Aller au contenu
Rechercher dans
  • Plus d’options…
Rechercher les résultats qui contiennent…
Rechercher les résultats dans…
hop

"Humaniser" les abattoirs

Messages recommandés

Sous l'influence des pays anglo-saxons, la Commission européenne veut, peu à peu, renforcer le bien-être des animaux. Jusqu'à leur mort.
L'odeur des chairs, les traces de sang. Difficile pour un campagnard d'adoption ou un citadin de pénétrer dans un abattoir ou d'évoquer le sujet sans bouder quelque temps son habituelle entrecôte. Sensibilisés depuis de nombreuses années au bien-être des animaux, nos voisins des pays anglo-saxons sont parvenus à imposer peu à peu ce débat au niveau européen.

À tel point que la Commission a décidé de jeter un oeil sur les conditions de mise à mort des 4 milliards de volailles et des 360 millions de vaches, de porcs et de moutons tués chaque année en Europe pour nous nourrir. « Très insatisfaite » des procédés actuels d'abattage, elle va proposer aux pays de l'Union, le 17 septembre, d'encadrer strictement le travail des entreprises.


Inconscients au moment fatidique

L'objectif de son projet, dont Ouest-France s'est procuré une copie ? Faire en sorte que les animaux soient véritablement inconscients au moment fatidique et que le bien-être animal ne soit plus pris à la légère par certains établissements. « Ce n'est que le début, mais ce texte va apporter beaucoup d'améliorations pour des millions d'êtres vivants, c'est urgent », lance Michel Courat, vétérinaire en poste à Bruxelles pour l'organisation Eurogroup for animals.

Aux yeux de ce breton originaire de Locquirec (Finistère), les nouvelles normes « n'auront pas un impact financier très important » sur les abattoirs. Pour avoir le droit de fonctionner, les entreprises devront tout de même nommer un « Monsieur Bien-être ». Elles devront aussi adapter progressivement leurs lignes de production aux nouvelles normes exigées par Bruxelles, notamment en matière d'étourdissement des volailles et des porcs.

« Nous avons davantage de questions que d'opposition », fait remarquer un professionnel de l'Ouest, visiblement résigné, mais irrité contre le « végétarisme » des fonctionnaires bruxellois. Fatalement, si l'on augmente trop les exigences, cela va poser la question des délocalisations, fait-il comprendre, en soulignant que les contraintes toujours plus nombreuses fragilisent les PME. Visiblement consciente de ce problème, la Commission promet que, cette fois, des normes équivalentes seront imposées à tous les abattoirs dans le monde qui souhaitent exporter de la viande en Europe.

Ces exigences correspondent aux aspirations des consommateurs, défend-elle. Et d'ailleurs, selon elle, les Européens sont prêts à payer plus cher pour des produits issus d'une filière plus soucieuse du bien-être des animaux.


Luc VERNET.

Bruxelles veut « humaniser » les abattoirs - 12/09/08
http://www.ouest-france.fr/Bruxelles-veut-humaniser-les-abattoirs-/re/actuDet/actu_3637-702250------_actu.html

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
« Nous avons davantage de questions que d'opposition », fait remarquer un professionnel de l'Ouest, visiblement résigné, mais irrité contre le « végétarisme » des fonctionnaires bruxellois. »

En espérant que ces fonctionnaires bruxellois continueront tout-de-même de bouder la viande...

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...