Animal 0 Posté(e) le 4 avril 2008 Réserve de Matane: Plus d’orignaux abattus pour préserver la ressource Brigitte Dubé Actualités - 4 avril 2008 Mise à jour à 09:16:17 Réserve de Matane: Plus d’orignaux abattus pour préserver la ressource Brigitte Dubé Actualités - 4 avril 2008 Mise à jour à 09:16:17 Photo: Brigitte Dubé Des chasseurs se sont montrés sceptiques face aux chiffres avancés par le ministère des Ressources naturelles et de la Faune et la Sépaq. Selon le ministère des Ressources naturelles et de la Faune (MRNF), les orignaux sont beaucoup trop nombreux sur la réserve faunique de Matane. À tel point que l’avenir du cheptel en serait menacé. D’ici 2010, il propose d’abattre 2400 bêtes dont 1500 femelles. C’est ce qu’ont appris les quelque 100 personnes qui ont assisté à la réunion d’information tenue mardi dernier à la salle Albert-B.-Lavoie de la Polyvalente et organisée par le Ministère et la Sépaq (Société des établissements de plein air du Québec). «Si nous ne faisons rien, la nature va s’en charger» Selon un inventaire aérien effectué à l’hiver 2007, il y aurait 48 orignaux aux 10km carrés dans la réserve Matane. Du jamais vu au Québec. Il y en avait 20 aux 10km carrés en 1995. «Si nous ne faisons rien pour contrôler la population, la nature va se charger elle-même de le faire, a expliqué le biologiste Jean Lamoureux. La végétation ne suffira plus pour nourrir tous ces animaux et leur trop grand nombre va favoriser la prolifération de parasites, dont les tiques d’hiver qui s’attaquent par milliers aux orignaux et les tuent à petit feu en se nourrissant de leur sang. Dans l’espoir de ramener la concentration d’orignaux à 30/10km carrés (ce qui est encore beaucoup), la Sépaq proposera de nouveaux forfaits pour favoriser l’abattage de femelles. Il est connu que les chasseurs préfèrent les mâles et leur panache. Ce niveau de prélèvement demeurera en vigueur jusqu'à ce que les effets escomptés puissent être observés sur le cheptel. Le comité chasse de la Réserve Matane surveillera étroitement l’évolution des événements. Un fonds de 100 000$ voué à la survie de l’orignal La Sépaq prévoit investir 500 000$ sur trois ans dans les infrastructures de la réserve. Elle créera et financera un fonds de 100 000$ voué à la survie de l’orignal. Ce fonds sera administré par la Fondation de la faune du Québec et utilisé comme levier pour avoir accès à d'autres sources de financement de façon à en maximiser les retombées et la durée. Chasseurs sceptiques Les chasseurs présents qui se sont exprimés se sont montrés sceptiques face aux chiffres avancés par la Sépaq et le MRNF. Certains ont évoqué la presque disparition de la morue dans le golfe Saint-Laurent, victime de surpêche. D’autres en ont appelé à la prudence. «Faites-nous confiance, a répondu le Jean Lamoureux. Nous ne voulons pas tuer la poule aux œufs d’or.» Ceux qui chassent en territoire libre autour de la Réserve et profitent de l’effet de débordement de la trop grande population d’orignaux s’estiment lésés par ces mesures. Ils veulent que la richesse soit répartie naturellement. «La chasse sera concentrée au cœur de la Réserve, a répondu M. Lamoureux, ce qui ne devrait pas affecter la chasse tout autour.» http://lavantposte.canoe.ca/webapp/sitepages/content.asp?contentid=54747&catname=Actualit%E9s&classif=Nouvelles Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites