hop 0 Posté(e) le 1 avril 2008 Le plus grand projet d'autoroute actuellement envisagé en France a connu, jeudi 20 mars, un coup d'arrêt : le comité permanent du Conseil national de protection de la nature a jugé insuffisantes les mesures de compensation prévues sur le tracé Pau-Langon, dit A 65, par la société Alienor, qui a emporté, en décembre 2006, la concession de ce projet. Longue de 150 km, l'A 65 relierait Pau, préfecture des Pyrénées-Atlantiques, à Langon, en Gironde, permettant de rejoindre plus rapidement Bordeaux, la capitale régionale. Mais les impacts sur la biodiversité seraient très importants, notamment sur une espèce extrêmement menacée, le vison d'Europe (Mustela lutreola). Le tracé passe dans la zone de survie de cet animal qui ne subsiste plus que dans quelques départements. Les experts d'Alienor ont convenu qu'ils ne pouvaient garantir le succès des mesures qu'ils envisagent. Le Comité a rejeté à l'unanimité moins une abstention la "demande d'autorisation de destruction d'espèces protégées". La balle est dans le camp de Jean-Louis Borloo. En droit, il pourrait passer outre l'avis. Mais ce serait contredire l'esprit du Grenelle de l'environnement, à l'issue duquel il avait annoncé un gel des projets autoroutiers. De surcroît, la France s'est engagée internationalement à stopper la perte de la biodiversité en 2010. Le dossier devra être amélioré et représenté au Conseil. En attendant, les travaux doivent être stoppés. L'A 65 fait par ailleurs l'objet de plusieurs recours juridiques, notamment auprès du Conseil d'Etat. Le vison retarde le projet d'autoroute Pau-Langon - 21/03/08 www.lemonde.fr/sciences-et-environnement/article/2008/03/21/le-vison-retarde-le-projet-d-autoroute-pau-langon_1025980_3244.html?xtor=RSS-3244 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites