Société de protection des... humains?

[Caro18 0]

4 Octobre 2007
18:17 pm, Maxime Landry / En direct de l'hélico TVA, 316 mots

Société de protection des... humains?
J'écoutais le compte-rendu de mon collègue Joël Goulet, qui se trouve aujourd'hui au Palais de justice de St-Jérôme. Il couvre la comparution de Marc-André Laporte. Ce nom ne vous dit rien?

Si je vous dis Blainville. Chenil illégal. Chiens misérables. Maison A-BSO-LU-MENT dégueulasse.

Ça vous revient? J'en étais certain.




C'était en 2005. Les policiers de Blainville étaient intervenus dans cette maison parce que les voisins n'en pouvaient plus. La SPCA avait sorti de là des dizaines et des dizaines de chiens. Une centaine en tout. De pauvres pitous sales, crottés, malheureux. Triste à mourir.

Et l'odeur. Oh! L'ODEUR! À l'époque, on avait reçu l'information autour de 17h15. On avait décollé et l'hélico avait retransmi les premières images de la perquisition. Sauf qu'en soirée, mon collègue Félix Séguin s'était rendu sur place, au sol. Dans le bulletin de 22h, il faisait son direct et je vous le dis: il avait failli s'étouffer durant son live.

Tout ça pour vous dire que le monsieur Laporte affirme devant le tribunal aujourd'hui qu'il gardait ces chiens par amour. Qu'il avait cependant perdu le contrôle. Qu'il n'avait pas le courage de les faire euthanasier.

J'entends votre remarque: non, il n'est pas question ici de maladie mentale. Ça a été rejeté, dit-on.

Mais on s'entend: ce monsieur-là fait pitié. On peut être révolté contre la conséquence de ses gestes. Mais on ne peut pas faire autrement que d'être désolé pour ce pauvre type.

Ce que je trouve le plus ironique là-dedans, c'est qu'il y a une Société de protection des animaux qui est intervenue à temps dans ce cas-ci pour sauver la plupart des pitous.

On est porté à se demander si un jour on ne verra pas une Société de protection des humains.

Ce serait utile parfois.
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[Caro18 0]

MARDI 27 NOVEMBRE LE VERDICT

Au Palais de justice de Saint-Jérôme, les plaidoiries sont terminées au procès de ce propriétaire de chenil à Blainville qui avait soulevé l'indignation en 2005 tellement les bêtes étaient en mauvais état.

L'avocat de Marc-André Laporte demande l'acquittement de son client, car selon lui, l'homme de 59 ans aimait trop ses animaux et n'avait pas le courage de les faire euthanasier.

L'accusé soutient d'ailleurs avoir préféré aller à l'essentiel, soit nourrir ses chiens plutôt que nettoyer les murs, par amour pour ses chiens.

«Si ça devait faire jurisprudence, dans le sens de libérer une personne comme ça, la SPCA n'aurait plus sa raison d'être. Il faudrait fermer le département de l'inspection, parce qu'on n'aurait plus de raison de saisir quelque animaux que ce soit. Ils ont juste tous à dire: "J'aimais mes bêtes."», soulève pour sa part Pierre Barnoti, directeur général de la SPCA.

Le juge Jean Sirois rendra son verdict le 27 novembre.

Marc-André Laporte n'avait peut-être pas d'argent pour nourrir et toiletter ses chiens, mais TVA a appris qu'il a vendu son vaste terrain de Blainville 600 000 dollars.

Le chenil insalubre fera place à une résidence pour retraités actifs en octobre 2008.

M. Laporte refuse de se départir d'une vingtaine de chiens qui sont actuellement en «famille d'accueil».

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[Animal 0]

Citation :

Mais on s'entend: ce monsieur-là fait pitié. On peut être révolté contre la conséquence de ses gestes. Mais on ne peut pas faire autrement que d'être désolé pour ce pauvre type.

Encore un autre qui n'a rien compris !