Aller au contenu
Rechercher dans
  • Plus d’options…
Rechercher les résultats qui contiennent…
Rechercher les résultats dans…
hop

Ils profanent la tombe de la mère du patron de Novartis

Messages recommandés

Ils profanent la tombe de la mère du patron de Novartis. Au nom de la cause animale?

VANDALISME | Des individus ont exhumé et dérobé l’urne funéraire de la mère de Daniel Vasella à Coire. Des actes qui porteraient la marque d’une organisation de défense des animaux.


Martine Clerc | 03.08.2009 | 00:00



Les ultras de la cause animale sont-ils prêts à tout? La semaine dernière, dans un cimetière de Coire, la tombe de la mère de Daniel Vasella, patron du géant pharmaceutique Novartis, a été profanée. Les cendres de la défunte ont été exhumées et dérobées, a révélé hier le SonntagsBlick. Les auteurs de ces actes seraient des militants de la défense des animaux, affirme l’hebdomadaire, qui se fonde sur les inscriptions laissées sur la pierre tombale «Drop HLS now» (ndlr: «Retirez-vous de HLS»). Huntingdon Life Sciences (HLS) est un grand laboratoire britannique qui mène des expériences sur les animaux, pour le compte de firmes pharmaceutiques, dont, peut-être, Novartis.

Ces derniers mois, rappelle le SonntagsBlick, des activistes de l’organisation internationale SHAC ont intimidé plusieurs employés de Novartis, n’hésitant pas à mettre le feu à leurs véhicules. L’incendie criminel d’une installation sportive du groupe en France leur est aussi attribué.

«Les auteurs de la profanation restent pour l’heure inconnus, met toutefois en garde Martin Bühler, porte-parole du Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS). Les inscriptions constituent une piste, mais en aucun cas une confirmation.» La Suisse a néanmoins enregistré ces dernières années une escalade de la violence d’activistes de la cause animale, indique-t-il. Une minorité d’extrémistes est dans le collimateur du DDPS: 16% des mandats traités en 2007 par le Service d’analyse et de prévention de la police fédérale concernaient ces militants – contre 1% pour les hooligans. Cette part est tombée à 10% en 2008, en raison de la baisse des activités d’activistes étrangers en Suisse et de l’arrestation de leaders en Grande-Bretagne.

Membre du collectif pacifiste LausAnimaliste pour l’égalité et la libération animale, Anushavan Sarukhanyan condamne: «Cette profanation fait du mal à la famille touchée, mais aussi à notre cause. Je peux comprendre les actes de sabotage économique, j’ai moi-même cassé des vitrines de fourreurs il y a quelques années, mais ils s’avèrent totalement improductifs.» Et de s’interroger: «Et si des opposants aux droits des animaux avaient commis cette profanation pour nuire au mouvement?»


http://www.tdg.ch/actu/suisse/profanent-tombe-mere-patron-novartis-nom-cause-animale-2009-08-02

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Affaire | La Suisse est sous le choc après la profanation de la tombe de la mère du patron de Novartis, Daniel Vasella. Une représentante du SHAC comprend l’émoi soulevé par cette affaire, mais ne dénonce pas l’acte. Le professeur et généticien Denis Duboule défend l’utilité de l’expérimentation animale.


Un acte grave. Fondamentalement symbolique. Et sans doute lâche aussi. La profanation de la tombe d’Ursula Vasella, mère du patron de l’entreprise Novartis, n’en finit pas de faire des vagues depuis que la nouvelle de cet acte a été révélée dimanche par le SonntagsBlick. Sur la pierre tombale, ces quelques mots marqués au spray: «Drop HLS now». Cet acronyme correspond au Huntington Life Sciences, un centre spécialisé dans l’expérimentation animale situé en Grande-Bretagne et dont l’entreprise pharmaceutique bâloise est cliente.


Mouvement terroriste?

Pour les enquêteurs, il ne fait donc guère de doutes qu’il s’agit là de l’œuvre de militants extrémiste de la cause animale. Ils nomment même une organisation en particulier, le Stop Huntington Animal Cruelty (SHAC), émanation du Front de libération animale, qui a fait de la lutte contre HLS son objectif principal. Le SHAC est aujourd’hui considéré par nombre de services de renseignements comme un groupe aux méthodes parfois violentes.

Les agences américaines le classeraient même parmi les mouvements terroristes. Au reste, l’inspirateur et créateur du SHAC, Greg Avery, est aujourd’hui derrière les barreaux en Grande-Bretagne pour avoir mené différentes actions délictueuses dont le saccage de laboratoires.

Mais est-on sûr que la profanation de la tombe d’Ursula Vasella soit l’œuvre du SHAC? «Nous ne pouvons pas être formels aujourd’hui, répond Martin Bühler, le porte-parole du Service d’analyse et de prévention du Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports.

Mais la police grisonne continue ses investigations.» Pour lui, c’est à n’en point douter l’acte le plus grave jamais commis par des extrémistes de la cause animale sur le sol helvétique. Faut-il y voir une action ponctuelle ou le signe d’un activisme croissant de ces groupes en Suisse? «Je crois en effet pouvoir dire que l’on constate une recrudescence de ce radicalisme d’un nouveau genre en Suisse. Une chose est sûre, il n’est pas né dans notre pays. Il est le fait de groupes nés dans les pays anglo-saxons, surtout Grande-Bretagne et Etats-Unis, et qui s’exportent de plus en plus dans d’autres pays.»

Preuve en est qu’en juillet 2008, les représentants de plusieurs industries pharmaceutiques et de laboratoires avaient organisé une rencontre avec les spécialistes d’Europol, le réseau européen de la police. Thème du jour: comment se prémunir contre les attaques toujours plus nombreuses des activistes de la cause animale et contre les activités de ces groupes de plus en plus radicaux.


Greenpeace dénonce

Chez Greenpeace Suisse, on dénonce vigoureusement ces méthodes. «Nous n’avons rien à voir avec ces groupes, explique Nadia Boehlen, porte-parole de l’association écologiste. L’expérimentation animale n’est pas l’un de nos thèmes majeurs de campagne. Mais s’il le devenait, nous ferions ce que nous faisons toujours. Nous prendrions d’abord les avis de plusieurs experts scientifiques sur la question, puis nous privilégierions le dialogue avec toutes les parties, mènerions des campagnes ouvertes et respectueuses de l’intégrité de chacun. Militants oui, saccageurs sûrement pas.»

Ce n’est pas la première fois que Novartis est la cible de tels groupes radicaux. On se souvient qu’en août 2007, la Milice des droits des animaux avait prétendu avoir introduit de l’eau oxygénée dans des solutions pour lentilles de contact. Et si ce n’était qu’un canular, certes de mauvais goût, il n’en avait pas moins provoqué le rappel de centaines de milliers de bouteilles.



--------------------------------------------------------------------------------


«Des arguments mensongers»

Il est un généticien d’envergure internationale. Depuis plus de trente ans, le professeur Denis Duboule (UNIGE et EPFL) a recours à l’expérimentation animale pour ses recherches sur les gènes architectes. Il livre ici sa vision de cette pratique.


Avez-vous de plus en plus à faire avec des opposants à l’expérimentation animale?

En fait non, c’est plutôt le contraire qui se produit. Sans doute parce que les lois et les pratiques qui entourent l’expérimentation animale en Suisse se sont incroyablement améliorées. Quand je pense à ce qu’il était encore possible de faire il y a trente ans, je ne connais pas un chercheur aujourd’hui qui l’accepterait. Les mentalités ont vraiment évolué grâce aux opposants, il faut le dire, mais aussi grâce aux scientifiques eux-mêmes qui évoluent avec leur société. Du coup, on a en Suisse des lois très sévères sur l’expérimentation animale. Le besoin d’animaux en recherche médicale est une opinion largement partagée par le public. Et c’est justement parce qu’il y a un consensus de plus en plus fort qu’à mon avis les groupes d’opposants se radicalisent. Ils perdent de la légitimité et compensent par des actes de plus en plus violents.


