Animal 0 Posté(e) le 2 avril 2008 Le mardi 01 avril 2008 "Il faut sauver l'abattoir" - Omer Bouchard Le Quotidien, Steeve Tremblay Marc St-Hilaire Le Quotidien Alma Responsable du comité de la vache de réforme au sein de la Fédération des producteurs de bovins du Québec (FPBQ), Omer Bouchard maintient qu'il est vital pour les agriculteurs de sauver l'abattoir Levinoff-Colbex. Vendredi dernier, Omer Bouchard a été sévèrement critiqué par ses pairs, lui qui a milité activement en faveur l'acquisition de l'abattoir de Saint-Cyrille-de-Wendover en 2004. Rencontré hier, il a tenu à exprimer le fond de sa pensée par rapport à la situation actuelle, défendant à nouveau sa position. Rappelons que les administrateurs de Levinoff-Colbex sont présentement aux prises avec d'importants problèmes financiers. La dette de l'entreprise s'élève à 47 millions et, si les producteurs refusent d'appuyer un plan de redressement de 30 millions $ sur cinq ans, la FPBQ pourrait devoir déclarer faillite, expliquait vendredi le président de la fédération, Michel Dessureault. Hier, Omer Bouchard a insisté sur l'avantage indiscutable que procure une telle infrastructure aux producteurs québécois. "Certaines personnes ont beau dire le contraire, nous avons sauvé le prix de la vache en achetant l'abattoir. Aujourd'hui, nous recevons juste un peu moins qu'avant la crise de la vache folle", signale-t-il, avant d'élaborer davantage. "Prenons une vache de 600 livres, de classe 5. C'est la vache moyenne. En ce moment, l'abattoir donne 414 $ pour une bête comme celle-là. En 2003, on payait 750 $, c'est vrai, mais le dollar canadien ne valait que 0,65 $ US, comparativement à 1 $ aujourd'hui. Personne ne peux dire le contraire : nous avons fait un sérieux bout de chemin par rapport à 2004, alors que Levinoff-Colbex payait entre 40 $ et 50 $ pour une vache", ajoute-t-il. Omer Bouchard admet néanmoins que "30 millions $, ce n'est pas rien". "La bouchée est grosse, et nous en sommes conscients. Mais, que se passerait-il si nous laissions aller l'abattoir ? Je suis persuadé que le prix de la vache chuterait de façon dramatique et que les conséquences seraient catastrophiques pour l'industrie. Nous devons prendre une décision pour notre avenir", signe-t-il. Pour une ferme laitière moyenne, qui compte 50 génisses, le montant demandé par Levinoff-Colbex serait de 713 $ par année, sur une période de cinq ans. Du côté des producteurs de boeufs possédant une centaine de vaches et de veaux, il en coûterait plus ou moins 730 $ par année. "C'est peu pour sauver notre abattoir et empêcher les Américains et les Ontariens de prendre le monopole", tranche-t-il, avant de s'engager à mettre tous les efforts nécessaires pour imposer un canal unique au Québec au cours des prochaines semaines. http://www.cyberpresse.ca/article/20080401/CPACTUALITES/804010380/5276/CPACTUALITES Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites