Animal 0 Posté(e) le 18 mars 2008 Le dimanche 16 mars 2008 La chasse au boeuf musqué est ouverte Le ministère des Ressources naturelles et de la Faune a autorisé une chasse sportive expérimentale du bœuf musqué dans la région du Nord-du-Québec. Marc St-Pierre Le Soleil Québec Les chasseurs québécois n’ont pas été mis au courant au préalable, mais il y a une première chasse historique au bœuf musqué qui se déroule, ce mois de mars, dans le nord du Québec. Pour le plus grand nombre, ce sont des chasseurs du pays de George Bush qui y ont été conviés, comme quoi Québec et son 400e sont bien loin de Kuujjuaq. C’est le ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF) qui a annoncé, dans un communiqué de cinq paragraphes diffusé il y a six jours, «qu’une chasse sportive expérimentale au bœuf musqué est actuellement en cours dans la région du Nord-du-Québec». Dans un second communiqué, hier, le MRNF a ajusté sa terminologie, remplaçant le mot chasse par prélèvement expérimental. «Pour des raisons de sécurité et aussi pour maximiser les retombées économiques locales, les titulaires du permis spécial devront utiliser les services d’un pourvoyeur inuit», a ajouté le ministère. Dans le premier, il n’était pas question de «titulaires», mais de «chasseurs». Du propos du directeur de l’aménagement de la Faune de la région Nord-du-Québec, Denis Vandal, le choix des mots s’explique en ce sens que la chasse sera très limitée pour cette première. Ce sont six bœufs musqués seulement qui pourront être prélevés dans un cheptel somme toute abondant. «La chasse comme telle n’a pas commencé. Celle-ci se déroulera de la mi-mars jusqu’à la fin du mois. Il s’agit pour l’instant de préparer la logistique», a noté M. Vandal, faisant notamment état de lieux de chasse distants de trois heures de motoneige de Kuujjuaq. Des lieux compris entre Kuujjuaq et Tasiujaq, où les conditions météo incluent le soleil, mais aussi des 30 degrés sous zéro. Les Inuits ont participé à la mise en place de la chasse, de leur Corporation foncière notamment, qui conseille les élus locaux en matière de faune, et de trois pourvoiries. Américains Mais ce sera la chasse d’Américains. «L’activité est en train d’être rodée. L’an prochain, nous allons rétablir le tir pour donner la chance à des Québécois d’y participer. Nous voulons que l’expérience soit accessible à des Québécois», a plaidé le grand manitou nordique de la Faune, évoquant néanmoins la possibilité qu’un Québécois sauve l’honneur de la confrérie en bouclant un forfait dès cette année avec un des pourvoyeurs inuits. Cette éventualité reste à confirmer. Pour Denis Vandal, il est clair que la chasse au bœuf musqué a un avenir et pourra compter comme une réelle retombée économique dans le Nord, au même titre que le caribou et les truites géantes. Un peu comme le dindon sauvage juste avant lui, le bœuf musqué, ou ovibos, entre à petits pas dans le bestiaire cynégétique du Québec. Le Résumé québécois des principales règles de chasse 2006-2008, et pas davantage celui de 2008-2010, n’en fait encore mention comme grand gibier. «Les gros gibiers que l’on peut chasser sont le caribou, le cerf de Virginie, l’orignal et l’ours noir. Un permis de chasse spécifique existe pour chacune de ces espèces», indiquent les fascicules gouvernementaux, qui ne traitent du bœuf musqué que dans la rubrique ayant trait à un abattage accidentel. Mais s’il est ignoré sur le papier, il est solidement implanté. Capturés dans l’île Ellesmere, les bœufs musqués, ou ovibos québécois, ont d’abord été élevés dans une ferme exploitée vers la fin des années 60 par le ministère de l’Agriculture, près de Kuujjuaq, puis rendus à la toundra de 1973 à 1983. Les descendants des 54 bêtes relâchées sont actuellement au nombre de 1500, un success story, constatera Denis Vandal. suite: http://www.cyberpresse.ca/article/20080316/CPSOLEIL/80315108/7028/CPSOLEIL04 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites