Caro18 0 Posté(e) le 5 septembre 2009 Les trappeurs pris au piège Roger Blackburn Le Quotidien (Chicoutimi) Les trappeurs d'animaux à fourrures du Saguenay-Lac-Saint-Jean sont pris au piège avec la crise économique mondiale et font face à une chute des prix de plus de 50% des peaux de fourrure offerts sur le marché des encans. Une peau de castor qui se vendait autour de 40 ou 50$ ces dernières années se vend maintenant 14 ou 15$. Il en va de même avec les peaux de martre qui sont passées de 100 à 40$, alors que le lynx ne vaut guère plus de 110$ou 120$, alors que leurs peaux se vendaient jusqu'à 440$ l'an dernier. Les peaux de vison sont passées de 25$ l'unité à moins de 7$ en 2009. Le président de l'Association des trappeurs du Saguenay-Lac-Saint-Jean, André Maltais, s'inquiète de la situation et se demande comment les piégeurs feront cet automne pour rentabiliser leurs opérations. «Avec ces prix à la baisse, il risque d'y avoir moins de trappeurs en forêt. Certains devront se rendre sur leur terrain de piégeage pour rencontrer leur quota obligatoire qui est de récolter 15 peaux au total comprenant cinq espèces différentes. Les profits des ventes ne suffiront pas à défrayer les coûts reliés à l'achat d'équipements et à l'utilisation des VTT, des motoneiges et de la camionnette, des véhicules nécessaires pour la pratique du piégeage», rend compte André Maltais. «Si les piégeurs ne trappent pas le castor, ces derniers vont causer davantage de dommages aux chemins forestiers, ce qui risque de causer des ennuis aux utilisateurs de la forêt», fait valoir le président régional des trappeurs. «Nous risquons de connaître, avec les castors, le même problème qu'on connaît avec les ours qu'on retrouve en ville. Depuis qu'on ne peut plus vendre la vésicule biliaire de cet animal, la récolte a diminué, ce qui fait que le nombre d'ours a augmenté et qu'on en retrouve de plus en plus souvent en milieu urbain», soutient André Maltais. «La dévaluation du rouble en Russie, par rapport au dollar américain, a réduit de beaucoup l'achat de fourrure de ces grands consommateurs qui ont été peu actifs lors des derniers encans», informe le président régional de l'Association des trappeurs. En 2005, selon les derniers chiffres disponibles, la valeur des peaux vendues pour la région s'élevait à plus de 750 000$, sans compter les retombées économiques reliées à ce secteur d'activité. Le Saguenay-Lac-Saint-Jean compte 869 permis de piégeage vendus pour la saison 2008-2009. «De ce nombre, seulement la moitié sont actifs sur le territoire et la chute des prix risque de diminuer le nombre de trappeurs sur le terrain pour la saison 2009-2010», indique le piégeur d'expérience. En 20 ans, le nombre de piégeurs est passé de 1800, en 1988, alors qu'on en comptait seulement 869 la saison dernière. Une nouvelle réglementation instaurée au début des années 1990 éliminant le piégeage de loisir et obligeant les trappeurs à suivre un cours de formation d'une quarantaine d'heures pour obtenir leur certificat de trappeur professionnel a eu pour effet d'éliminer 40% des individus qui pratiquaient ce loisir. Depuis 2007, des mesures encore plus strictes sont entrées en vigueur, obligeant les trappeurs de se conformer à l'Accord sur les normes internationales de piégeage sans cruauté (ANIPSC) qui règle l'utilisation des pièges certifiés et approuvés pour la capture d'animaux à fourrure. Depuis l'avènement des mouvements antifourrures, les piégeurs sont confrontés à une opinion publique négative qui a eu des effets majeurs sur l'industrie. Le récent boycott des pays membres de l'Union européenne concernant la chasse aux phoques et les produits à base de la fourrure de ces animaux est encore une embûche qui fragilise le marché. «Les acheteurs de peaux sont nerveux et ils craignent que l'ensemble de l'industrie subisse le même sort que la chasse au phoque», analyse le président de l'Association des trappeurs du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Il ajoute en terminant que «les trappeurs ont un rôle important à jouer sur le territoire en contrôlant les populations animales, comme les castors, qui causent des bris aux propriétés et au réseau routier ou auprès des animaux qui peuvent transmettre des maladies aux animaux domestiques et aux humains tels que la rage et la tularémie», dit-il en exemple. http://www.cyberpresse.ca/le-quotidien/le-quotidien-du-jour/200908/21/01-894801-les-trappeurs-pris-au-piege.php Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Animal 0 Posté(e) le 6 septembre 2009 Citation :«Avec ces prix à la baisse, il risque d'y avoir moins de trappeurs en forêt. Ça c'est une excellente nouvelle !!!!!!!!!!! Citation :Depuis l'avènement des mouvements antifourrures, les piégeurs sont confrontés à une opinion publique négative qui a eu des effets majeurs sur l'industrie. Ben oui, mais les mouvements antifourrures montrent les choses comme elles sont- elles ne font pas de cachotteries comme le fait l'industrie de la fourrure. Citation :«les trappeurs ont un rôle important à jouer sur le territoire en contrôlant les populations animales, comme les castors, qui causent des bris aux propriétés et au réseau routier ou auprès des animaux qui peuvent transmettre des maladies aux animaux domestiques et aux humains tels que la rage et la tularémie», dit-il en exemple. En une seule décennie, combien de personnes sont mortes de la rage au Québec? Combien sont mortes de tularémie ? Quand on veut tuer son chien, ont dit qu'il a la rage ! Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites