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Pour Alberto Bondolfi, l'animal n'est pas une personne

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Les animaux pourraient avoir leur avocat. Qu'est-ce que cela dit du rapport entre l'homme et l'animal? L'avis du professeur d'éthique Alberto Bondolfi.

Zurich est à ce jour le seul canton à avoir instauré un avocat des animaux. Les Suisses décideront le 7 mars s'ils veulent généraliser ce modèle à l'ensemble du pays. Ce débat pose la question de la place de l'animal dans notre société. Pour Alberto Bondolfi, professeur d'éthique à l'université de Genève et membre de la commission nationale d'éthique, l'animal est le miroir de notre société. Interview.

(...)


Pour Alberto Bondolfi, «l'animal n'est pas une personne» - 18/02/10
http://www.arcinfo.ch/journal/suisse/article/248095/pour_alberto_bondolfi_lanimal_nest_pas_une_personne.html

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Mais en tous cas, ce que je peux en dire de prime abord est que non, l'animal n'est pas une personne, -qui peut en douter d'ailleurs, mais que cela n'empêche pas pour autant de devoir lui accorder des droits.

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Depuis quelques années, les animaux ne sont plus des choses sur le plan
légal. Ils pourraient même avoir leurs avocats. N'assiste-t- on pas à une
confusion des genres?


Il est vrai que nous assistons à une anthropologisation de l'animal que l'on
traite de plus en plus à notre image. Il faut cependant relativiser l'effet
de cette évolution sur le droit. Je salue le fait que les animaux ne soient
plus considérés comme une chose mais cette affirmation a surtout une valeur
symbolique. L'animal n'est pas une personne et sa commercialisation n'est
pas remise en cause. L'introduction d'un avocat ne modifie pas cette donne.
On peut s'engager pour faire mieux respecter la loi sur la protection des
animaux sans que cela modifie le statut qualitatif de ces derniers.

A quoi attribuez-vous la tendance à l'humanisation de l'animal?

Elle est due non seulement au contexte social mais aussi à notre mauvaise
conscience. L'animal est entré dans un processus industriel. Pensez à
l'élevage des poules en batterie par exemple. C'est comme si l'on voulait
compenser cette évolution par un surcroît d'amour pour nos animaux
domestiques. On traite nos chiens et nos chats comme s'ils étaient une
prolongation de nos enfants, mais on n'a aucun scrupule à manger des poulets
qui sont le résultat d'un processus industriel.

Pour certaines personnes, l'animal est un compagnon plus proche que bien des
êtres humains.


Notre société permet un pluralisme des attitudes et des mentalités. L'Etat
doit en tenir compte en définissant le cadre légal. C'est un exercice
d'équilibrisme qui n'est pas toujours facile. En interdisant l'abattage
rituel pratiqué par les juifs et les musulmans, il a selon moi
insuffisamment tenu compte de la liberté de religion. Celle-ci doit primer
dans la mesure où le traitement infligé à l'animal n'est pas inutilement
cruel.

Où s'arrêtent les droits des animaux et où commencent ceux des hommes?

Je suis un anthropocentriste éclairé! A égalité de situation, c'est l'être
humain qui doit avoir le primat. Par contre, quand l'intérêt vital de
l'animal entre en conflit avec un intérêt secondaire de l'être humain, il
faut privilégier le premier. Je pense par exemple que les animaux élevés
pour leur fourrure ont un droit à la vie qui prime sur le plaisir de porter
un manteau de fourrure. On peut combattre le froid différemment. Il en va
autrement de la nutrition. Vivre sans viande ne va pas de soi.

Parce que c'est une négation de la nature humaine qui fait de nous des
omnivores?


Je crois que cet argument est discutable compte tenu de l'adaptabilité de
l'être humain. Etre végétarien ne pose pas de grands problèmes
nutritionnels. Par contre, le végétalisme qui rejette tous les aliments
d'origine animale, y compris les produits laitiers et les oufs, est plus
limite du point de vue médical. A mon avis, il faut maintenir une liberté de
choix. Le mouvement animaliste a des convictions que je respecte, mais il en
va du pluralisme de l'Etat démocratique. Mettre hors la loi toutes les
boucheries et nous contraindre à devenir végétarien, voire végétalien,
signifierait imposer une vue parmi d'autres.

On a introduit la notion de «dignité de la créature» dans la Constitution
fédérale. Qu'est-ce que cela signifie?


L'idée était de montrer que tout être vivant capable de souffrir est digne
de respect. C'est louable, mais j'estime que la Constitution n'était pas
l'endroit approprié pour introduire cette notion. Aucun juriste n'a été
capable de l'interpréter de façon vraiment concluante. Elle a surtout
entraîné beaucoup de confusion. Même les projets qui paraissent constituer
une marque de respect pour l'animal cachent un projet pour l'être humain.
Prenons l'exemple d'un animal domestique tué sur la route. Autrefois, le
propriétaire était indemnisé en fonction de la valeur marchande de l'animal.
Aujourd'hui on tient compte de sa valeur affective. C'est une indemnité
centrée sur l'être humain, pas sur l'animal.

Que voterez-vous le 7 mars?

Je penche pour le non. Dans le domaine de la recherche, l'avocat des
animaux existe déjà puisque aucune expérience ne peut avoir lieu sans l'aval d'une
commission d'éthique. Dans les autres domaines, il suffit d'appliquer la
législation sur la protection des animaux qui est l'une des plus strictes
d'Europe. J'aimerais par ailleurs que l'on s'inquiète davantage des droits
des humains les plus marginalisés. /CIM

BERNE CHRISTIANE IMSAND

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Citation :
Mais en tous cas, ce que je peux en dire de prime abord est que non, l'animal n'est pas une personne
,
Tout dépend. Si l'on entend par "personne" + ou - quelque chose comme un individu avec une personnalité unique, capable d'apporter des réponses personnelles à des problèmes qui se posent à lui dans son environnement et /ou de tisser des liens uniques avec d'autres individus s'il s'agit d'un animal (relativement) social, je crois qu'on peut dire que l'animal est une personne.
content

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flower
je n'aime pas trop le mot «personne» car il me semble que ça ne veut pas dire grand chose... Dans le fond, «personne» équivaut un peu à «rien». Je préfère le mot individu et j'inclus aussi dans ce mot, tous les animaux (avec l'homme), les poissons et même les insectes, car même si aucun n'est identique à l'autre, tous sont des êtres vivants, ils ont une conscience, une vie sociale, un rôle à jouer, etc. etc.

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J'aime bien "personne", j'aime bien "quelqu'un" aussi. Il me semble que la "personne" a une vie intérieure, des sentiments, des états d'âmes et que l'individu pourrait n'avoir (ou être censé n'avoir) que des sensations physiques. S'il existe quand même des gens qui arrivent à voir des animaux en tant qu'individus, presque tout le monde répugne à accepter qu'ils soient des personnes.

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ça me fait penser à l'excellent documentaire «Chickens are people too» .. Tiens, je préfère encore le mot «people» à celui de «personne»
Mr. Green

j'ai oublié de préciser hop, que ça n'est pas que je ne trouve pas normal qu'on désigne un animal comme étant une personne, mais que c'est uniquement le mot personne que je n'aime pas autant pour un animal humain que pour un autre
vachemonkeyeatpigcatalbinoqueengeek

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Effectivement, j'avais pas compris.
Parfois on a des antipathies pour des mots...

Citation :
Tiens, je préfère encore le mot «people» à celui de «personne»

Oui, "beautiful people" va bien aux animaux content

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