Caro18 0 Posté(e) le 18 novembre 2007 Sam Naraina Poullé, un vétérinaire qui a du chien Les animaux, plutôt que les hommes, le terrain plutôt qu’un cabinet douillet, la discrétion plutôt que la notoriété. Tels sont les éléments du vétérinaire Sam Naraina Poullé, également président de PAWS, qui vient d’organiser son Flag Day. Sam Naraina Poullé a, dans le cadre du Flag Day de PAWS, donné des conseils aux enfants pour prendre soin des animaux. «Vous auriez voulu qu’on coupe deux doigts à votre fils? » Ce ne sont pas les mots d’un détraqué, mais ceux d’un vétérinaire qui ne mâche pas ses mots quand on lui demande de couper la queue d’un chien histoire de lui faire une petite beauté. Ce vétérinaire, c’est Sam Naraina Poullé, un homme qui a l’air réservé, posé mais qui s’enflamme dès qu’il s’agit d’un animal maltraité. Qu’est-ce qui fait courir ce médecin qui était à Super U hier, dans le cadre du Flag Day de Paws et qui distillait des conseils sur le bien-être des animaux? Le respect des besoins des animaux. « Si vous voulez un animal, traitez-le correctement », c’est son leitmotiv. Visiblement, il faut avoir un cœur gros comme ça pour être vétérinaire et surtout ne pas s’attendre à se faire plein d’argent. Son amour pour les bêtes commence chez ses parents, et c’est l’incompréhension devant la mort d’un de ses chiens qui le pousse à vouloir être vétérinaire. « C’est, quelque part, plus difficile que la médecine humaine. Quand vous êtes vétérinaire, vous n’avez pas qu’une anatomie à maîtriser. Vous devez connaître les chiens, les chats, les vaches, les singes… » Après six années d’études en ex-URSS, Sam est de retour au pays en 1993. Il a travaillé un an et demi à la MSPCA en tant que chirurgien vétérinaire, pour ensuite rejoindre le parc à crocodiles comme vétérinaire, puis chef vétérinaire. Il était un des membres fondateurs de PAWS en 1999. En 2005, il s’envole pour une université en Californie pour enseigner le métier. Soigner un crocodile blessé, un singe qui a la diarrhée, faire une césarienne sur une chienne, traiter la gale, enlever une tumeur, cela fait partie de son travail. Sam ne recule devant rien. En fait, pour faire ce métier, il ne faut pas avoir d’appréhension. Il faut être prêt à marcher dans la bouse de vache, à sortir un chien englué dans du goudron. Par ailleurs, le boulot de vétérinaire ne se limite pas qu’à soigner. Ce sont eux qui donnent leur aval pour toute la viande ou les œufs qui sont mis sur le marché. Un vétérinaire a aussi sa place aussi dans un abattoir, dans le seafood hub, ou au Mauritius Turf Club. « Un chien, c’est une vie, pas une décoration » Paradoxalement, il est beaucoup question du comportement des êtres humains avec Sam Naraina Poullé. De ceux qui accourent dans son cabinet en détresse avec, dans leurs bras, un animal malade. Mais aussi de ceux qui sont cruels, non par désir de faire du mal, mais par manque d’éducation. Comme, par exemple, donner à manger et un toit à un chien, mais le laisser seul une journée sans compagnie. « Les gens ne savent pas qu’à l’origine, le chien appartient à un groupe, et qu’on doit jouer avec lui car il a besoin d’interaction », explique le vétérinaire. Il s’insurge contre ces personnes qui laissent leur chien au soleil sur le toit de la maison ou qui l’enferment dans une petite niche en tôle, « un four à micro-ondes ». Il ne comprend pas qu’on puisse faire venir à Maurice des Saint-Bernard qui, en principe, vivent dans des climats froids. Il dénonce ceux qui ont des chiens pour être à la mode, pour pavoiser avec. « Un chien, c’est une vie, pas une décoration », insiste-t-il. Il n’accepte pas qu’on puisse dresser un animal et en faire un objet de spectacle pour le plaisir de l’homme. Et ce n’est pas fini. Sam croit plus dans les animaux qu’en ses congénères. Il fait bien plus confiance à la sincérité d’un chien qui remue sa queue quand il le voit, que dans quelqu’un qui lui sourit. Un hôpital cinq-étoiles pour les bêtes Mais il n’y a pas que lui. Toute sa famille est à fond la caisse dans la cause des animaux. D’abord sa femme, devenue une spécialiste en réanimation des gens qui tombent dans les pommes quand ils voient leurs animaux se faire soigner. Elle aide aussi au niveau des activités de PAWS. Et puis, il y a sa fille de huit ans à qui il vient d’offrir deux chiots. « C’est prouvé qu’un chien de compagnie aide au développement d’un enfant, le rend moins violent, lui inculque la compassion. » La petite a bien compris qu’un chien n’est pas une poupée, mais un être qui a besoin de manger, d’être soigné… « Si elle voulait d’un jouet, je lui aurais donné une peluche », avance le vétérinaire. Sam Naraina Poullé a du pain sur la planche et il voit grand. L’objectif de PAWS : ériger, fin 2008, un hôpital cinq-étoiles à Médine qui procurerait des soins, mais aussi des services de chenil et de refuge. Pas un éléphant blanc, un hôpital qui va tourner 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. « On n’a pas les moyens, mais on a la volonté. On cherchera donc les moyens. » Et s’il n’avait pas été vétérinaire, il aurait fait quoi? « J’aurais été malheureux », lâche-t-il sans une once de réflexion. Malheureux… un métier pas encore répertorié! Décidément, notre docteur raffole de tout ce qui est singulier. Corina JULIE http://www.lexpress.mu/display_news_dimanche.php?news_id=97855 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Animal 0 Posté(e) le 18 novembre 2007 Existe-t-il des vétérinaires comme lui au Québec ? Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites