Caro18 0 Posté(e) le 10 mars 2008 Les blanchons du St-Laurent attirent les touristes C’est à cette période-ci de l’année que des touristes du monde entier convergent vers les Îles de la Madeleine afin d’assister à un événement propre à l’hiver canadien: la naissance de milliers de bébés phoques sur les banquises du golfe du St-Laurent. Cela fait plus de 25 ans que des organisateurs d’excursions écologiques tirent profit de l’engouement international pour ces petites bêtes aux yeux limpides, qui sont devenues l’emblème des organisations de défense des animaux partout dans le monde. Au cours des deux premières semaines de mars, les touristes sont transportés des Îles de la Madeleine à la banquise par hélicoptère afin d’y vivre une expérience vraiment hors du commun. La mer de glace s’étend aussi loin que la vue le permet dans un paysage froid, ponctué par la présence de milliers de phoques qui soignent leurs nouveau-nés à la fourrure blanche comme neige. Les mères des blanchons sont nerveuses et se précipitent dans l’eau dès que les touristes approchent. Il est cependant possible de s’avancer très près de leurs petits. Toutefois, les touristes ont bien été mis en garde de ne pas les toucher. Merveille du monde «C’est vraiment une des merveilles du monde», selon David Lavigne, un conseiller scientifique pour le Fonds international pour la protection des animaux (IFAW), qui a organisé les premières excursions dans les années 1970. Le IFAW a lancé les expéditions afin d’offrir une solution économique à la chasse aux phoques annuelle, mais cela fait des années que l’organisme ne s’occupe plus de tels voyages, ayant laissé la place aux organisateurs d’excursions professionnels. En 2006, cette industrie a connu une recrudescence lorsque l’ex-Beatles Paul McCartney et son ex-femme Heather Mills ont visité le site de reproduction des phoques dans le golfe, durant la saison touristique. Alors que McCartney et Mills voulaient souligner leur désir de voir cesser la chasse aux phoques annuelle, ils cajolaient les blanchons comme tous les touristes. Sur l’une des îles de l’archipel long de 65 km et faisant partie du Québec, on retrouve un grand hôtel, le Château Madelinot, qui offre des chambres confortables, une piscine intérieure et plusieurs activités aux touristes soucieux de l’environnement. «Nous attendons plus de 250 personnes cette année», indique Émile Richard, le directeur des ventes de l’hôtel, à propos des excursions d’observation des blanchons, une activité qui rapporte plus d’un million de dollars à l’économie locale. «L’année passée, nous avons eu la visite de plusieurs Japonais, de même que des Européens venant de France, d’Italie, de Grande-Bretagne et d’Allemagne. Il y a également des Américains et toujours quelques Canadiens.» Selon Richard, il existe deux types de touristes intéressés par les excursions de bébés phoque : ceux qui aiment les animaux et les photographes professionnels. Forfaits Le Château Madelinot offre des forfaits de 3 nuits avec voyages en hélicoptère jusqu’à la banquise pour 1 100 $. Des allées et venues d’une durée de 3 heures à destination du site de reproduction sont proposées 3 fois par jour, si la météo le permet. C’est l’hôtel qui s’occupe de la location des hélicoptères. Pour se rendre aux îles, les touristes doivent prendre l’avion à partir de Montréal ou Québec. En été, il y a un traversier qui relie les Îles de la Madeleine à l’Île-du-Prince-Édouard, mais ce service n’est pas offert en hiver. Richard souligne que des efforts sont faits afin qu’un traversier fasse la navette dès l’hiver prochain. Selon lui, les excursions d’observation des blanchons ne sont pas une industrie en croissance, mais elle est stable. L’industrie souffre à cause des caprices de la glace et des conditions météo ainsi que du coût dispendieux relié à la location d’hélicoptères. L’année dernière, a-t-il dit, la saison n’a pas été bonne à cause de la couche de glace trop mince qui a forcé les hélicoptères à se rendre près des côtes de la Nouvelle-Écosse pour une observation digne de ce nom. Toutefois, cette saison-ci pourrait être une des plus réussies grâce à un hiver plus froid et à la formation d’une épaisse couche de glace. Rien à voir avec la chasse aux phoques Richard précise également que l’industrie des excursions est complètement séparée de l’autre événement annuel qui a lieu au site de reproduction du golfe – le massacre de milliers de jeunes phoques par des chasseurs. La chasse commence habituellement à la fin mars et se poursuit jusqu’en avril, alors que les phoques sont âgés de deux à trois mois. On estime à environ 5,5 millions la population de phoques de la côte est. La chasse en élimine environ 300 000 chaque année. La chasse des blanchons est interdite depuis 1987. http://www2.canoe.com/voyages/sechapper/archives/2008/03/20080307-162147.html Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites