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Caro18

Les protecteurs des phoques condamnés pour crime flagrant

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10/09/2009 – Les protecteurs des phoques condamnés pour « crime flagrant » d’avoir assisté au massacre des phoques

George Orwell aurait compris cela ....

Le verdict final a été rendu aujourd'hui concernant le cas opposant le gouvernement canadien à deux membres de Sea Shepherd, le capitaine Alex Cornelissen, des Pays-Bas, et le 1er officier Peter Hammarstedt, de Suède.

Les deux hommes se sont vu refuser le droit d'assister à leur propre procès en avril 2009 parce qu'ils avaient été extradés et n'ont pas été autorisés à retourner au Canada pour présenter leur défense.

Malgré cela, la Cour de Nouvelle-Écosse a procédé au jugement, n'entendant que le témoignage du procureur de la Couronne.

La juge Jean Whalen a statué en Juillet que les deux hommes ont été reconnus « coupables » de s’être approchés deux fois chacun à moins de 926 mètres d'une chasse aux phoques. Ils ont chacun reçu une amende de 11.607 $ (près de 8.000 €) pour chaque chef d'accusation, soit un total de $ 45,000 (32.000 €).

C'est difficile à croire, mais pour le «crime» d'être témoin et de documenter le massacre des bébés phoques Alex et Peter ont reçu des amendes totalisant 32.000 €.

32.000 € pour une simple violation des lois du ministère des Pêches et des Océans, consistant simplement à assister à l'abattage des bébés phoques!

Les photographies prises des brutalités infligées aux phoques semblent donc être les photographies les plus coûteuses jamais prises pour un massacre de la faune sauvage.

Ces amendes sont beaucoup plus élevées que les amendes infligées à des braconniers ou suite à des infractions sur les quotas de phoques.

Ce verdict n est pas surprenant, cependant, de la part d'un pays qui a un gouvernement pathologiquement obsédé par le soutien à tout prix de l'industrie du massacre des phoques. Nous avons déjà eu la couverture médiatique inquiétante de la gouverneure générale Michaëlle Jean mangeant un coeur cru de phoque à la télévision nationale et celle du Premier ministre Stephen Harper avalant lors d’un déjeuner de la viande de phoque pour prouver qu'il est solidaire des tueurs de bébés phoques de Terre-Neuve et des îles Maganderthal du Québec.

La juge était hystérique et théâtrale dans son jugement, déclarant que: « Le comportement des deux coupables était tellement flagrant qu'il a suscité la peur de vétérans de la mer aguerris, pour leur propre survie. »

C'est une image amusante. Et même une sacrée image : des chasseurs de phoques robustes, résistants, grisonnants, qui se blottissent par crainte abjecte devant un bateau plein de végétariens.


Des chasseurs de phoques « craignent pour leur vie » alors qu ils éclatent la tête de bébés phoques.
(photographies de Greg Hager/Sea Shepherd)

Cette surprenante affirmation vaut à elle seule l'amende infligée à nos militants pour leurs efforts courageux dénonçant les atrocités commises sur les banquises contre les bébés phoques.

Le tribunal a également cité le mépris affiché pour les agents des pêches lorsque Peter Hammarstedt a répondu à la radio à un agent qui lui demandait de produire un permis l’autorisant à approcher la chasse au phoque : « permis? Je n ai pas besoin de votre permis puant. »

Apparemment, le tribunal n'était pas au courant de cette fameuse tirade par Alfonso Bedoya dans le film « Le Trésor de la Sierra Madre ». Le juge n'a donc pas pu apprécier l’humour.
(NDT : référence à une phrase de Humphrey Bogart dans le film de John Huston)

La conspiration de la Cour canadienne pour répondre aux lâches

« Il ne fait aucun doute que cette sentence avait des motivations politiques », a déclaré le capitaine Paul Watson. « Le ministère des Pêches et des Océans voulait leurs têtes et les ordres étaient clairs - les accusés n’ont pas eu la possibilité de présenter leur défense et ont ensuite été condamnés au maximum. »

Alex et Peter ont été arrêtés à l'extérieur de la limite de douze miles nautiques du Canada quand une unité SWAT paramilitaire de la Police Montée est montée en force à bord du Farley Mowat, en avril 2008. Afin de saisir tous les documents que l'équipage de Sea Shepherd avait enregistrés concernant les cruautés infligées aux phoques par les chasseurs. Sea Shepherd Conservation Society était sur place en train de collecter de la documentation (photographies, films) à présenter comme preuves à l'appui du projet d’une interdiction des produits dérivés des phoques par le Parlement européen.

Mais l’ensemble des documents n’a pas été saisi. Le capitaine Paul Watson a réussi à prendre avec lui certains des éléments de preuve lorsque le Farley Mowat a fait scale dans les îles françaises de Saint-Pierre-et-Miquelon, au sud de Terre-Neuve. En dépit d'un assaut violent contre le Farley Mowat par les pêcheurs français, le capitaine Watson ainsi que la cuisinière du bord Laura Dakin ont échappé à la foule et quitté l’île par avion avant que les pêcheurs furieux ne puissent les intercepter à l'aéroport. D'autres cartes numériques ont été clandestinement cachées par les dix-huit autres membres d’équipage qui étaient détenus à bord mais pas arrêtés.

Les amendes ne seront pas payées les deux officiers de Sea Shepherd contestant le jugement, n’ayant pas pu présenter leur défense pour un procès équitable.

« Je reste fier de nos actions visant à témoigner du brutal massacre des bébés phoques au Canada. En fin de compte, nous avons gagné la bataille de l'opinion publique internationale, de sorte qu'aucune sanction, peu importe sa sévérité, ne me convaincra que mon rôle dans le tournage des films sur l'abattage brutal des bébés phoques était mauvais. Je sais qui sont les vrais criminels - les barbares que nous avons filmés et qui écorchaient des bêtes vivantes contrairement aux lois sur les mammifères marins. Si la juge Whalen avait le moindre sens de la justice, les tueurs de phoques auraient dû être condamnés à des amendes et emprisonnés, non pas les personnes qui prennent les photos de ces brutalité s», a déclaré Peter Hammarstedt, le 1er Officier du Farley Mowat.

Le capitaine Alex Cornelissen, répondant depuis les îles Galápagos, a déclaré:
« Le gouvernement canadien continue de prendre des mesures extrêmes pour empêcher les gens d'exposer leur secret le plus horrible, le plus grand massacre de la faune marine de la planète. En abordant notre navire immatriculé aux Pays-Bas, dans les eaux internationales et sous la menace des armes, ils n ont pas pu nous empêcher d'obtenir les preuves destinées au Parlement européen, comme quoi cette soi-disant chasse n'est rien de moins qu'un holocauste biologique et les chasseurs de phoques ne sont finalement que des bourreaux sadiques. Le montant de l'amende est totalement hors de propos car même une amende d'un million de dollars ne saurait nous impressionner : nous n'avons rien fait de mal ; nous ne sommes pas ceux qui commettent des crimes contre la nature. Et puisque nous étions ensuite interdits de séjour au Canada, la mention d’une peine de prison au lieu d'une amende n'a aucun sens, si ce n’est une vaine et dernière tentative des bureaucrates qui ne peuvent pas admettre la défaite. Payer l'amende est la dernière chose dans mon esprit. La chasse est pratiquement terminée: il n'y a plus de marché pour les peaux de phoques. Nous avons peut-être perdu la bataille au tribunal, mais nous avons gagné la guerre destinée à faire interdire le commerce des produits dérivés du phoque. »

« C'était un tribunal fantoche et la juge a simplement prononcé le verdict exigé par les hommes politiques », a déclaré le capitaine Paul Watson. « Elle a condamné deux hommes en vertu de cette loi stupide et digne de Georges Orwell, qui condamne les témoins d'une atrocité contre les phoques ; la juge a prononcé sa sentence alors que les accusés ne pouvaient se défendre, ne pouvant même pas entrer dans le pays et puis elle a infligé une amende ridicule de 32.000 €. Si c'est comme cela que le Canada considère la justice, alors tous les Canadiens devraient avoir honte d'eux-mêmes. »

L’affaire du « Tar Baby Farley » est close

Jusqu'à la date de la sentence, le capitaine Paul Watson a dû garder le silence sur sa stratégie lorsqu’il a envoyé le Farley Mowat, dans le golfe du Saint-Laurent au printemps 2008.

« Le Farley Mowat avait atteint un âge vénérable, et devait être tôt ou tard désarmé. La mise en cale sèche destinée à maintenir le navire en état de naviguer aurait entraîné trop de frais et le Farley Mowat devenait une lourde charge financière ; par ailleurs, le navire était beaucoup trop lent pour une utilisation efficace dans les mers australes. Il est coûteux de désarmer un navire, en particulier un vieux bateau, et nous avons dû trouver un moyen pour que le Farley prenne dignement sa retraite, sans dépense supplémentaire. J'ai donc décidé d'envoyer le navire pour son dernier voyage dans les bras du ministère canadien des Pêches et des Océans, avec pour mission de documenter en 2008 le massacre canadien des bébés phoques. En tant que Canadien, j’ai renoncé à en prendre le commandement, et j’ai promu le premier officier Alex Cornelissen, des Pays-Bas, pour en être le capitaine, le Farley Mowat battant d’ailleurs pavillon néerlandais. Nous avions besoin d'envoyer un équipage européen sur un navire européen afin d’attirer l'attention sur le massacre des phoques pour renforcer le soutien à la future législation européenne visant à interdire les produits dérivés des phoques en Europe », a déclaré le Capitaine Watson.

« J'ai passé une semaine à titiller et aiguillonner le ministre des Pêches, Loyola Hearn, afin qu’il fasse saisir le navire avec des annonces du genre qu '« il n'avait pas le courage de prendre notre navire dans les eaux internationales. » C'était la stratégie classique de Compère Lapin de dire s'il vous plaît ne me jetez pas dans le buisson de ronces alors que au fond de lui Bibi Lapin voulait réellement être jeté dans le buisson touffu », a t-il poursuivi.

« Ainsi, nous avons envoyé le navire en tant que « Tar Baby Farley » (*) et Loyola a fait ce qu'on attendait de lui. Il s’est précipité sur le navire et il s'est englué avec celui-ci. Premièrement, les autorités canadiennes ont demandé 50.000 dollars comme caution pour restituer le navire, bien qu'il n'y a jamais eu de plainte contre le navire ou ses propriétaires. J'ai refusé de déposer une caution et ils retenaient le navire a quai, ce qui généra des coûts chaque jour jusqu’à ce qu’un tribunal statue sans autre forme de procès, que le navire serait mis aux enchères. Après avoir dépensé un million de dollars sur la sécurité et les coûts d'entretien à quai, le navire a été vendu pour 50.000 $, mais le nouveau propriétaire n’a pas encore payé et donc le gouvernement doit encore assumer les dépenses quotidiennes du Farley Mowat aux frais du Département des pêches et Océans.

L'affaire est maintenant close, le gouvernement du Canada est encore aux prises avec le « Farley Tar Baby ». Alex et Peter n'ont pas l'intention d'aller au Canada, en fait, ils sont interdits de séjour au Canada, et ainsi les amendes ne seront pas payées ; de plus, ils ne peuvent pas être extradés sur un délit ou un acte criminel. Des précieux éléments de preuve ont été obtenus à l'appui de la législation européenne pour interdire les produits dérivés des phoques, et notre campagne a reçu beaucoup d'attention des médias en Europe. Tout ceci vaut bien plus à Sea Shepherd qu'un navire qui devait être mis à la retraite.

« Il est donc certain que l'opération« Tar Baby Farley » a été un succès. L'affaire est close », a conclu le capitaine Watson.



(*) NOTE : Tar-Baby était une poupée faite de goudron et térébentine, utilisée pour piéger Br'er Rabbit dans le second tome des histoires de l’oncle Rémus (littérature Nord Américaine). Plus Br'er Rabbit essayait de se dégager de la poupée, plus il s’emmêlait avec. Aujourd’hui, l’image de la « poupée goudron » fait référence à une situation délicate qui, plus on tente d’y apporter une solution, plus elle le devient.

http://www.seashepherd.fr/News/090910_news_01.html

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