Que répondez-vous à ceux qui disent que l’expérimentation animale est inutile?

Distinguons deux choses. D’abord, l’argument philosophique qui dit que la vie d’un animal vaut bien la vie d’un être humain. Je ne partage pas cette idée, mais je la respecte. Il y a là matière à débat. Cela pose notamment la question de savoir ce qu’est un animal et ce qui doit être respecté comme tel: un ténia, un œuf? Voyez comme cela peut nous emmener loin. Et comme toute question philosophique, il n’y a pas une mais plusieurs réponses. Au bout du compte, c’est un choix de société que nous devons faire. En revanche, je dénonce sans hésitation ceux qui disent que l’expérimentation animale est inutile. C’est là l’acquis fondamental de ces trente dernières années de recherches; des progrès énormes en sciences fondamentales et en médecine ont été faits grâce aux animaux. C’est de la pure malhonnêteté intellectuelle que de prétendre le contraire.


Voyez-vous une différence de légitimité entre l’expérimentation animale pour la recherche fondamentale et celle pour la recherche pharmaceutique?


Pas vraiment. L’expérimentation animale, pour autant qu’elle respecte des règles strictes, se justifie chaque fois qu’il y a un espoir fondé d’améliorer la santé humaine. Cela vaut pour la recherche biomédicale et pharmaceutique. En revanche, je suis beaucoup plus sévère quand il s’agit d’améliorer le simple confort de l’être humain, sans parler des utilisations cosmétiques. Là encore, fort heureusement, la loi suisse empêche aujourd’hui beaucoup de dérives possibles.



--------------------------------------------------------------------------------


«Peut-être ce sont les nôtres»

Debbie Vincent, membre du groupe Stop Huntington Animal Cruelty (SHAC) en Grande-Bretagne et principal accusé dans l’affaire de la profanation de la tombe de la mère de Daniel Vasella, répond ici à ses accusateurs.


En Suisse, beaucoup soupçonnent le SHAC d’être à l’origine de cette profanation. Revendiquez-vous cette action?


Nous ne savons rien des éléments de cette opération. Notre organisation est totalement décentralisée et nous la voulons comme telle. Nous avons des milliers de sympathisants de par le monde et ceux-ci prennent eux-mêmes la décision de lancer certaines actions. Nous ne pouvons donc pas dire s’il s’agit de personnes proches du SHAC. J’ajouterai que notre mouvement est suivi de très près par certains gouvernements qui cherchent à nous faire du tort. Ce ne serait pas la première fois que des agents gouvernementaux agiraient de façon délictueuse et nous feraient ensuite porter le chapeau.


S’il s’agissait de militants du SHAC, condamneriez-vous cette profanation?


Je peux comprendre que cette profanation ait heurté la famille et beaucoup d’autres gens, mais en même temps, il faut se souvenir qu’à cause de Novartis des millions de personnes et d’animaux sont morts. Les premiers à cause de médicaments qui ne respectaient pas les normes de sécurité quand les seconds ont été sacrifiés au nom de la médecine alors que le but poursuivi était uniquement commercial. L’expérimentation animale est une relique du XIXe siècle. Nous sommes aujourd’hui au XXIe siècle et on peut mettre au point des médicaments sans avoir recours à l’expérimentation animale. On peut donc arrêter cette pratique.


Qu’attendez-vous de Novartis?

Ce que nous exigeons de Novartis, c’est qu’elle rompe avec sa politique du secret, que M. Vasella accepte de débattre avec nous de façon transparente. Tant que ce ne sera pas le cas, il faut s’attendre à de nouveaux coups d’éclat de la part de certains de nos sympathisants.


Ne pensez-vous tout de même pas que la vie d’un être humain est supérieure à celle d’un animal?

