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Animal

La France est la lanterne rouge du bien-être animal

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"La France est la lanterne rouge du bien-être animal"
LE MONDE 2 | 05.09.08 | 21h18 • Mis à jour le 05.09.08 | 21h18


ays des mangeurs de grenouilles, de gibier, de foie gras, la France est souvent montrée du doigt par les mouvements de défense des animaux, voire par ses voisins de l'Union européenne. Pas seulement pour ses moeurs gourmandes, mais aussi à cause des conditions d'existence dans ses poulaillers géants et ses porcheries industrielles, son goût pour la chasse, la corrida. Pourtant, la cause animale y suscite, comme ailleurs, de plus en plus de questions, comme le montre le nombre d'écrits publiés ces derniers mois sur le sujet.

Des associations qui pétitionnent, mènent des procès, un élevage d'animaux de laboratoire récemment détruit par un incendie criminel, un abattoir de volaille saccagé… Ce dossier devient si peu anodin que Nicolas Sarkozy a demandé à l'issue du Grenelle de l'environnement qu'une consultation publique lui soit consacrée. Les rencontres " Animal et société " se sont tenues avant l'été, sous l'égide du gouvernement. Elles ont réuni 150 personnes à plusieurs reprises pendant quatre mois, sur des questions comme la souffrance des animaux au moment de l'abattage ou le sort des bêtes sauvages recueillies.

Lors de la clôture, le 8 juillet, le ministre de l'agriculture Michel Barnier a conclu à "un consensus sur l'importance de l'animal dans notre société et sur le respect que nous lui devons en tant qu'être sensible", et a annoncé l'établissement d'une charte nationale d'ici fin 2008.

Pour mieux comprendre les enjeux de ce débat public émergent, nous avons rencontré Jean-Baptiste Jeangène Vilmer, auteur d'Ethique animale, publié aux Presses universitaires de France. Son livre balaie le vaste champ des questions que posent les comportements humains vis-à-vis de la faune – non seulement la consommation, la fourrure, l'expérimentation, mais aussi les combats, les courses, les cirques, les zoos… –, c'est-à-dire "l'étude du statut moral des animaux" et donc "la responsabilité des hommes à leur égard".

Ce philosophe de 28 ans a conçu son ouvrage, clair et très lisible, comme un outil pédagogique après les cours qu'il a dispensés aux étudiants vétérinaires de l'université de Montréal. Des animaleries aux abattoirs, des bêtes de cirque aux souris de laboratoire, de Plutarque le végétarien aux militants radicaux d'aujourd'hui, le philosophe nous montre que l'homme n'en a pas fini avec l'animal.

Comment expliquez-vous le retard de la réflexion française – que vous dénoncez – en comparaison des pays anglosaxons dans le domaine de l'éthique animale ?

suite: http://www.lemonde.fr/le-monde-2/article/2008/09/05/la-france-est-la-lanterne-rouge-du-bien-etre-animal_1090864_1004868.html

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