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Animal

Chasse aux phoques : entre démagogie et chauvinisme

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Publié le 13 mars 2009 à 11h30 | Mis à jour le 13 mars 2009 à 11h30

Chasse aux phoques : entre démagogie et chauvinisme
François Cardinal
La Presse


À quelques jours d'un vote crucial du Parlement européen, Ottawa jure qu'il défendra la chasse aux phoques sur toutes les tribunes, à commencer par celle de l'Organisation mondiale du commerce.

Il y a quelque chose de surréaliste dans ce débat opposant l'Europe au Canada. Le premier semble agir sur le coup de l'émotivité, de la même façon qu'une Brigitte Bardot dénonçant cette «boucherie à ciel ouvert». Et le second semble prêt à protéger cette industrie coûte que coûte, pour de strictes raisons économiques.

La démagogie contre le chauvinisme, en somme. Comment voir autrement cette querelle diplomatique qui s'est récemment envenimée avec la prise de position sans nuance d'une des commissions du parlement européen?

Les députés ont rejeté les recommandations du rapporteur de la commission, qui privilégiait l'étiquetage, et ont opté pour une interdiction quasi totale qui sera bientôt soumise au parlement. «Une claire majorité de citoyens sont horrifiés par le massacre cruel de milliers de phoques chaque année», a lancé la présidente de la commission pour justifier ce choix.


Le Canada rétorque que la chasse aux phoques doit impérativement se poursuivre en raison de son importance économique . Les chasseurs, qui proviennent de communautés lourdement affectées par le chômage, tirent environ le quart de leur revenu de cette activité, fait-on valoir.

Or une analyse menée l'an dernier par le National Post a démontré que les fonds investis par le pays (gardes côtières, représentations internationales, frais juridiques, etc.) dépassent de loin les sommes gagnées par les chasseurs. En clair, le Canada pourrait payer ces derniers à ne rien faire...

Il importe donc de recentrer le débat sur deux enjeux de plus grande importance : le traitement des animaux et l'impact environnemental de la chasse.

Sur le plan animal, un rapport mené par neuf vétérinaires indépendants a conclu que la méthode préconisée pour tuer le phoque n'est en rien cruelle. «La majorité des phoques étudiés dans la chasse au Canada, soit 98 %, ont été abattus de façon non cruelle, confirmait récemment Pierre-Yves Daoust, membre de l'Association canadienne des médecins vétérinaires. Ce taux se compare favorablement aux résultats d'études menées dans les abattoirs d'Amérique du Nord.»

Dans ce cas, pourquoi interdire les produits dérivés du phoque, mais pas ceux provenant du boeuf, si ce n'est que ces derniers font de bien moins belles cartes postales?

.......

suite


http://www.cyberpresse.ca/opinions/chroniqueurs/francois-cardinal/200903/13/01-836245-chasse-aux-phoques-entre-demagogie-et-chauvinisme.php

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Le bien-être des phoques et pris en considération lorsqu'on leur fracasse le crâne?

Ah bon.

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