Royaume-Uni.



Maxisciences 13/04/2012

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