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"Comment penser le comportement animal ?"

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Colloque INRA/EHESS, sous la responsabilite de Florence Burgat


2 sessions :

- 21 et 22 janvier à l'EHESS
- 2 et 3 avril à l'INRA


Programme :

http://calenda.revues.org/nouvelle9657.html


Comment penser le comportement animal ?

par Florence Burgat


Dire qu’un animal se comporte à l’égard de ce qui l’entoure qu’est-ce à dire ? Le comportement serait constitué par un type de manifestations qui n’appartiendraient qu’à certains vivants et formerait un flux continu et spontané dont l’étude segmentée détruirait la nature propre. Pourtant, ce sont de brèves séquences comportementales isolées de l’ensemble dans lequel elles s’inscrivent, plongée en outre dans l’univers du laboratoire, que l’on choisit le plus souvent d’étudier. Mais a-t-on encore affaire à un comportement ? Ne l’a-t-on pas ainsi réduit à l’un des éléments qui le composent : les mécanismes physiologiques, le programme génétique, les opérations cognitives, etc. ? A l’opposé de cette perspective, le comportement est compris par les approches phénoménologiques comme l’expression d’une liberté, une relation dialectique avec le milieu, quelque chose “ qui se détache de l’ordre de l’en-soi ”, selon les termes de Maurice Merleau-Ponty (La Structure du comportement, p. 136). Les liens qui se font jour entre la conception philosophique de l’animal et ses conditions d’observation sont étroits et réciproques.


Après avoir éclairé les fondements théoriques de ces options, nous aurons à nous interroger sur les raisons de la prédominance des études de laboratoire et des courants de l’éthologie qui en sont issus. On se demandera quel type de bénéfices peut être tiré d’une telle production de connaissances, bénéfices que le choix des espèces à propos desquelles ce type d’observation est conduit est certainement de nature à éclairer. Les enjeux de notre interrogation sont donc aussi moraux et politiques. Il y va en effet des conditions de vie de millions de mammifères et d’oiseaux destinés à la consommation, dans la mesure où c’est à la biologie du comportement et aux critères physiologiques qu’est confiée la détermination de leurs “ besoins éthologiques ”.

Un travail de réflexion sur l’objet que l’on se donne est à construire ; travail épistémologique d’une part, réflexion sur la part idéologique qui peut entrer dans l’étude d’autre part. Une fois ce pas franchi, la question portant cette fois sur les conditions de possibilité de la connaissance du comportement animal apparaît plus clairement. Comment, dès lors, élaborer une éthologie plus juste, tant du point de vue de la compréhension du comportement que de celui des besoins, au sens large, des animaux placés sous la domination de l’homme ?

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Les humains ont besoin de bien des explications et d'étudier les animaux sous toutes les coutures pour comprendre que les animaux peuvent ressentir et souffrir.

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Oui, c'est ahurissant. Mais il y a chez les humains un besoin si fondamental de préserver une frontière infranchissable entre les animaux et eux qu'ils se refusent à voir des évidences.

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