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Caro18

Pas d’accommodements raisonnables pour les animaux

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Pas d’accommodements raisonnables pour les animaux

L’automne dernier, l’Académie de médecine vétérinaire du Québec qui regroupe l’ensemble des médecins vétérinaires oeuvrant dans le domaine des animaux de compagnie, a remis à la Commission Bouchard-Taylor un mémoire intitulé : Pour une condition animale libre de l’arbitraire religieux.

L’objectif était d’attirer l’attention sur un article de la Loi sur la protection sanitaire des animaux, L.R.Q. chapitre P-42.
La section IV.1.1 "De la sécurité et du bien-être des animaux" est pourtant claire quant aux valeurs morales de notre société vis-à-vis des animaux en général. Pourtant, on y lit ceci :
55.9.15. « Malgré les dispositions de la présente section, demeurent permises, sur les animaux:
1° les activités d'agriculture, d'enseignement ou de recherche scientifique pourvus qu'elles soient pratiquées selon les règles généralement reconnues;
2° les pratiques rituelles prescrites par les lois d'une religion ».
Vous comprendrez que c’est cette dernière phrase qui préoccupe les vétérinaires; imprécise, sans balises, elle pourrait prêter à des abus. Qu’est-ce qu’une « pratique rituelle »? Comment définit-on une « religion » et comment reconnaît-on ses adeptes? Que pourrait-on se permettre de faire à un animal, dans le cadre d’une pratique religieuse? Quels animaux pourraient être utilisés? Où trace-t-on la ligne entre le rituel religieux et la cruauté pure et simple?

Cela peut paraître surprenant, mais plusieurs religions intègrent le sacrifice d’un animal dans leurs rituels. Se purifier de ses fautes, se gagner la faveur des dieux, toutes les raisons sont bonnes pour expliquer la mise à mort. Mais justement, dans le Québec du vingt-et-unième siècle, y a-t-il une seule bonne raison d’accepter pareil comportement? Notre société accepterait-elle qu’on sacrifie un animal?


On pourra arguer que cela ne s’est pas encore produit. Mais en est-on certain? Et faut-il attendre un premier cas pour se poser la question? Plusieurs cas ont été rapportés chez nos voisins du Sud.

Advenant un cas de cruauté, nous ne pouvons évidemment savoir comment cette clause serait interprétée devant les tribunaux. Les vétérinaires souhaitent donc sensibiliser les instances gouvernementales à ce vide juridique et les inviter, de concert avec les professionnels de la santé animale que sont les médecins vétérinaires, à redéfinir cette partie de la loi.


Toute manipulation touchant à l’intégrité d’un animal doit se faire avec une finalité et dans un cadre socialement acceptés, se dérouler dans des conditions ne causant pas de souffrance audit animal et se dérouler sous la supervision d’instances compétentes autorisées à contrôler ladite procédure. Autrement, elle doit être clairement bannie et son exécution dûment réprimée par la loi. Il a fallu des siècles pour que s’impose une autre vision de l’animal – et encore, elle est trop peu répandue. Qu’il soit destiné à la consommation ou à adoucir notre quotidien, l’animal a droit à notre reconnaissance et à notre respect. Aucune pratique rituelle ne peut se placer au-dessus de cela.


Michel Pepin m.v.

http://www.veterinet.net/nouvelle.asp?categ=2.1&no=665

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Citation :
Notre société accepterait-elle qu’on sacrifie un animal?
On pourra arguer que cela ne s’est pas encore produit.


Ben voyons donc ! On sacrifie des animaux tous les jours, autant dans les labos de tortures, que dans les abattoirs, que dans les fermes d'animaux à fourrure, etc. etc. ! On sacrifie également des animaux de boucherie selon des rituels religieux (halal et casher par exemple) !

Il est un peu à côté de la track le doc Pépin... zut

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