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Nouvelle chronique de Martineau

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La semaine dernière, en Beauce, la propriétaire d'un élevage de boeufs a été accusée de cruauté envers les animaux.

Elle possédait un troupeau de 80 boeufs et les bêtes étaient laissées à elles-mêmes.

«Les boeufs n'avaient ni eau ni nourriture et ils avaient les pattes dans le fumier jusqu'aux genoux», a expliqué le porte-parole de la SQ.

Résultat : la dame est passible d'une amende maximale de 10 000 $ ou d'une peine de prison pouvant aller jusqu'à cinq ans.


DOUBLE STANDARD

Nos relations avec les animaux sont étranges.

Vous laissez des vaches patauger dans le fumier ? Vous risquez d'aller en prison.

Vous prenez des poulets, vous les entassez les uns sur les autres dans des bâtiments sans fenêtre, vous leur coupez le bec pour les empêcher de s'automutiler, vous les faites grossir artificiellement jusqu'à ce que leurs pattes fléchissent sous leur poids, vous les laissez mijoter dans leur merde jusqu'à ce qu'ils s'infectent, vous les plongez dans un bain électrifié, tête première, et vous les égorgez avec des couteaux automatiques ?

Pas de problème, on applaudit des deux mains ! Essayez d'y comprendre quelque chose...


LES YEUX GRANDS FERMÉS

Idem avec les chiens et les chats. Vous maltraitez un chien ? Non

seulement on vous enverra en taule, mais vous subirez l'opprobre populaire.

Mais si vous séparez un veau de sa mère, que vous l'enchaînez dans un enclos hyper étroit qui l'empêche de bouger, que vous le bourrez d'antibiotiques, que vous lui donnez de la moulée pauvre en fer pour que sa chair soit tendre, que vous le gardez dans l'obscurité, que vous l'affaiblissez et que vous l'égorgez, on saluera votre sens des affaires !

C'est comme si la loi stipulait qu'on pouvait massacrer certaines races d'êtres humains, mais pas d'autres !

Paul McCartney a raison : si les murs des abattoirs et des fermes industrielles étaient transparents, les gens arrêteraient de manger de la viande.

On ne veut pas savoir ce qui se passe dans ces endroits. On veut notre T-Bone, c'est tout.


DES USINES À VIANDE

On dit qu'il faut cesser de se promener en auto pour protéger la planète. Faux : il faut réduire notre consommation de viande.

Non seulement les bovidés sont-ils responsables de 20% des émissions totales de gaz à effet de serre (leurs flatulences polluent plus que votre auto), mais la production de viande mobilise 70% des terres arables. Il faut entre trois et neuf calories végétales pour produire une seule calorie animale.

Selon l'ONU, pour répondre à la demande, la production mondiale de viande devra doubler d'ici à 2050, passant de 229 à 465 millions de tonnes.

Pour nourrir tous ces gens, il faudra construire des usines à viande hyper performantes, des chaînes de montage géantes capables de transformer un poussin en poulet et un veau en boeuf dans un temps record.

Ce qui veut dire: encore plus d'hormones et d'additifs, et des conditions encore plus cruelles.

MON CADEAU

Savez-vous ce que j'aimerais vous donner, à Noël? Une copie du film Food Inc (Les alimenteurs). Ce documentaire sur l'industrie de la bouffe est disponible dans tous les clubs vidéo. On peut aussi le louer sur illico sur demande (poste 900).

Je vous encourage fortement à le regarder. En famille, si possible.

Il risque de changer votre vie...


Viande de chien - 23/12/09
http://www.infinit.net/infos/chroniques/richardmartineau/archives/2009/12/20091223-063928.html scratch

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allo hop !
Au Québec, «viande à chien» est une expression populaire, un peu comme celle utilisée en France «nom d'un chien»...

p.s: je trouve que Martineau en a quand-même beaucoup appris avec ses internautes végés Mr. Green

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Citation :
Au Québec, «viande à chien» est une expression populaire, un peu comme celle utilisée en France «nom d'un chien»...

Ah tiens, c'est curieux !

Pour en revenir à votre Martineau, il me semble effectivement qu'il a évolué ! (Bon, je lis pas toutes ces chroniques non plus !) Je crois bien qu'il avait encore soutenu la chasse aux phoques cette année, mais il me semble (si je ne me trompe pas de bonhomme geek ) moins frontalement que dans de précédentes chroniques. Je crois qu'il avait parlé des gens qui s'indignent de la façon dont sont tués les phoques mais se fichent de la façon dont sont tués les animaux d'élevage. Vous m'direz c'est l'argument que servent souvent les pro-viande/chasse etc, mais comme il a l'air de s'être mis à réfléchir pour de vrai à la question de l'élevage, cet argument ne sonnait plus tout à fait pareil.

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hihihihi c'est bien le même bonhomme geek
à la longue, s'il continue à réfléchir, il finira peut-être par faire le lien... idee

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