Animal 0 Posté(e) le 13 septembre 2008 Le vendredi 12 septembre 2008 Des animaux sous haute surveillance Les vétérinaires n'ont eu d'autre choix que d'euthanasier ce taureau, victime d'une fracture de la colonne, le week-end dernier Photo: Ève Guillemette Serge L'Heureux Le Nouvelliste Saint-Tite Les blessures font partie du lot quotidien des cow-boys de rodéo, qui collectionnent les ecchymoses, les entorses et les fractures à un rythme effarant. Mais ils ne sont pas les seuls à souffrir des exigences de ce sport. Les bêtes souffrent, elles aussi. On en a eu encore deux exemples en fin de semaine dernière, à Saint-Tite, alors qu'un cheval a dû être opéré après s'être fracturé la mâchoire, et qu'un taureau a été euthanasié après s'être cassé la colonne vertébrale. Heureusement, de tels incidents sont assez rares, d'autant plus que des vétérinaires veillent au grain. Depuis le début des années 2000, le Festival western de Saint-Tite a, en effet, implanté un programme d'évaluation avant les compétitions et de tests anti-dopage, après. Trois vétérinaires de la Faculté de médecine vétérinaire de l'Université de Montréal passent la semaine à Saint-Tite pour prêter main-forte aux vétérinaires de la clinique locale. Quelques étudiants se joignent à eux pour s'initier au milieu du rodéo. «Notre rôle est de s'assurer que les animaux sont encadrés et qu'ils ne souffrent pas, explique Christophe Céleste. Avant la compétition, tous les chevaux sont contrôlés pour s'assurer qu'ils sont en bonne santé et aptes à compétitionner pour le bien-être de l'animal, mais aussi pour celui du cavalier, qui est très à risque s'il monte sur un cheval malade.» Des 100 chevaux évalués mercredi, cinq ont été écartés de la compétition. «Les critères sont drastiques, assure-t-il. Aucun cheval n'entre dans le ring s'il est malade, ou même si on suspecte qu'il ait un problème de santé.» Ces interventions ne touchent toutefois par les chevaux sauvages utilisés pour les épreuves de monte avec et sans selle. «Ce ne sont pas des animaux qui sont habitués à être manipulés, reprend Céleste. On ne peut pas les approcher aussi facilement, mais les propriétaires les connaissent suffisamment pour savoir s'ils vont bien. Dans le cas contraire, ils viennent nous voir d'eux-mêmes parce que ce sont des gens très attachés à leurs animaux, plus que dans certains sports équestres. Si ça arrive, j'ai tout de suite 10 ou 15 cow-boys qui sont prêts à m'aider pour que je puisse examiner le cheval en sécurité.» Tant qu'à parler de chevaux qui souffrent - ou ne souffrent pas - on pourrait en profiter pour débusquer un mythe tenace, genre légende urbaine, qui hante le monde du rodéo, comme quoi chevaux et taureaux ruent avec autant de vigueur parce qu'on leur comprime les vous-savez-quoi. «Il y a des bruits qui circulent selon lesquels on martyrise les chevaux ici, confirme Christophe Céleste. C'est tout à fait faux! Il n'y a vraiment aucune douleur. D'ailleurs, 99 % des chevaux de rodéo sont des juments, ou des mâles castrés. Quant aux taureaux, les propriétaires ne risqueraient jamais de leur abîmer les testicules pour compromettre la lignée.» ... suite http://www.cyberpresse.ca/article/20080912/CPNOUVELLISTE/809120999/7405 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites