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Animal

Le plus grand stock de peaux d'animaux sauvages part en fumé

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11/12/2007- Les autorités indiennes en charge de la faune sauvage ont incendié le 3 décembre au Cachemire un immense stock de peaux et fourrures provenant d’espèces protégées. Cette opération intervient dans le cadre des efforts entrepris par le gouvernement afin de stopper le trafic illicite qui menace d’éradiquer une grande partie des espèces les plus menacées en Inde. Le feu du bûcher a été allumé par Ashok Kumar, administrateur du WTI (Wildlife Trust of India), et partenaire d’IFAW (Fonds international pour la protection des animaux).
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"Cela constitue un événement important. Nous avons vu partir en fumée le plus grand stock de peaux provenant d'animaux sauvages jamais rassemblées dans le monde" a déclaré Ashok Kumar.

Sous les ordres de la Haute Cour, huit camions remplis de peaux ont été brûlées par les autorités lors d'une cérémonie publique. Les articles incinérés incluaient des descentes de lit, des couvertures, des manteaux de fourrure et des gants confectionnés dans des dizaines de peaux de tigre, de léopards des neiges, de léopards, de renards, de chats léopards du Bengale, d’ours à collier, de loutres et de loups. Toutes ces espèces sont protégées par plusieurs lois de protection de la nature (Indian Wildlife Protection Act de 1972, Jammu & Kashmir Wildlife Protection Act de 1978) et par la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore menacées d'extinction (CITES).

Cet immense stock, dont la valeur est estimée à plusieurs millions de dollars américains, provient de plus de 125 000 articles confisqués à des fourreurs de la région de la vallée du Cachemire. Les négociants en fourrure ont été forcés d'abandonner leur butin illicite par la justice, qui supervisera un plan d'indemnisation pour les peaux animales d'une valeur d'environ 2 500 000 $.
M.Kumar souligne que "cette indemnisation sera versée aux fourreurs qui ont rendu volontairement leur stock". C'est le prix minimum à payer pour protéger les espèces menacées contre le carnage organisée par les braconniers."

"La tâche des autorités responsables de l'application de la loi dans toute cette région sera beaucoup plus facile désormais car tous les nouveaux stocks découverts seront saisis immédiatement et les commerçants seront traduits en justice. Les espèces sauvages ont obtenu un répit vis-à-vis du commerce de la fourrure au Cachemire, bien qu'à aucun moment nous ne puissions abandonner la lutte."

Le Chef gardien animalier pour l'Etat de Jammu & Cachemire, A. K. Srivastava, a déclaré : "Nous avons attendu ce moment pendant de nombreuses années. C’est un événement historique qui a obtenu le soutien de la communauté locale, de manière ouverte et transparente, et qui permet la protection absolue de notre précieuse faune sauvage."

Le Cachemire est depuis longtemps au coeur du commerce des peaux d'animaux sauvages, car des spécimens sont apportés dans la Vallée depuis toutes les régions de l'Inde. Cela est démontré par la présence, dans ces stocks, de la tête d'un lion d'Asie, qui vit exclusivement dans l'état du Gujarat, à l'ouest du pays.

Le premier chargement de peaux illégales a été brûlé à Srinagar en octobre dernier. L’événement d’aujourd’hui constitue la deuxième phase de la destruction des peaux. Elle concerne actuellement 127 326 articles, entreposés par le Département des Forêts. Ce total inclue : des tigres (45 peaux, 44 têtes et 14 articles manufacturés), des léopards des neiges (104 peaux, 1 tête et 25 articles manufacturés), des ours à collier (120 peaux et 5 têtes montées en trophée), des léopards (422 peaux, 115 têtes et 435 articles manufacturés), des chats de jungle (33 235 peaux et 6 255 articles manufacturés), une tête de lion et un crâne d'antilope du Tibet.

Robbie Marsland, Directeur d’IFAW Royaume-Uni, a assisté à cette destruction et a déclaré : "Tout comme en 1989, lorsque le Kenya a brûlé ses stocks d'ivoire, j'espère que ces flammes enverront un message fort aux consommateurs du monde entier, leur signifiant que le commerce des espèces menacées est illégal et totalement inacceptable dans la société d’aujourd’hui."

Peter Pueschel, Responsable mondial du Programme IFAW sur le commerce de la faune sauvage ajoute "Cette fois, les commerçants ont profité d'une compensation financière pour ces confiscations. La prochaine fois, ils n'auront peut-être pas autant de chance. "



http://www.notre-planete.info/actualites/actu_1463.php

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