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Caro18

À vomir: par Louis-Gilles Francoeur

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Valves et trachées de phoques pourraient sauver des vies humaines

puker Louis-Gilles Francoeur

Un chercheur grec met en garde l'Europe contre le boycottage de produits dérivés de la chasse


L'industrie de la chasse aux phoques mise sur l'utilisation la plus complète possible des animaux abattus. Mais personne n'avait encore pensé à utiliser les organes du mammifère nordique pour doter les humains de prothèses. Sauf un chercheur grec!
Des recherches en cours au service de chirurgie cardiaque du Centre médical d'Athènes sous la direction du Dr Andreas Agathos pourraient changer sensiblement l'image de la chasse aux phoques dans le monde, et en Europe en particulier, si ce dernier arrive à mettre au point une valve aortique et une trachée susceptibles d'être greffées à des humains avec moins de problèmes de rejet que les méthodes actuelles.

Le Dr Agathos a d'ailleurs écrit la semaine dernière à tous les ministres de l'Environnement de l'Union européenne pour les mettre en garde contre l'adoption d'un projet de loi qui instituerait en Europe un boycottage des produits dérivés de la chasse aux phoques, y compris les valves du coeur et les trachées en expérimentation.

«Si on bannit du marché les produits dérivés du phoque dans toute l'Union européenne, cela privera les patients d'Europe des avantages des nouvelles bioprothèses issues du phoque du Groenland», écrit-il en guise d'avertissement. Mais devant l'émotivité qui caractérise ce dossier en Europe, c'est plutôt la Chine qui risque de profiter des premières valves aortiques que son centre médical pourrait offrir.

En entrevue au Devoir, le Dr Agathos s'est aussi porté à la défense du «professionnalisme» des chasseurs de phoques canadiens.

«J'ai accompagné, écrit-il au Devoir dans une entrevue par courriel, à plusieurs reprises les chasseurs de phoque, de Sydney en Nouvelle-Écosse jusqu'aux îles de la Madeleine. J'ai vécu à bord des navires jusqu'à cinq jours d'affilée, vivant avec eux et expérimentant les difficiles conditions de leur chasse. Croyez-moi, ce n'est pas un métier facile qu'ils pratiquent. Pour les besoins de mes expériences, nous avons utilisé tous les maillons de ce cheptel, des plus petits aux plus gros spécimens.»

Le témoignage de ce chirurgien-spécialiste a d'autant plus de valeur qu'il est un des rares représentants de la profession médicale à avoir observé de près la mise à mort des phoques sur la banquise et à en témoigner.

«Après avoir été souvent dans des abattoirs de porcs et de vaches, ajoute-t-il, je sais pertinemment ce que la souffrance des animaux signifie. La façon dont on y traite les animaux n'approche pas, et de loin, le professionnalisme des chasseurs canadiens de phoque. Malheureusement, ces abattoirs se situent dans des pays qui veulent bannir les produits de la chasse aux phoques sous prétexte qu'il s'agit d'une méthode d'abattage inhumaine. Quelle ironie!»

La très mince paroi du cerveau des phoques -- aussi mince qu'une coquille d'oeuf! -- leur assure une mort instantanée dès le premier coup du lourd marteau à manche long, l'akapik, précise le chirurgien.

Il affirme n'avoir jamais vu une seule bête écorchée avant d'être définitivement morte. Il ajoute avoir vu les chasseurs défoncer le cerveau des plus gros phoques avec l'akapik pour s'assurer de leur mort cérébrale définitive, même après qu'ils eurent été abattus par une balle de gros calibre dans la tête. Il est impossible dans ces circonstances, nous écrit-il, que des bêtes aient pu souffrir.

Un projet très avancé

Le professeur Agathos travaillait aux côtés du Dr Albert Starr, le premier chirurgien qui a installé une valve mécanique sur un coeur humain en 1960. Il raconte qu'il a eu l'idée d'utiliser la valve de l'aorte de différents phoques, il y a une dizaine d'années, «parce que des valves biologiques provenant de porcs ou de bovins offrent l'avantage de ne pas nécessiter de doses quotidiennes de Coumadin, parce qu'elles provoquent moins de thrombo-embolies, moins d'hémorragies et d'infections cardiaques».

Dans la nature, dit-il, il fallait trouver une valve coronarienne qui a toutes les caractéristiques de la meilleure valve hydraulique. Et les meilleures se retrouvent chez les mammifères marins, qui ont la capacité de résister à des pressions hydrostatiques 100 fois plus grandes que dans le cas des humains.

Comme il est possible de traiter et de stériliser des valves prélevées chez des phoques, de les désinfecter, de stabiliser leurs tissus et de les rendre moins antigéniques, il y a là un potentiel important pour traiter des humains à long terme, explique ce spécialiste.

Aucune valve coronarienne provenant de phoques du Groenland n'a encore été greffée sur un humain, précise le Dr Agathos, «mais j'espère que nous pourrons commencer les tests cliniques cette année. Toutes les étapes que la FDA [Food and Drug Administration] exige pour tester de nouvelles valves biologiques ont été suivies, et nous pensons que d'ici deux ou trois ans, nous pourrons offrir cette solution sur le marché».

D'autres percées en vue

Les travaux réalisés sur des valves coronariennes de phoques ont conduit les chercheurs du Centre médical d'Athènes à envisager de remplacer aussi les trachées défectueuses chez des humains par l'organe équivalent de phoques du Groenland.

Dans sa lettre aux ministres de l'Environnement des pays membres de l'UE, le Dr Agathos leur indique qu'il n'existe présentement «aucune solution» pour remplacer les trachées dysfonctionnelles de patients atteints de cancers, de traumas, de brûlures ou de malformations congénitales. Il précise avoir réussi avec succès 10 greffes de trachées de phoques sur des porcs, qui ont survécu 39 jours sans le moindre traitement de soutien.

Il entend en mai procéder à d'autres expériences de greffes de trachées au Laboratoire de médecine animale de l'Académie d'Athènes.

Selon la revue Info-Réseau du Réseau d'observation de mammifères marins du Québec, Pêches et Océans a autorisé récemment le prélèvement de 200 phoques du Groenland pour les projets du Dr Agathos, lequel en a profité pour prélever aussi de nombreux organes supplémentaires comme des coeurs, qui seront envoyés à des laboratoires français, suisses et suédois pour être transplantés, eux aussi, sur des porcs, un animal dont la génétique s'apparente à la nôtre.

Si la demande pour des organes de phoques devait augmenter, précise la revue québécoise, les captures seraient gérées par la Groenland Tamasu, une entreprise des Îles qui aurait alors l'exclusivité d'approvisionnement du marché médical international.

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bad

Citation :
Pour les besoins de mes expériences, nous avons utilisé tous les maillons de ce cheptel, des plus petits aux plus gros spécimens.»


Donc si je comprends bien, des BLANCHONS auraient aussi été «utilisés» ?



Parmi les commentaires envoyés ... « S'ils sont contre une telle utilisation des organes des palmipèdes Rolling Eyespour aider l'homme à survivre (je suis conscient de la valeur intrinsèque relativement minable de l'homme dans l'esprit de bardot) il leur faudra aussi s'en prendre au porc qu'on élève comme «remplacement d'organes». Quoi qu'il en soit, merci sincère pour l'honnêteté de ce chercheur. »

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Vos réactions
Guillaume Ferber thumleft
Les phoques encore pris en otages

Voilà donc une nouvelle raison de continuer ce massacre et de nier encore et toujours les droits fondamentaux des phoques sous prétexte que les organes tels que la valve coronarienne ou la trachée des phoque pourrait sauver des vies humaines. Le progrès de la science et de la médecine semble toujours se faire au détriment de ceux dont on ne demande pas l'avis : on arrache les organes après leur avoir défoncé le crâne à coups d'akapik. Pourquoi justifier le massacre des phoques par les avancées de la science alors que d'autres méthodes toutes aussi fiables existent telles que les organes mécaniques (http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/medecine/d/le-premier-cur-artificiel-compact-et-totalement-implantable_17166/) et qui tendent vers une disparition des organes d'animaux pour les transplantations. Quel intérêt ce "chercheur" grec peut-il avoir à appeler à la poursuite du massacre des phoques sous prétexte scientifique si ce n'est la facilité et la mauvaise volonté de reconnaître une vraie volonté publique de cesser ces meurtres en série?
En ce qui concerne le boycott des produits issus de la chasse aux phoques, l'UE prend les devants sur un point éthique que l'écrasante majorité des européens reconnaît comme urgent. Est-ce que 450 millions de citoyens européens sont tous fanatiques ou est-ce qu'ils ont simplement compris que la chasse aux phoques doit cesser immédiatement ? Pour rappel, les européens ne sont pas les seuls à se prononcer contre la chasse aux phoques : selon un sondage IPSOS-IFAW (Fonds international pour la protection des animaux), plus de 6 canadiens sur 10 sont opposés à la chasse et qu'une grande majorité de ces canadiens(plus de 7 sur 10) trouve que l'Union Européenne est en droit d'interdire les produits provenant de la chasse aux phoques et enfin que le gouvernement canadien doit mettre un terme à cette chasse. Alors, les fanatiques ont envahi le monde ?
L'argument des surpèche ne cherche qu'à détourner l'attention du vrai problème : l'UE a aussi ses torts mais parler de la pêche au thon rouge alors que le sujet concerne les phoques canadiens ne fait aucunement avancer le débat : est-ce que la surpêche par les européens est une raison pour qu'ils se taisent sur le massacre des phoques canadiens ? non, le problème de la surpêche doit être réglé (pour le bien des poissons, il vaudrait quand même mieux d'arrêter de tuer en masse) mais également celui de la chasse aux phoques.
L'argument de la souffrance des phoque au moment de leur meurtre n'en est pas un parce que l'abattage nie directement le droit fondamental des phoques à ne pas être tués et donc à poursuivre leur vie de la manière qu'ils le veulent. De plus, en tant que mammifère (tout comme l'écrasante majorité des animaux), il a été prouvé qu'ils possèdent une conscience complexe de leur environnement, d'eux-mêmes ainsi qu'ils sont capables de projection dans le temps ; ils sont donc sans aucun doute possible capables d'exercer leur volonté sur leur monde et sur eux-mêmes : les tuer revient tout simplement à interrompre de la manière la plus brutale cette volonté de poursuivre leur vie et ces projets qu'ils construisent avec leurs congénères.
Il n'y a donc, économiquement, scientifiquement, éthiquement, éthologiquement, aucune justification à la poursuite de cette chasse à grande échelle. Et ce ne sont pas quelques fanatiques qui brandissent des pancartes : ce sont des institutions comme l'UE et des citoyens éclairés qui le clament !

http://www.ledevoir.com/2009/03/31/242867.html

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thumleft

Et celui-là aussi thumleft


«Tout est bon dans le phoque! Ruffieux 35
Envoyé Le mardi 31 mars 2009 17:00



Ce Mr. Andreas Agathos semble la bouée de sauvetage de l'industrie de la chasse au phoque. Par ces travaux sur les valves cardiaques, qui seront à l'essai bientôt sur d'autres animaux, avant les premiers essais sur des sujets humains, les chasseurs de phoques espèrent redorer leur image et trouver un débouché qui va sauver des vies humaines. Alelouia!

Pourtant des valves existent déjà comme la valve mécanique, et la valve biologique qui a une durée de vie maximale d'environ 15 ans. Il y a néamnoins des problèmes de rejets, d'hémoragie et de calcification que le Dr. Agathos pense pouvoir corriger avec ces valves de phoques. Quinze ans, c'est une durée de vie assez honorable, surtout si la transplantation intervient à un âge avancé. De plus, peut-on d'abord concentrer les recherches sur l'amélioration de ces valves mécaniques, avant de tuer des phoques? On arrête pas le progrès dans le domaine des biotechnologies et dans la prévention des maladies cardiaques!

L'idée de Mr. Agathos d'utiliser des valves arrive à point nommé, au moment où l'Europe va bannir l'importation des produits du phoque. Les chasseurs applaudissent et chantent les louanges du bon docteur. Cependant, celui-ci devra s'entourer de précautions, car une telle idée, ne pourra que susciter la hargne vengeresse des défenseurs des animaux. Les bourreaux des phoques en blouse blanche vont, sans le savoir et à leurs dépens, devenir tout un symbole pour les extrémistes de la cause animale, qui sans jeu de mots, voudront sans doute "leur faire la peau."

On imagine mal ces spécialistes de la chirurchie cardiaque d'avoir de la compassion pour les phoques et de contester "le professionnalisme" des chasseurs alors qu'ils pensent tirer un bénéfice de cette chasse (argent, brevets, contrats). Ayant moi-même été dans le monde des sciences, je sais les ambitions de ce genre de personnages.

En fait, l'entreprise madelinienne de traitement des peaux de phoques et d'huile, TAMASU, étudie déjà une entente commerciale avec les chirurgiens Grecs. On a encore aucune idée si ces valves ou ces trachées présentent une alternative intéressante et d'ailleurs peu importe. La perspective de tuer 300,000 phoques pour alimenter un marché lucratif, mondial et annuel de 300,000 valves, est simplement grotesque d'un point de vue éthique. Ne serait-ce donc pas qu'une simple histoire de fric et d'égo! »

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Un très bon commentaire de M. Jolicoeur suite à l'article de M. Sanscoeur !

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