Caro18 0 Posté(e) le 25 octobre 2008 La crise ouvre la chasse aux écologistes et aux protecteurs de la planète 25 oct 2008Par Claude-Marie Vadrot Le Grenelle de l’environnement à un an, le pire de la crise financière n’a qu’un mois, mais politiques, parlementaires et industriels s’appuient sans vergogne sur cette dernière pour organiser le jet aux orties des avancées péniblement négociées avant d’être actées par le président. Mais par nature, toutes les promesses vertes sont biodégradables ! Que Jean-Louis Borloo parle de « magie » après le vote de la loi Grenelle 1 en première lecture ne relève que de la brève de comptoir seulement explicable par l’heure avancée de la nuit. En dehors des travaux fournis au BTP avec la rénovation des logements pour qu’ils soient moins énergétivores, ce texte de loi n’aligne que des pétitions de principe, des décisions sans délais et n’a même pas pris en compte la promesse formelle des conclusions du Grenelle d’arrêter la construction des autoroutes. D’ailleurs pendant les débats, les parlementaires dopés à la crise se sont succédés, et les sénateurs en feront sans doute autant, pour expliquer que « leur » autoroute était indispensable pour atténuer les effets de la crise. Indispensable au BTP de leur région, sans aucun doute. Les kilomètres de TGV déjà programmés sont maintenus mais rien n’est proposé pour améliorer et redévelopper les trains du quotidien des Français qui les aident à se passer de voiture ni pour le ferroutage qui ressemble à l’Arlésienne. Et comme, en matière d’environnement, il est devenu urgent d’attendre après trois report des débats, on reparlera de ce texte de loi l’année prochaine pour sa finalisation, le temps que les derniers détricoteurs majoritaires affûtent leurs amendements sous la direction de Patrick Ollier qui n’a pas renoncé à faire accepter l’électricité d’origine nucléaire comme une « énergie renouvelable ». Il faut rappeler que ce parlementaire fut celui qui organisa la « chasse au loups » avec une commission parlementaire en 2002. Un orfèvre en écologie... Entre la crise financière devenue économique et le pétrole qui fait provisoirement semblant de baisser, politiques et industriels aperçoivent enfin le terme de leurs angoisses face aux écologistes et naturalistes qui s’étaient provisoirement installés sur le devant de la scène. Enfin, ils vont pouvoir se débarrasser des empêcheurs de polluer en rond, renvoyer les écolos comme ils disent avec mépris dans leurs séminaires, à leur cavernes et à leurs bougies comme leur conseillent les instructions des communicants. Le Medef prépare un rapport sur les « illusions écologiques ». Sur cette lancée, le monde politico-économique va finir par proposer de subventionner les usines de voitures alors qu’il y a un an chacun s’accordait –sincèrement pour les uns, hypocritement pour les autres- à dire que la bagnole en ville n’était bonne ni pour notre santé ni pour l’économie des villes. Ce qui a amené les constructeurs à nous préparer un Mondial de l’automobile dominé par les slogans de la voiture verte. Il était trop tard pour changer le discours préparé depuis des mois. Discours qui masque la réalité : la voiture verte et la voiture propre n’existent pas ailleurs que dans la communication et quand Renault jure qu’il va en commercialiser plusieurs véhicules électriques, cette entreprise oublie qu’elle a déjà fait la même promesse « pour dans un an ou deux » en 1959 avec une Dauphine à brancher. L’enfer des constructeurs de voiture est régulièrement pavé de bonnes intentions s’appuyant sur la crainte du chômage et le ton des chroniqueurs spécialisés montre qu’ils vont bientôt en appeler à la solidarité nationale. Poursuivre la lecture: http://www.mediapart.fr/club/blog/claude-marie-vadrot/251008/la-crise-ouvre-la-chasse-aux-ecologistes-et-aux-protecteurs-de- Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites