animo-aequoanimo 0 Posté(e) le 15 octobre 2010 Traitée de charlatan par certains mais applaudie par beaucoup, une photographe de New York est au centre de l'attention avec un hamburger McDonald et son paquet de frites, fossilisés et apparemment indestructibles, que son objectif fixe depuis six mois."Tout a commencé par un pari: j'avais vu sur internet qu'une enseignante gardait un plat de ce genre depuis 12 ans et le montrait à ses élèves. Un ami m'a dit que j'étais crédule, alors le 10 avril dernier j'ai acheté ce hamburger et depuis je le photographie", raconte Sally Davies, peintre et photographe canadienne qui vit depuis une vingtaine d'années à Manhattan.Dans son appartement encombré de toiles et de photos, l'assiette avec le désormais célèbre hamburger et son paquet de frites à l'enseigne de la chaîne de restauration rapide trônent sur une table. Les journalistes se succèdent pour interviewer la photographe et voir l'étonnant aliment.Le caniche Charlie et le shitzu Suki, eux, sont totalement indifférents, s'approchent parfois de la table et repartent.Devenues comme fossilisées, très légèrement rétrécies mais gardant la même couleur qu'au premier jour, sans tâche de moisissure ou de pourriture, la viande et les frites émettent un son sec quand on s'en sert pour marteler la table."L'odeur n'a duré qu'un jour. Depuis le 11 avril, plus rien ne se passe, et c'est devenu comme du plastique dur", raconte la photographe, qui est végétarienne depuis 35 ans mais dit ne pas avoir eu, au départ du moins, de but militant dans cette affaire.Après avoir diffusé sur les sites Flickr et Facebook les photos qu'elle prenait d'abord tous les jours, puis toutes les semaines, désormais toutes les deux semaines, Sally a commencé à recevoir des dizaines, puis des centaines de messages."Certains m'insultent, me traitent de charlatan, me disent que les frites ne sont pas exactement dans la même position chaque fois, mais la plupart des commentaires sont élogieux, les gens sont effrayés et se demandent vraiment ce qu'ils mangent", dit-elle. "Et je ne vois pas l'intérêt que j'aurais eu à monter un faux reportage, qui aurait nui à ma carrière", ajoute-t-elle. "Les soupçonneux n'ont qu'à faire la même expérience".Interrogés par l'AFP, des responsables de McDonald ont refusé toute interview mais ont publié un communiqué soulignant que les repas étaient préparés "sans agents de conservation, avec du sel, du poivre, et rien d'autre"."Il est impossible de donner une explication détaillée (du phénomène) sans savoir dans quelles conditions ces aliments ont été conservés, les bactéries et la moisissure n'apparaissent que dans certaines circonstances", conclut McDonald."Je ne suis pas scientifique, mais j'ai reçu des centaines de messages qui m'expliquent ce qui est à l'intérieur (du sandwich): beaucoup de sel, beaucoup de matière grasse, comme pour la préservation des aliments avant l'invention du réfrigérateur. Mais c'est très mauvais pour la santé de toute façon", ajoute-t-elle.La laborantine accidentelle ne se fait pas d'illusion sur l'impact de son expérience: "les McDonald et autres chaînes de restauration rapide ne vont pas disparaître pour autant, les gens vont continuer à y aller, ils sont trop habitués". Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites