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L'Europe décide de ne pas vraiment limiter la vivisection

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J'ai surligné des passages. J'aurai pu ne pas le faire. Tout est Thumb down


Recherche en laboratoire: limiter l'expérimentation animale sans entraver les progrès scientifiques


Agriculture - 31-03-2009 - 18:04

Pour des raisons éthiques évidentes, il faut limiter l'utilisation d'animaux et améliorer leur bien-être dans les procédures d'expérimentation scientifique. Mais cela doit se faire sans pénaliser la recherche européenne pour pouvoir faire progresser la lutte contre les maladies, souligne la commission de l'agriculture du PE.

Environ 12 millions d'animaux sont utilisés chaque année dans l'UE à des fins de recherches scientifiques. Ce nombre devrait être réduit au minimum et les projets de tests devraient être soumis à une évaluation éthique obligatoire pour tenir compte des préoccupations des citoyens, selon un projet de directive qui doit être approuvé selon la procédure de codécision entre le Parlement européen et le Conseil des ministres de l'UE.

En adoptant ce mardi le rapport de Neil Parish (PPE-DE, UK), la commission de l'agriculture a apporté son soutien à ces objectifs à une large majorité. En particulier, les députés sont favorables à l'interdiction de l'utilisation des grands singes (chimpanzés, bonobos, gorilles et orangs-outans), qui sont menacés d'extinction, sauf s'il s'agit d'expérimentations ayant pour but la conservation de ces espèces.

Toutefois, certains éléments du projet, qui restreignent de matière très drastique les possibilités d'utilisation de primates comme les ouistitis et les macaques, pourraient pénaliser la recherche européenne au profit de ses concurrents américains ou asiatiques, moins stricts en termes de bien-être animal. Les députés ont donc adopté un certain nombre d'amendements visant notamment à rééquilibrer le texte pour que les recherches médicales puissent être poursuivies. En même temps, ils proposent diverses mesures dans le but de promouvoir davantage les méthodes alternatives à l'expérimentation animale.

Utiliser moins de primates sans compromettre la lutte contre les maladies graves

Les députés refusent que l'utilisation des primates non humains soit restreinte aux seules maladies à la fois "invalidantes et potentiellement mortelles", ce qui risquerait d'entraver sérieusement les recherches notamment sur certains cancers, la sclérose en plaque ou la maladie d'Alzheimer. Rappelant que d'autres règles européennes et internationales imposent le test de certains médicaments sur des primates avant toute autorisation, ils demandent que ces animaux puissent continuer à être utilisés dans la recherche médicale dans son ensemble.

Etude de faisabilité avant de mettre fin aux captures d'animaux

Les parlementaires soutiennent l'objectif de mettre fin aux captures d'animaux sauvages (les colonies F0 dans le jargon scientifique) en utilisant à la place ceux nés en laboratoire de 2ème génération (ou "F2"). Toutefois, la possibilité de mettre en place de telles colonies à court terme fait l'objet de controverses. Les députés demandent donc à la Commission d'effectuer une étude de faisabilité, pour vérifier que l'approvisionnement en animaux sera suffisant pour les besoins de recherche de l'UE. En attendant, ils estiment qu'une période transitoire de 10 ans est nécessaire (au lieu des 7 ans prévus par la Commission).


Classification des procédures selon leur degré de gravité

Par ailleurs, la commission de l'agriculture a apporté un certain nombre d'amendements visant à clarifier le texte, et en particulier des définitions qui manquaient à la classification des procédures de tests selon trois catégories de gravité pour le bien-être animale ("nulle à légère", "modérée" ou "sévère". Pour éviter des souffrances répétées, la Commission souhaite que les mêmes animaux ne puissent être réutilisés pour une nouvelle procédure que si la précédente était classifiée comme "nulle à légère". Pour les députés, appliquer des critères trop stricts conduirait à devoir utiliser encore plus d'animaux pour faire les tests, ce qui serait contraire à l'objectif. Ils demandent que les animaux puissent être réutilisés aussi dans le cas de procédures "modérées", qui comprennent par exemple les prélèvements sanguins ou les implants sous anesthésie.


Miser davantage sur le développement de méthodes alternatives

Un des éléments clé de la directive pour réduire le nombre de tests sur les animaux est le développement d'approches alternatives. Toutefois le texte proposé est assez imprécis quant au rôle du Centre européen pour la validation de méthodes alternatives (CEVMA) dans ce contexte. Pour les députés, le mandat de ce Centre devrait être élargi de façon à lui donner un véritable rôle de coordination et de promotion du développement et de l'utilisation des méthodes de substitution à l'expérimentation animale. Ils ajoutent que la Commission et les Etats membres devront apporter un soutien matériel au développement de ces nouvelles approches expérimentales.


Plus de transparence sans alourdir la charge bureaucratique

D'autres amendements visent à préciser les exigences en matière de transparence sur les tests effectués et à éviter certaines contraintes bureaucratiques qui apporteraient peu en termes de bien-être animal.

En particulier, les députés demandent que les autorisations préalables qui seront exigées pour les procédures d'expérimentation animale soient limitées aux projets dont le degré de gravité est "sévère", ou ceux qui concernent des primates.

Enfin, ils s'opposent à l'inclusion dans le texte des formes larvaires, embryonnaires ou fœtales d'animaux autres que les mammifères, en raison des complications qu'impliquerait par exemple le recensement des milliers d'oeufs pondus par certaines femelles de poissons et d'amphibiens.


Le rapport a été adopté par 19 voix pour, 7 contre et 3 abstentions -- Procédure: codécision, première lecture -- Vote en plénière: session du 4 au 7 mai (Strasbourg)


http://www.europarl.europa.eu/news/expert/infopress_page/032-52907-089-03-14-904-20090330IPR52906-30-03-2009-2009-false/default_fr.htm

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Horrible ! ShitMad

Citation :
Environ 12 millions d'animaux sont utilisés chaque année dans l'UE à des fins de recherches scientifiques.

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