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Caro18

Récolte commerciale d'oies blanches

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Récolte commerciale d'oies blanches MadMadMad

Il y a 10 ans, dans un contexte de surpopulation de l'oie blanche et de nécessité de réduire la population, je publiais un article, dans l'opinion du lecteur de différents médias, afin de m'opposer à la chasse printanière, alors avancée comme unique solution. En effet, cette chasse au printemps, soit à quelques semaines de la reproduction de ces animaux, m'apparaissait contre nature, gaspilleuse de ressources et d'une efficacité douteuse.


État de situation



Selon les derniers recensements, la population a augmenté de façon considérable, atteignant 1,4 millions d'individus, soit presque le double de ce que les scientifiques souhaitent maintenir. Ce nombre élevé d'oies fait craindre la détérioration des habitats, particulièrement nordiques, et pourrait provoquer une épidémie décimant la population. De plus, les oies colonisent de nouveaux milieux agricoles ici au sud et font de plus en plus de dégâts (1 M$ l'an passé). Finalement, la chasse printanière, malgré l'absence de limite d'abattage par chasseur, ce qui peut entraîner bien des abus, n'a pas donné les résultats escomptés (27 000 captures au printemps 2009).


Récolte commerciale


Je reviens donc avec ma proposition d'il y a 10 ans soit une chasse commerciale de l'oie à l'automne, soit juste après que les oies se soient reproduites et aient atteint, dans le cas des jeunes, la taille adulte. Ceci permettrait de maximiser la récolte de cette précieuse viande biologique qui pourrait atteindre quelques centaines de milliers d'individus.


La capture de masse des oies pourrait se faire dans des champs appâtés et à l'aide de filets projetés par «des canons», technique bien connue des biologistes. Le nombre d'oies abattus pourrait justifier l'installation d'un abattoir et d'une boucherie, peut-être mobile. En plus de la chair délicieuse des oies, il pourrait y avoir récupération du duvet et des plumes pour usage commercial dans les vêtements et les oreillers. De plus, les autres parties non comestibles telles les viscères, les pattes, les ailes et la tête pourraient être expédiés pour transformation utile.


Pensons à ce qu'on peut faire avec la chair de centaines de milliers d'oies congelée. Évidemment, ça pourrait être offert comme un mets de choix dans les restaurants des secteurs ou séjournent normalement les oies. Les oies pourraient aussi être vendues au grand public. Pour plusieurs, ça pourrait remplacer la dinde du temps des fêtes. On pourrait aussi se prendre à rêver et imaginer qu'on offre 25 000 oies à Moisson Québec pour la préparation de ses paniers de Noël aux démunis.


Concurrence avec les éleveurs et réglementation


Cette opération de récolte commerciale de l'oie des neiges entrerait en concurrence avec les quelques producteurs d'oies domestiques de la région. Evidemment, il faudrait trouver le moyen d'assurer leur survie et de les dédommager. Cependant, la grande rentabilité de l'opération fournirait amplement de ressource financière pour aider à des reconversions d'élevage ou d'autres types d'arrangement avec les producteurs d'oies domestiques.


La commercialisation de la viande de ce gibier sauvage nécessiterait un changement de réglementation par les gouvernements. Toutefois, la situation mérite qu'on s'y attarde, car il est impératif de réduire la population d'oies des neiges avec une méthode efficace et durable, puis permettant d'en tirer tous les bénéfices possibles.


Usage des revenus



Après le paiement des personnes qui seront engagés pour réaliser ce travail (création d'emploi) et des autres frais divers, l'usage des quelques millions de dollars qui resteront de cette opération constitue un beau problème à gérer.


Pascal Grenier, ingénieur forestier et biologiste

Québec

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http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/opinions/points-de-vue/200912/04/01-928011-recolte-commerciale-doies-blanches.php

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Pascal Grenier, ingénieur forestier et biologiste

On est «grayés» de biologistes au Québec!!!!!!!!!!!!! zutBoulet

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