L’être humain est un animal parmi les autres animaux. L’histoire montre qu’il est surtout supérieur dans sa façon de détruire ses semblables ou son environnement. En outre, il n’est pas du tout indispensable à l’équilibre de la biosphère. Si les bactéries venaient à disparaître de la surface de la Terre, toute vie terrestre serait menacée. Si l’être humain disparaissait, ce ne serait pas le cas. En quoi est-il donc supérieur?


L'écoterrorisme se développe en Suisse - 04/08/09
http://www.tdg.ch/actu/economie/ecoterrorisme-developpe-suisse-2009-08-03

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Les ultras de la cause animale veulent frapper fort à la fin du mois



Dans ce document publié sur le site de l'Animal Rights Festival, qui s'est
tenu 24 mai 2008, à Bremgarten dans le canton d'Argovie, les militants
suisses exigent la libération de leurs camarades emprisonnés en Autriche.
Ainsi que celle de tous les animaux

Camille Krafft, Julian Pidoux et Titus Plattner - le 08 août 2009, 20h41
Le Matin Dimanche


Ils ne s'arrêteront pas après la série d'attaques contre Daniel Vasella. Les
ultras de la cause animale ont commencé, il y a quelques années, par sprayer
des voitures. Taguer des murs. Ouvrir des cages. Cette semaine, ils ont
franchi un pas dans la radicalisation, en incendiant le chalet autrichien du
patron de Novartis. Jusqu'où iront-ils?
Vendredi, le ministre de la Formation et de la recherche, Pascal Couchepin,
se voulait rassurant: l'Etat n'acceptera pas ces actes. Tout porte à croire
pourtant que l'escalade ne fait que commencer, et que la Suisse est une
cible privilégiée. Sur son site Internet, la campagne SHAC (Stop Huntingdon
Animal Cruelty, lire ci-dessous), basée en Angleterre, annonce une semaine
d'action du 24 au 30 août. Dans la ligne de mire: Novartis, ainsi que deux
autres firmes pharmaceutiques ayant des sites en Suisse.
Si le mouvement se défend d'être impliqué dans les attaques contre Daniel
Vasella, Claire, l'une de ses activistes, répondait cette semaine au «Matin
Dimanche» que «SHAC et plusieurs autres organisations et individus
poursuivront leurs actions à des niveaux très différents jusqu'à ce que ces
entreprises ne soient plus clientes du laboratoire d'expérimentation animale
Huntingdon Life Sciences».
Réunions de 300 personnes en Suisse
Claire n'a pas précisé ce qu'elle entendait par «à des niveaux très
différents». Mais le ton est donné. En surface, des manifestations
pacifiques, auxquelles participent une majorité de militants. Et, dans
l'ombre, des actions directes, perpétrées par une poignée d'extrémistes. Le
phénomène est connu de la police et des spécialistes de l'activisme pour la
libération animale. «En février 2008, plusieurs dizaines de personnes
avaient manifesté contre Novartis, notamment à Barcelone, lors d'une semaine
d'action, relève Jean-Marc Flükiger, doctorant à l'Université de Fribourg
spécialisé dans le terrorisme. Cette manifestation avait été précédée et
suivie de visites à domicile contre des cadres de l'entreprise à Barcelone
et à Madrid.»
Un constat inquiétant, d'autant plus que les manifestations en faveur de la
cause animale se multiplient en Suisse, parallèlement aux activités des
ultras. Après une réunion à Langenthal le 21 février, c'est Fribourg qui
sera le théâtre d'une manifestation contre l'expérimentation animale le 19
septembre.
Alors que le Service de renseignements de la Confédération (SAP) fait état
d'une cinquantaine d'activistes en Suisse, le Festival pour les droits des
animaux de Bremgarten (AG) a réuni, selon nos informations, quelque 300
personnes les 23 et 24 mai 2008. Et le deuxième jour de la manifestation, à
midi, juste après le brunch végétalien, un militant de la campagne SHAC
était venu tout exprès de Grande-Bretagne pour informer ses amis suisses.
A l'image de Pierre*, qui habite la région lausannoise, les militants les
plus actifs n'hésitent pas à se déplacer à l'étranger pour rencontrer
d'autres activistes. Lui-même s'est, par exemple, rendu à un festival
«vegan» de Brighton il y a quelques mois. Et, sans surprise, des gens de
SHAC étaient présents.
Le contexte actuel n'est pas à la pacification. Si la police fédérale
faisait état d'une année 2008 plutôt calme sur le front de l'extrémisme de
la libération animale, 2009 a été marquée à ce jour par de nombreuses
actions radicales, revendiquées sur le site du Front de libération des
animaux (ALF). Pourquoi un tel emballement?
Depuis l'an dernier, c'est l'escalade
2008 a marqué un tournant dans les activités des ultras de la cause animale,
avec l'arrestation et la condamnation en Angleterre des leaders de SHAC,
ainsi que de nombreux activistes liés à cette campagne. Selon l'office
européen de police Europol, qui mentionne SHAC à plusieurs reprises dans son
dernier rapport, ces rafles auraient poussé les groupes extrémistes à
délocaliser leurs activités sur le continent.
L'Autriche, où le chalet de Daniel Vasella a été incendié, fait partie des
pays européens touchés par des actions directes. Des dizaines de militants
de la cause animale y ont été arrêtés aux printemps 2008 et 2009, dont
plusieurs sont encore sous la menace d'un procès. Estimant que ces
arrestations étaient arbitraires et visaient des pacifistes, les défenseurs
des animaux ont mené depuis diverses actions de soutien aux personnes
concernées, dont une «Journée internationale de solidarité» le 10 juin
dernier.
Selon Philip, enseignant et militant actif en Suisse, l'«acharnement» de la
police autrichienne contre ces activistes pourrait être à l'origine d'une
radicalisation du mouvement: «Je peux comprendre que certains défenseurs des
animaux soient très fâchés d'avoir été persécutés sans raison, alors qu'ils
étaient pacifistes.» Si les auteurs de l'incendie en Autriche sont arrêtés,
ils passeront pour des martyrs. Et la détermination de leurs camarades s'en
trouvera décuplée.
* Prénom d'emprunt

«Nous avons reçu des balles de pistolet par la poste»
Mis en lumière par les récentes attaques contre Daniel Vasella, le
harcèlement des collaborateurs de Novartis par des ultras de la cause
animale «a malheureusement une longue tradition, explique P. H., chef de la
recherche pour le groupe Novartis International. Ma famille et moi en sommes
depuis longtemps la cible. La plupart du temps, ce sont des lettres et des
téléphones. Une fois, nous avons reçu des balles de pistolet par la poste.
L'an dernier, les environs de notre appartement ont été barbouillés. J'ai
également été traité de pédophile par une inscription sur l'arrêt de bus de
notre commune. Je vous laisse imaginer à quel point cette situation est
désagréable pour nous.» A travers ces actions, les militants de la cause
animale pointent du doigt la collaboration de Novartis avec le laboratoire
d'expérimentation animale anglais Huntingdon Life Sciences (HLS), dénoncé à
plusieurs reprises pour sa cruauté envers les bêtes. Bien que Novartis
assure ne plus collaborer avec HLS depuis plusieurs années, les
intimidations continuent: pas moins de cinq «descentes» ont été revendiquées
sur le site du Front de libération des animaux depuis le début de l'année.

Editorial
Par Blaise Willa, rédacteur en chef adjoint
A ceux qui se réjouissent des attentats
Affirmons-le une fois encore, et fermement: les actes criminels
attribués au mouvement des ultras de la cause animale - les SHAC, les FMAH
et autres mouvances d'extrémistes dangereux qui s'en sont pris à Daniel
Vasella - sont injustifiables, scandaleux et méritent d'être punis comme
l'exigent nos lois. C'est-à-dire sans ambiguïté: un terroriste n'a sa place
qu'en prison.
L'avalanche de commentaires parfois indigestes qu'a suscitée cette
affaire est toutefois révélatrice, à nouveau, d'une réalité qu'il serait
absurde de négliger aujourd'hui: l'animal a bel et bien une place
privilégiée dans le coeur de l'homme. C'est ainsi depuis toujours et le
vingtième siècle, industriel, ultraconsommateur, hédoniste, égoïste - donc,
par réaction, écologiste et engagé - n'a fait que renforcer la tension qui
existe en nous: oui, l'animal est un objet que je consomme, mais il est
aussi souvent un frère que je chéris.
Qui, en effet, n'a jamais été troublé par le regard humide d'un singe
dans sa cage de zoo? N'a jamais été ravi de caresser son chat devant la
télévision? Ou n'a jamais rêvé de voir gambader un cheval en totale liberté?
Peu, avouons-le. Oui, ces bêtes sont nos amis.
Mais le sort des vaches à l'abattoir, soudain, nous indiffère, nous
dégoûte. La mort des poissons nous ennuie. Et la découverte de nouveaux
médicaments - puisque c'est d'expérimentation animale qu'il s'agit ici -
nous réjouit. Normal: la vie d'un enfant ne vaudra jamais celle d'un lapin.
Alors à tous ceux qui, par ces graves violences, espèrent naïvement
voir lavés les affronts faits aux animaux et leur condition s'améliorer,
qu'ils sachent qu'ils se trompent lourdement: le chemin pris par ces
extrémistes est sans issue. Aucun animal n'en sortira gagnant. Seul le débat
d'idées, démocratique, ouvert, fera vraiment avancer leur cause. Et ça, les
animaux seuls sont incapables de le faire. Pour cela, ils ont besoin
d'esprits éclairés.


<http://www.lematin.ch/actu/suisse/ultras-cause-animale-veulent-frapper-fort-fin\-mois-152266>écoterrorisme

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
<http://blogues.cyberpresse.ca/lapresseaffaires/dufour/?p=2754>



Mercredi 5 Août 2009 à 13h37


Attaques répétées contre un géant pharmaceutique


Les moyens utilisés pour mettre de la pression sur les grandes entreprises
sont parfois douteux.
Le mois dernier, des employés de Nortel en France avaient placé des
bonbonnes de gaz sur le site de leur usine et menacaient de les faire
exploser. Ils protestaient contre les indemnités de départ offertes par
Nortel.
La semaine dernière, le PDG de Quebecor Pierre Karl Péladeau s'est dit outré
par le rassemblement d'employés en lock-out du Journal de Montréal sur la
tombe de son père au cimetière Notre-Dame-des-Neiges.
Cette semaine, c'est la pharmaceutique suisse Novartis qui est la cible de
moyens de pression extrêmes. Le chalet du PDG de Novartis a été incendié
lundi et les cendres de la mère du PDG ont été volées. Novartis soupçonne
que le vol des cendres a été fait par des défenseurs des droits des animaux.
La police a ouvert une enquête.
Les défenseurs des droits des animaux sont également soupçonnés d'avoir
vandalisé les voitures de plusieurs employés de Novartis.
Les activités de la pharmaceutique sont dénoncées par les défenseurs des
droits des animaux parce que la compagnie teste ses produits sur des
animaux.
Il semble que ces «actions terroristes» contre les pharmaceutiques ont un
impact sur la recherche. La Fondation pour la recherche biomédicale soutient
que le secteur perd des chercheurs qui choisissent de travailler ailleurs
craignant des représailles contre leur famille.

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Selon Philip, enseignant et militant actif en Suisse, l'«acharnement» de la
police autrichienne contre ces activistes pourrait être à l'origine d'une
radicalisation du mouvement: «Je peux comprendre que certains défenseurs des animaux soient très fâchés d'avoir été persécutés sans raison, alors qu'ils étaient pacifistes.»
Est-ce que ce militant a vraiment dit cette phrase ambiguë, ou est-ce l'interprétation du journaliste ? On pourrait croire que ce sont les militants autrichiens emprisonnés qui s'en prennent à Novartis.

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...