Animal 0 Posté(e) le 18 février 2008 Au royaume de la friture Gabrielle Duchaine Le Journal de Montréal 18/02/2008 05h45 - Mise à jour 18/02/2008 07h31 Le grand chef cuisinier Thierry Daraize a travaillé, incognito, comme simple cuistot dans trois restaurants fast-foods de Montréal. Au cours des dernières semaines, le Journal a envoyé incognito un grand chef dans trois succursales de populaires fast-foods de la région montréalaise. Comme les autres employés, il a tourné des boulettes, lavé de la vaisselle et passé le balai. Il a aussi fait des découvertes des plus intéressantes. Qui de mieux pour comprendre ce qui se passe derrière les comptoirs de ces restaurants rapides qu'un grand chef cuisinier, qui voit du premier coup ce qui devrait et ne devrait pas être? L'ancien chef du Ritz-Carlton et du Château Mont-Tremblant, Thierry Daraize, s'est prêté à l'exercice pour le compte du Journal. Le chef joue au cuistot Il a été embauché comme cuistot dans les succursales de trois chaînes de restauration rapide parmi les plus populaires au Québec: PFK, Burger King et McDonald's. Vêtu du traditionnel uniforme de chaque restaurant, il y a observé entre autres les techniques de préparation de la nourriture, la propreté des lieux et des instruments et la qualité des aliments. Et comme les autres employés, ses vêtements, ses cheveux et même sa peau se sont imprégnés d'une persistante odeur de graisse. «J'ai même dû prendre deux douches de suite en sortant de chez PFK parce que je sentais encore après la première», dit-il, dégoûté. Habitué aux cuisines de chics restaurants, le chef a été surpris de ce qu'il a vu derrière les comptoirs des fast-foods. «Je n'avais pas pris conscience de l'ampleur de ce que j'allais découvrir», lance Thierry Daraize en repensant à son expérience. «Je suis surtout découragé du comportement du public, qui ne sait pas ce qu'il mange [dans les prêts-à-manger] et qui s'en fout. «Parce que le but, c'est de produire vite et beaucoup. Dans les rushs, la bouffe est garrochée. Et des fois, ça traîne dans des réchauds pendant beaucoup trop longtemps», croit-il. Mollasson Lors de l'enquête, Thierry Daraize a constaté que dans les trois restaurants, les huiles étaient foncées. «Le liquide était opaque», dit-il avoir constaté. Autre situation observée pendant les quarts de travail du chef, les aliments (la viande comme les légumes) restaient parfois à l'air libre ou dans des réchauds durant un certain temps. «La laitue et les tomates destinées aux burgers étaient toutes molles et ratatinées et la viande baignait dans son jus», raconte le chef. -------------------------------------------------------------------------------- NOTRE DOSSIER Chaque année, les fast-foods du Québec et du Canada servent des millions de repas préparés en quelques minutes à peine. Le Journal a voulu savoir comment on réussissait à produire autant de nourriture, aussi rapidement et à si bas prix. Le chef et critique culinaire Thierry Daraize s'est donc fait embaucher dans trois succursales de fast-food pour porter son regard et son appréciation sur la nourriture. Nous vous offrons donc aujourd'hui sa vision unique, et parfois particulière, de ces repas qui font la joie de bien des enfants et de leurs parents. ... http://www.canoe.com/infos/societe/archives/2008/02/20080218-054500.html Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites