hop 0 Posté(e) le 20 janvier 2009 Parce qu'il saccage les cultures, transforme les berges en gruyère, est porteur de maladie, il est placé sous haute surveillance. La lutte contre le rat musqué, obligatoire, est confiée aux Groupements de défense contre les organismes nuisibles. Rencontre avec Lucien Perment, le chasseur de rats musqués de Bachy. Lucien Perment n'est pas devenu correspondant du GDOn - prononcer Gédéon, comme le canard -, par hasard. Plutôt par nécessité. Il y a cinq ans, alors qu'il tondait son terrain de 2,5 ha aux abords de l'étang, son tracteur s'est enfoncé. « Je le retenais par l'arrière, faisant contrepoids avec mon corps, sinon il aurait fini dans l'eau, se souvient le Bachynois en riant. Heureusement, pour une fois, j'avais mon téléphone portable sur moi ! » Raison de cet effondrement : les multiples galeries creusées par les rats musqués, qui ont fragilisé la berge. Le terrain de Lucien Perment est infesté. Forcément, ces petites bêtes, qui peuvent atteindre 67 cm, adorent les mares et les fossés. Elles construisent leur terrier dans la terre mais à fleur d'eau, pour brouiller les pistes. Prolifération Seuls prédateurs connus : le renard et le vison d'Amérique, encore peu répandu en France. Les rats musqués adorent les champs de maïs et les laissent dévastés. Ils sont vecteurs d'une maladie, la leptospirose (une bactérie qui entraîne une insuffisance rénale et dont on peut confondre les symptômes avec la grippe), parfois mortelle chez l'homme. « Et un seul couple est à l'origine d'une centaine de jeunes par an » , relève Lucien Perment. Autant d'éléments qui ont convaincu le Bachynois de s'impliquer dans la lutte contre ce fléau rural. Une lutte extrêmement réglementée, surtout lorsqu'elle est chimique. « Les appâts empoisonnés ne sont autorisés que de mi-février à fin mars, après la période de la chasse » , explique le référent GDOn. C'est lui qui se charge de la « traçabilité » des betteraves toxiques distribuées aux habitants infestés. « Tout est noté : leur nom, la quantité... Pour Bachy, nous comptons environ 450 kg ». Pour combien de rats tués ? Difficile à savoir : les appâts se placent devant l'entrée du terrier, loin des habitations. Les animaux les emportent sous terre... et y restent. Mais pour Lucien Perment, c'est la dernière campagne : « La lutte chimique est interdite à partir de 2009 ». Ne restent alors, pour se débarrasser des rongeurs que les nasses, utilisables par tous, ou les pièges, qui exigent une formation à la fédération des chasseurs du Nord, à Chéreng. Les chasseurs patentés ont également le devoir de les tuer. C'est pour inciter les particuliers à occire les rats musqués que le GDOn propose une rétribution d'1,20 E par queue rapportée. « Une contribution à l'achat de pièges », explique Lucien Perment qui, depuis cinq ans, compte ces sinistres trophées sur les doigts d'une main. Il craint que l'abandon de la lutte chimique n'entraîne une recrudescence de cet ex-cousin d'Amérique. La tête du rat musqué mise à prix - 20/01/09 http://www.nordeclair.fr/Locales/Villeneuve-d-Ascq/Environs/2009/01/20/la-tete-du-rat-musque-mise-a-prix.shtml Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Animal 0 Posté(e) le 20 janvier 2009 Qu'est-ce qu'un «chasseur patenté» ? Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites