hop 0 Posté(e) le 30 octobre 2008 Windhoek, Namibie - La République Démocratique du Congo (RDC), actuellement en proie à des dissensions politiques, pourrait devenir un paradis pour les braconniers à la recherche de défenses d'éléphant et de rhinocéros, tandis que les massacres illégaux d'éléphants en Afrique de l'Ouest menacent la survie des plus grands mammifères du monde. Willem Wijnstekers, secrétaire général de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES) a déclaré mardi à Windhoek, la capitale namibienne, que malgré les énormes efforts faits par la plupart des pays de la région d'Afrique australe pour combattre le braconnage, les massacres illégaux d'éléphants et de rhinocéros dans les pays qui connaissent des agitations comme la RDC échappent à tout contrôle. M. Wijnstekers, qui est en Namibie pour assister à la vente aux enchères de 7 tonnes de défenses d'éléphants à des acheteurs asiatiques, a dit que le phénomène du braconnage des éléphants était en hausse en RDC mais que les niveaux ne menaçaient pas pour le moment la population de pachydermes. Selon lui, dans les pays comme le Cameroun, le Mali et le Ghana, qui ont une faible population d'éléphants, le braconnage pose une menace sérieuse. Toutefois, le patron de CITES souligne que le braconnage n'est pas lié aux ventes aux enchères exceptionnelles de défenses d'éléphants qui se déroulent actuellement dans la région d'Afrique australe. "Le braconnage existe partout, mais certains pays ont de meilleures mesures de contrôle que d'autres. Mais là où il y a des troubles, il devient difficile de contrôler l'activité de braconnage. La RDC est un exemple parfait mais nous avons aussi des problèmes de braconnage en Afrique de l'Ouest", a-t-il indiqué. "Le problème en Afrique de l'Ouest est que les populations d'éléphants sont très faibles et le braconnage est important", a déploré M. Wijnstekers dans son interview. Le Fonds international pour la protection des animaux estime que le marché noir de l'ivoire vend environ à 880 dollars US le kilo sur les marchés asiatiques, un prix élevé comparé au prix moyen de 164 dollars US auquel le kilo d'ivoire est vendu durant les enchères parrainées par CITES en Namibie. Les éléphants, les plus grands mammifères terrestres du monde, sont sous pression dans plusieurs régions d'Afrique à cause du braconnage, de la perte de leur habitat aux dépens de l'agriculture et de l'urbanisation, de la pollution et du changement climatique. L'interdiction internationale de la commercialisation de l'ivoire est entrée en vigueur en 1989 après que le braconnage endémique a fait tomber en chute libre les populations d'éléphants d'Afrique. Entre 1979 et 1989, le nombre d'éléphants en Afrique avait chuté de 1,3 million à 625 000 individus, le Kenya ayant à lui seul perdu 85 pour cent de ses éléphants. Depuis lors, le nombre de pachydermes en Afrique a augmenté à plus de 450 000 individus. Des estimations non confirmées de groupes de défense des animaux laissent indiquer que 20 000 éléphants sont encore tués tous les ans par les braconniers. M. Wijnstekers a noté que la Chine et le Japon ont accepté de contribuer dans un fonds pour aider à la surveillance et freiner le braconnage, baptisé "Fonds pour l'éléphant d'Afrique". Windhoek - 29/10/2008 Pana Le braconnage des éléphants en hausse en Afrique subsaharienne - 29/10/08 http://www.afriquenligne.fr/le-braconnage-des-elephants-en-hausse-en-afrique-subsaharienne-2008103014767.html Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites