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Méthode douce pour Vera Weber

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Méthode douce, Vera Weber n'attaque pas frontalement.
PORTRAIT | 06h00 Elle partage les idéaux de son père, mais elle poursuivra la lutte à sa façon à elle. Moins virulente, plus pragmatique.


Douce mais décidée, Vera Weber poursuit le combat de son père à sa manière. «Il est du signe du Lion, moi du Scorpion.» La relève est assurée. | Florian Cella



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| 09 Janvier 2008 Les dates qui l'ont marquée
Vera Weber ne saurait se raconter sans faire référence à son père, incontournable figure du combat écologique et de la sauvegarde des animaux. A peine ouvre-t-elle la porte de la villa cossue de la Fondation Franz Weber à Clarens qu’il apparaît. Au mur. Sur des coupures de presse encadrées. La jeune femme de 33 ans respire la lumière. «Mon bureau est au dernier étage. C’est le seul endroit qui ne soit pas trop envahi par la paperasse.» Un imposant escalier de bois nous y conduit. Plutôt sobre, la pièce reflète l’histoire des lieux: tapisseries vieillottes; ordinateur dernier cri; poster sur les espèces menacées; livres sur la nature; précis de marketing; flacon de vernis à ongle; peluche de bébé phoque.

Un combat de toujours
La foi en un combat pour la préservation de la vie menacée a toujours habité Vera Weber. «A l’âge de deux ans et demi, j’ai réalisé ce que mes parents faisaient. Il faut dire que c’est assez terrible pour un enfant de s’imaginer que l’on tue des bébés phoques, alors qu’il joue avec des peluches à leur effigie. Ça donne envie de les protéger. Et le combat ne se limite pas aux animaux, mais à tout ce qui a de la valeur, comme l’architecture.» Fille unique, Vera Weber n’a pas eu beaucoup de contacts avec les autres enfants. «J’invitais des camarades à la maison, mais leurs parents leur interdisaient de venir chez nous. Mon père n’avait pas bonne réputation.» Et ses parents, très occupés, ont peu de temps à lui consacrer. En grandissant, l’adolescente ne nourrit pourtant aucune révolte envers les combats qui accaparent son père. «J’ai très vite compris qu’il faisait le bien. Il a eu de la chance que j’aie un bon caractère.»

Mais comment peut-on se faire un prénom en reprenant la fondation qui porte celui de Franz? «J’ai la chance d’être sa fille et non pas son fils, lance-t-elle en soulignant ses propos d’un regard appuyé. Si j’étais un homme, on attendrait de moi que je sois semblable à lui. Que je mène le combat avec la même virulence. Or en tant que femme, personne ne s’attend à ce que je sois sa copie conforme.» Et effectivement, Vera Weber n’use pas de la même méthode que son père. «Même si sa façon d’attaquer frontalement a prouvé son efficacité, je procéderai autrement.» Elle défend une approche plus pragmatique et plus douce des problèmes. «Lorsque des chasseurs de phoques ont foncé sur notre véhicule à 100 km/h au Canada l’année dernière, je me suis dit que c’était inutile de braquer les gens. Il faut discuter calmement pour trouver ensemble des solutions alternatives.»

Concilier cuisine végétarienne et fins gourmets
Une patte qui se retrouve dans Grand V, sa propre ligne de produits alimentaires végétariens. «Mon but n’est pas de convaincre tout le monde de devenir végétarien. Mais en proposant des aliments qui plaisent aux fins palais, je souhaite amener les gens à manger moins de viande. Et pour cela, il faut créer quelque chose d’aussi bon qu’un émincé à la zurichoise ou des rillettes.»
Vera Weber est passionnée par les nombreuses activités qu’elle mène en parallèle entre Lucerne, Berne et Montreux: coordinatrice de la Fondation, déléguée du conseil d’administration du Grand Hôtel Giessbach, sauvé de la destruction par ses parents il y a plus de vingt ans, directrice de Grand V. Mais elle tient à préserver des moments pour elle. «Mes parents ne s’accordaient pas de vacances ni de week-ends. Moi si.» Elle éprouve le besoin de se ressourcer. Ne serait-ce que pour se balader dans la nature. «Il ne faut pas oublier de rendre hommage à ce que l’on veut sauvegarder.»
La jeune femme est affirmée. Il est pourtant une question qu’elle ne parvient pas à trancher. «Je ne sais pas si je souhaite mettre au monde des enfants, même si j’ai quelqu’un dans ma vie. C’est une énorme responsabilité, vu l’état de la planète. Il y a tellement de batailles à mener. Et je voudrais être plus présente que mes parents ne l’ont été.» Son visage ne s’assombrit pas longtemps. Le journal de la Fondation est bouclé, il est temps de passer à la suite.

http://www.tdg.ch/pages/home/tribune_de_geneve/quotidiennes/travail/travail_detail/(contenu)/168605

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