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Animal

La DINDE décolle, mais dans quelles conditions !

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La dinde décolle, mais dans quelles conditions !

Emission du mardi 14 décembre 2010



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Chez Marc-André Bory, les dindes vont bientôt partir à l’abattoir. Et voilà comment cela se passe : « Au départ on les charge la nuit parce que la nuit elles sont plus tranquilles. Et puis on est une équipe de sept, huit personnes et on les charge dans des caisses. Elles sont cinq par caisse, après il y a le transport par camion. »

En route vers l'abattoire. Des images qui choquent [DR] Nous nous sommes rendus à Paris. Brigitte Gothière est l’une des porte-parole de L214, une association française de protection animale. L214 tire son nom de l’article de la loi française qui décrète que les animaux sont des êtres sensibles.


Parce que la France est le deuxième producteur mondial de viande de dinde après les Etats-Unis, nous avons demandé à plusieurs grands producteurs français de pouvoir filmer leur exploitation. Tous ont refusé en invoquant des raisons sanitaires.

L’association L214 a réussi à s’introduire dans un élevage breton pour y filmer un départ à l’abattoir. Et les images qu’ils ont ramenées passent mal auprès des défenseurs des animaux.
Selon Brigitte Gothière : « On les a perçues comme violentes, comme chaque fois que l’on peut filmer, c’est-à-dire de voir tous ces animaux qui sont enfermés, qui sont complètement déboussolés finalement, que l’on entasse dans des caisses pour les transporter et on sait que leur destination c’est l’abattoir. Donc à chaque fois, on a notre travail d’enquêteurs qui consiste justement à pouvoir ouvrir des fenêtres sur ces élevages. Mais à chaque fois on sort frustrés en même temps en se disant que ces animaux-là, on peut rien faire pour eux finalement. »
En Bretagne, on entasse 15'000 bêtes dans un seul élevage. Les dindes sont enfermées 24 heures sur 24, pendant tout leur séjour. Certaines deviennent agressives. Pour éviter les blessures, l’éleveur pratique le débecquage. Un procédé interdit en Suisse.
Brigitte Gothière est outrée par cette pratique : « On l’appelle maintenant courtoisement épointage. On supprime une partie du bec. Je pense que l’on est allé très loin dans ce que l’on fait subir aux animaux pour pouvoir les manger ensuite. »

Des conditions d'élevage contestables [DR] Il y a pire encore. La section allemande de l’organisation de défense des animaux PETA s’est introduite nuitamment dans une halle géante située en Basse-Saxe. Elle a ramené de son expédition des images saisissantes des conditions de vie, si l’on ose dire, dans cet élevage allemand.
Les animaux y sont tellement entassés que certains meurent étouffés ou des suites de blessures ; d’autres souffrent de handicaps.
Stefan Bröckling, de PETA Allemagne, qui s’est introduit dans la halle, fait une description saisissante de ce qu’il voit : « Ces dindes mortes sont stockées ici illégalement. Elles devraient être placées dans un local séparé.
Il n'y a également pas de mesures d'hygiène appropriées. Il n'y a pas de place où enfiler ses bottes à l'abri et les moyens de désinfection manquent.
Maintenant, nous allons nous rendre dans l'élevage où les animaux vivants sont détenus.
Ce que vous voyez là, c’est l’endroit où les animaux vivent jusqu'à 20 semaines, voire plus, dans leurs propres excréments. Ceux-ci ne sont pas évacués durant toute la phase d'engraissement. On ne fait que rajouter du foin.
Les animaux ont des problèmes moteurs. Car leur viande grandit plus vite que leur système osseux. La viande prend également plus de place que les organes et se développe plus rapidement.
Cela explique pourquoi les dindes ont des faiblesses musculaires aux jambes et des problèmes cardiaques.
Et puis tous les animaux ont des becs écourtés pour qu'ils ne se fassent pas de mal entre eux. Ce qui veut dire que l’on a amputé une partie du corps des dindes de cette ferme pour qu'elles s'adaptent au système d'élevage.
Ce n'est donc pas le système qui s'adapte aux animaux, mais eux qui s'adaptent au système. »
Si la viande de dinde que nous mangeons est massivement importée, tous les élevages de Bretagne ou de Basse-Saxe ne ressemblent pas à ces mouroirs, heureusement ! D’ailleurs, la France produit moins de viande de dinde, entre autres parce que la production allemande, elle, augmente et que l’Allemagne importe de plus en plus du Brésil !

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http://www.tsr.ch/emissions/abe/alimentation/2646704-la-dinde-decolle-mais-dans-quelles-conditions.html

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