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Les lamas pour soigner la C difficile

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La C difficile, une infection tenace dont peinent à se débarrasser de nombreux hôpitaux d'Amérique du Nord, pourrait être éradiqué grâce aux anticorps des lamas, selon une nouvelle étude.

Le clostridium difficile, une bactérie causant souvent des diarrhées d'origine infectieuse, affecte particulièrement les patients ayant reçu des antibiotiques pour soigner une infection.

Les antibiotiques entraînent une diminution des bactéries utiles logées dans l'intestin, et ouvrent ainsi la porte à la C difficile. Cette bactérie, qui résiste à la plupart des antibiotiques, a notamment la caractéristique de se multiplier de façon incontrôlable.

Une récente étude de l'Université de Calgary et du Conseil national de recherches à Ottawa suggère toutefois que les anticorps du lama, dont la structure est plus simple que celle des humains, pourraient combattre la C difficile.

Le docteur Glen Armstrong, du département de médecine de l'Université de Calgary, a rappelé que les antibiotiques actuels ont perdu leur efficacité contre la C difficile.

Il a aussi souligné que les trouvailles de cette nouvelle recherche, publiée vendredi dans la version imprimée du Journal of Biological Chemistry, sont prometteuses. Selon lui, cet anticorps pourrait s'avérer une solution des plus utiles dans les soins pour combattre la C difficile.

Il est pratiquement impossible de déloger cette bactérie des hôpitaux, a soutenu pour sa part le docteur Kenneth Ng, professeur associé à l'Université de Calgary. Il a ajouté que la C difficile affectait entre cinq et dix pour cent des patients recevant des antibiotiques à l'hôpital.

Les chercheurs tentent de déterminer de quelle façon les protéines toxiques produites par la C difficile s'attaquent aux cellules de l'intestin, a fait savoir le docteur Ng. Les anticorps du lama pourraient contrecarrer l'activité des toxines.

Le médecin a spécifié qu'il était trop tôt pour dire si cette trouvaille sera utilisée par le corps médical pour soigner la maladie.
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