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Animal

2200 veaux du Québec s'en vont en Russie

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Des vaches du Québec s’en vont en Russie

10 avril 2008 - 11h37

Le Soleil

Sylvain Desmeules, collaboration spéciale

La Malbaie



Ce sont des veaux comme celui-ci que le producteur laitier Stéphane Dufour de La Malbaie envoie en Russie.
Collaboration spéciale Sylvain Desmeules


Un cargo appareillera du port de Sorel en mai. Il mettra le cap vers la Russie, une croisière de 15 jours pour des passagers spéciaux: 2200 jeunes vaches de race Holstein.

En 2008, 14 000 vaches du Canada seront exportées vers la Russie pour occuper des centaines de fermes.

Comptois International Export achète de partout pour alimenter ce nouveau marché, du Québec principalement, mais aussi des Maritimes et de l’Ontario, ferme par ferme, afin d’honorer son contrat avec la république fédérale.

«On prend le temps pour que le marché absorbe la perte. On ne veut pas vider le Québec. Mais les éleveurs sont contents, c’est bon pour eux, le prix est supérieur à ce qu’ils reçoivent habituellement», explique Jeannot Comptois, dont l’entreprise est établie à Saint-Cyrille-de-Wendover.



Stéphane Dufour, un éleveur de La Malbaie et président du Club Holstein du Saguenay-Lac-Saint-Jean—Charlevoix, vient de lui livrer 15 bêtes, dont six Holstein proviennent de son troupeau.

«Depuis l’histoire de la vache folle en 2002, nous n’avons plus de prix intéressants pour nos animaux. Il n’y avait plus de marché, alors les troupeaux ont augmenté, mais ça, c’est comme un vent d’air frais, c’est bon pour notre industrie», a-t-il confié.

Quatorze avions, avec comme bagage 215 vaches, ont déjà mis le cap sur la Russie, en partance de Mirabel. Outre le premier paquebot-ferme en mai, trois autres bateaux sont prévus, dont un en juin, en partance de Bécancour.

Comptois International Export a surtout exporté des porcs, au cours des 15 dernières années, en moyenne 15 000 par année, mais voilà que la Russie s’ouvre au marché du bétail.

L’entreprise n’achète que des Holstein de 2 à 30 mois, de race pure et sans maladie. Des tests de leucose sont entre autres administrés pour s’assurer de la qualité du bétail.

La Russie paie entre 1200 $ et 2000 $ la bête aux fermiers canadiens, soit jusqu’à 500 $ parfois de plus que le marché traditionnel. C’est donc annuellement un marché d’exportation variant entre 20 et 25 millions $ pour les éleveurs canadiens.

«La Russie est le plus gros acheteur actuellement. L’expertise canadienne est reconnue et des délégations russes doivent même venir ici pour parfaire leur formation. On s’attend à un volume similaire en 2009», explique M. Comptois.

La pression est telle qu’on doit piger dans les troupeaux de l’Ouest canadien pour arriver à alimenter le marché russe. M. Comptois doit s’y rendre pour cueillir 4000 Holstein au cours des prochaines semaines.

«C’est la première fois qu’on entend dire que nos animaux intéressent les Russes. J’aimerais ça savoir comment vaut ma petite vache dans ce pays», dit en souriant M. Dufour, qui admet que les gains sont de 20 à 30 % supérieurs au marché.

http://lapresseaffaires.cyberpresse.ca/article/20080410/CPSOLEIL/80409221/6586/CPSOLEIL02

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