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Caro18

Contre l’exploitation sauvage des sables bitumineux

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Greenpeace escalade un pont en Alberta
Canoë Virginie Roy
05/11/2007 18h50


Quatre militants de Greenpeace sont présentement suspendus au pont High Level d’Edmonton à plus de 40 mètres au-dessus de la rivière Saskatchewan Nord pour protester contre l’exploitation des sables bitumineux.

«Ils y sont depuis 13h30. Deux activistes de Greenpeace sont suspendus de chaque côté du pont et ont accroché deux bannières géantes de 7 mètres par 15 mètres qui sont visibles depuis le Parlement de l’Alberta», explique Jocelyn Desjardins de Greenpeace.

Les membres du gouvernement et les députés peuvent donc observer sur ces bannières une carte des projets d’exploitation de sables bitumineux ainsi que l’inscription «Stop the Tar Sands». Ce nouveau coup d’éclat de Greenpeace marque l’ouverture de la session parlementaire en Alberta.

Au moment de l’entrevue, M. Desjardins recevait la validation que les corps policiers venaient d’arriver. «Nous resterons là tant et aussi longtemps que le gouvernement et les citoyens auront été alertés et que nous aurons senti qu’ils ont tous bien compris le message de Greenpeace», fait savoir M. Desjardins.

Si toutefois les policiers demandaient aux quatre activistes de descendre du pont, M. Desjardins affirme qu’ils obéiraient. «Nous sommes habitués à ce genre d’événement. Ce n’est pas la première fois que Greenpeace escalade des ponts. La police connaît notre mode de fonctionnement. Ils savent que nous sommes professionnels, prudents, réfléchis et non violents», dit-il.

Si ce sont les automobilistes qui sont souvent les victimes de ce genre de protestation, M. Desjardins estime que c’est aux policiers qu’il faudrait se plaindre: «Nous ne sommes pas comme ces hurluberlus qui grimpent un pont sans être attachés, ce qui est effectivement très dangereux pour la circulation. Notre dernier objectif est de déranger la population. Nous ne bloquons pas le pont. C’est la police qui prend la décision de fermer le pont ou non».

Revendications

Greenpeace demande au gouvernement albertain d’imposer immédiatement un moratoire sur tout nouveau projet d’exploitation des sables bitumineux, d’abandonner progressivement les sites actuels et d’investir massivement dans le développement des énergies renouvelables.

«Si nous n’agissons pas rapidement, l’exploitation des sables bitumineux va complètement dévaster les ressources d’eau potable de la région, détruire le quart du paysage de la province et nous enlever toute chance de combattre les changements climatiques», lance Mike Hudema, de Greenpeace.

L’organisme explique que le coût environnemental de l’exploitation des sables bitumineux est extrêmement élevé. Selon l’organisation, pour chaque litre de pétrole produit, il faut compter de trois à cinq litres d’eau. Ces eaux usées seraient ensuite accumulées dans d’immenses bassins si toxiques qu’il faut éloigner les oiseaux avec des canons pneumatiques.

Greenpeace poursuit en affirmant que pour atteindre le sol et permettre le passage des excavatrices géantes, les industriels détruisent des forêts anciennes qui constituent d’importants habitats pour les animaux sauvages.

De plus, la production de ce pétrole utiliserait deux à cinq fois plus d’énergie que pour tout autre mode de production, émettant ainsi d’importantes quantités de gaz à effet de serre.

Les quatre militants ayant escaladé le pont High Level d’Edmonton risquent l’arrestation policière en plus de charges civiles ou criminelles.

«Tous nos activistes reçoivent l’appui financier de Greenpeace pour leur défense. C’est toujours comme ça que notre organisation fonctionne», conclut M. Desjardins.
http://www2.canoe.com/infos/quebeccanada/archives/2007/11/20071105-185022.html

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