Aller au contenu
Rechercher dans
  • Plus d’options…
Rechercher les résultats qui contiennent…
Rechercher les résultats dans…
Animal

La viande de phoque présente-t-el des risques pour la santé?

Messages recommandés

La consommation de viande de phoque présente-t-ele des risques pour la santé? Rolling Eyes

La chasse au phoque est une activité pratiquée dans le golfe du Saint-Laurent et l’estuaire maritime, spécialement dans les secteurs des Îles-de-la-Madeleine et de la Côte-Nord. À ces endroits, les captures se limitent principalement à une espèce, le phoque du Groenland. En 2001, par exemple, 18 641 phoques du Groenland ont été capturés aux Îles-de-la-Madeleine, secteur où la chasse au phoque est la plus intensive, alors que sur la Côte-Nord, ce nombre s’élevait à 600. Le succès de ce type de chasse est notamment influencé par les conditions météorologiques, en particulier aux Îles-de-la-Madeleine, secteur où l’activité se pratique surtout sur la banquise.

Jusqu’à tout récemment, on ne disposait d’aucune donnée concernant la consommation de viande de phoque. Une étude réalisée auprès des chasseurs de ces deux régions a permis de rejoindre près de 50 % d’entre eux. Ceux-ci consommeraient près de 10 grammes de phoque par jour, dont une certaine quantité d’abats. De par leur situation géographique, les chasseurs de phoque ont également accès aux autres ressources marines telles que le poisson, les mollusques et les crustacés. Cette proximité naturelle se traduit par une consommation générale de produits de la mer environ sept fois plus élevée que celle de la population québécoise40.



La consommation de viande de phoque présente-t-elle des risques pour la santé?

Comme plusieurs mammifères marins, les phoques occupent un échelon supérieur dans la chaîne alimentaire. Ainsi, les concentrations de plusieurs contaminants persistants (ex. : BPC ou DDT) dans les tissus graisseux et le foie de ces animaux sont susceptibles d’être relativement élevées. L’analyse des données d’exposition à certains métaux lourds et aux organochlorés, recueillies auprès d’un certain nombre
de chasseurs de phoque, indique une relation entre la consommation d’abats et de chair et les concentrations d’organochlorés. Comparées aux données de BPC obtenues chez d’autres populations, les concentrations mesurées chez les chasseurs de phoque s’avèrent supérieures à celles des grands consommateurs de poisson pêché lors de la pêche blanche au Saguenay ainsi qu’à celles des populations des Grands Lacs, mais inférieures à celles des grands consommateurs de poisson de la région de Montréal. Aucun des chasseurs de phoque rencontrés ne présentait des teneurs en BPC et en mercure supérieures aux valeurs recommandées par les organismes de santé40.

Quels en sont les bénéfices?

Il est reconnu que la consommation des produits de la mer entraîne un apport en acides gras de type oméga-322. Les teneurs en acides gras observées chez les chasseurs de phoque, qui sont également de grands consommateurs de poisson, de mollusques et de crustacés, sont au moins trois fois plus élevées (6 %) que celles mesurées chez l’ensemble des Québécois (2 %). Ces teneurs se rapprochent d’ailleurs de celles observées chez les Inuits (8 %). Les préférences alimentaires pour certaines espèces de poisson riche en acides gras pourraient, entre autres, expliquer les niveaux observés40.



La chasse au phoque se pratique principalement dans le secteur
des Îles-de-la-Madeleine et de la Côte-Nord, les captures se limitant surtout à une espèce, le phoque du Groenland.

Valeur nutritive du foie de phoque du Groenland40

Un repas de 4 onces (113 grammes) de foie de phoque fournit plus de 100 % des apports quotidiens recommandés au Canada en vitamine A et D, en fer, en zinc et en sélénium, près de 90 % de l’apport recommandé en magnésium et 40 % de
celui en protéines. Une telle portion fournit également un peu plus de 60 % de l’apport recommandé en acides gras, soit l’acide eicosapentaénoïque (EPA) et l’acide docosahexaénoïque (DHA).

Quels sont les dangers associés à la chasse au phoque?

La chasse au phoque et la manipulation des prises sont des activités comportant un certain nombre de risques pour la santé et la sécurité des chasseurs. Ce sont les risques naturels qui constituent les dangers les plus souvent mentionnés par les chasseurs, en particulier les facteurs associés aux mouvements des glaces (vent, courants, marées, etc.).

Les problèmes de santé et de sécurité les plus fréquemment vécus par les chasseurs sont les nombreux « coups de soleil » qui affectent entre 25 % et 40 % d’entre eux, les chutes à l’eau dont sont victimes entre 20 % et 30 % des chasseurs, les maux de dos principalement dus au transport de lourdes charges dans des conditions difficiles, dont souffrent environ 15 % des chasseurs et les engelures qui touchent environ 10 % d’entre eux. Viennent ensuite les infections à la main (8 % des chasseurs), les morsures et griffures (6 %) et les accidents de transport (4 %)40.



La monoarthrite marine41

La « monoarthrite marine » (ou Seal Finger) est une zoonose qui s’acquiert à la suite de morsures ou lors de la manipulation de carcasses de divers mammifères marins porteurs du pathogène, en particulier le phoque. Le point d’entrée de l’agent infectieux dans l’épiderme est souvent une écorchure ou une coupure ; l’agent responsable de la « monoarthrite marine» n’a toutefois pas encore été isolé.

L’intensité de l’inflammation est variable mais peut provoquer le grossissement du doigt jusqu’à trois fois sa taille normale, accompagné d’élancements sévères et d’une raideur croissante des articulations à proximité du site d’infection. La guérison de la monoarthrite marine non traitée est lente, la résolution ne survenant généralement qu’après une période de 3 à 4 mois. De nos jours, la « monoarthrite marine» se traite bien avec un antibiotique, la tétracycline.


http://www.slv2000.qc.ca/bibliotheque/centre_docum/phase3/bilan_sante_humaine/consommation_ressources/chasse/phoque_f.htm

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...