Animal 0 Posté(e) le 28 janvier 2008 28 janvier 2008 à 0:00 Greenpeace: l'aquaculture n'est pas une solution à l'épuisement des réserves MONTREAL - L'organisation Greenpeace a publié lundi un rapport international dans lequel on soutient que plusieurs fermes d'aquaculture menacent sérieusement les écosystèmes marins, la sécurité alimentaire mondiale et les droits de la personne. Selon Greenpeace, même si 43 pour cent de tous les poissons consommés dans le monde proviennent désormais de l'aquaculture, cette technique ne constitue en rien une solution à l'épuisement des réserves sauvages de poissons et fruits de mer. Ce rapport a été dévoilé à Barcelone, en Espagne, à l'occasion d'une rencontre internationale de l'Alliance sur les produits de la mer. Des scientifiques du laboratoire de Greenpeace de l'université d'Exeter, en Grande-Bretagne, y rappellent le besoin urgent pour cette industrie et les gouvernements de remplacer les pratiques destructrices d'aujourd'hui par des pratiques plus durables. A la lumière de ce rapport, Greenpeace demande aux supermarchés, marchés et restaurants de bannir de leurs activités commerciales tous les produits d'aquaculture issus de pratiques non durables. On peut lire dans ce rapport qu'une ferme de saumons qui compte 200 000 poissons libère une quantité de matières fécales aussi importantes que les nutriments rejetés dans les eaux usées d'une localité de 65 000 personnes. Pour Beth Hunter, coordonnatrice de la campagne Océans de Greenpeace, les grandes installations d'aquaculture sont l'équivalent des mégaporcheries dans l'intensité de leurs rejets. Les chercheurs ont aussi examiné les conséquences sur la chaîne alimentaire que peuvent avoir les poissons d'élevage qui s'échappent de leur environnement confiné. Ils notent entre autres une réduction de la biodiversité à proximité des installations d'aquaculture. Des recherches à proximité de fermes d'aquaculture de la baie de Fundy, au Nouveau-Brunswick, ont démontré qu'après seulement cinq ans d'aquaculture, la diversité chutait de façon importante jusque dans un rayon de 200 mètres des unités de production. Les chercheurs ont également relevé des abus aux droits de la personne dans 11 pays où la culture de la crevette est pratiquée, notamment au Bengladesh. Des solutions sont proposées par les chercheurs de l'université d'Exeter dans ce document. Ils favorisent notamment la pratique de l'aquaculture de espèces à la fois et le recyclage des eaux usées. Tous droits réservés, nouvelles de la Presse Canadienne Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites