Raton-laveur pris au piège

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Raton-laveur pris au piège
Hélène Gingras

Le Reflet - 20 septembre 2008



DELSON – La fourrière AMR s’est lancée aux trousses d’un raton laveur adulte qui se promenait à Candiac avec un piège au bout d’une patte, le 9 septembre. Une fois attrapée, la bête a dû être euthanasiée.

En matinée, l’entreprise de Saint-Constant, mandatée par les municipalités de la région pour s’occuper des animaux perdus ou nuisibles, a eu un appel à l’effet qu’un animal se déplaçait avec un tel dispositif dans le secteur des D à Candiac.

«Ce n’était pas évident parce qu’il se promenait. On a finalement réussi à l’attraper en fin de journée», raconte la propriétaire de la fourrière, Danielle Chabot.

L’animal sauvage a été amené chez un vétérinaire qui n’a eu d’autre choix que de l’euthanasier, craignant qu’il puisse être porteur de la rage. L’animal devait souffrir puisque sa patte était à vif à l’endroit où le piège s’était refermé.

Un employé de la boutique La cache à Sainte-Catherine, spécialisée dans la vente de matériel pour les passionnés de chasse et de pêche, a qualifié le piège à double mâchoire de «très puissant», capable de «tuer un animal sur le coup en se refermant».

«La personne qui l’a installé manquait d’expérience, car elle aurait dû savoir que le raton laveur est un animal habile. Il a sans doute vu l’appât et a mis sa patte pour le prendre au lieu de sa tête», analyse l’homme au fait des techniques de trappage.

«Il faut sensibiliser les gens. Ça aurait pu être un enfant qui se prend le pied dedans», explique Mme Chabot, qui n’en revient pas que des gens puissent agir de la sorte.

«Il faut dénoncer les gens qui installent ce genre de piège», ajoute-t-elle. Il suffit de contacter un agent de protection de la faune au 450.359.4194.

«La personne était dans l’illégalité», confirme l’employé de la boutique spécialisée. Selon le ministère des Ressources naturelles et de la Faune, la période de trappage autorisée pour la région est en effet du 25 octobre au 1er mars. Aucune mention n'est faite quant à savoir si le piégeage est autorisé en milieu urbain. La Régie de police Roussillon ne règlemente pas cet acte.

Éviter la tentation

La propriétaire de la fourrière convient qu’il n’est pas agréable d’avoir une bête sauvage à proximité de sa résidence, mais elle rappelle que les citoyens ont leur part à faire pour les éloigner. Le ministère des Ressources naturelles et de la Faune plaide aussi en faveur de la cohabitation harmonieuse.

En fait, si ces bêtes se retrouvent dans les secteurs résidentiels, c’est qu’ils sont attirés par une cachette intéressante ou parce qu’ils ont faim.

Il est conseillé de boucher les ouvertures permettant l’accès sous le cabanon ou sous la galerie, par exemple. Il est aussi préférable de mettre ses sacs à ordures dans une poubelle fermée, de laisser des lumières extérieures allumées pour dissuader ces animaux nocturnes de s'approcher, de déposer des répulsifs, tels de l’ammoniaque ou des épices, dans les plates-bandes qu’ils adoptent, etc.

Quand rien n’est venu à bout des habitudes de l’animal, Mme Chabot rappelle que son entreprise prête gratuitement des cages pour une durée de 10 jours aux citoyens qui en font la demande. Un dépôt remboursable de 30 $ est exigé.

http://monteregieweb.com/main+fr+01_300+Raton_laveur_pris_au_piege.html?ArticleID=541359&JournalID=27

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Citation :

Selon le ministère des Ressources naturelles et de la Faune, la période de trappage autorisée pour la région est en effet du 25 octobre au 1er mars. Aucune mention n'est faite quant à savoir si le piégeage est autorisé en milieu urbain. La Régie de police Roussillon ne règlemente pas cet acte.

Autorisés ou pas, ces pièges utilisés par des trappeurs sont tout, sauf «humains»... contrairemement à ce que l'industrie de la fourrure et le ministère des Ressources naturelles et de la Faune, essaient de nous faire croire !!

[Caro18 0]

Atroce et inadmissible