Barcelone s'apprête à faire ses adieux à la corrida

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Un peu plus d'un an après l'adoption d'une loi interdisant la corrida en Catalogne, la dernière arène de Barcelone encore en activité s'apprête à jouer ses derniers combats à guichet fermé avant de tirer un trait sur cette tradition de plus de 600 ans.

Pour cet ultime rendez-vous, La Monumental accueille trois matadors de renom, dont le légendaire José Tomas, 36 ans. Juan Mora, 48 ans, sera le premier à faire son entrée dans l'arène, et le Catalan Serafin Marin, 28 ans, portera l'estocade au dernier des six taureaux d'une demi-tonne qui auront été mis à mort au terme du spectacle.

« Cela me fait mal. On m'a enlevé tout mon passé et une partie de mon avenir. On m'a interdit d'exercer ma profession », a confié le jeune torrero qui a mené une lutte acharnée ces dernières années pour la survie de la corrida dans sa région. « Je vais devenir un clandestin de la tauromachie sur mes terres. Je devrai émigrer hors de Catalogne, ils me rejettent », a-t-il ajouté.

Les afficionados ont bataillé pour avoir l'une des 18 000 places. Les billets, qui se vendaient entre 24 et 135 euros, se sont écoulés en quelques minutes, et certaines entrées se sont vendues 500 euros sur le marché noir.

Mais l'engouement que suscite cet événement historique ne reflète en rien la situation de la tauromachie en Catalogne, qui commençait à perdre de son attrait. Ces dernières années, la fréquentation a baissé de près de 30 %, et seuls les toreros les plus populaires faisaient encore déplacer les foules.

La tradition est toutefois encore bien vivante sur tout le reste du territoire espagnol, sauf aux îles Canaries où la pratique que certains considèrent comme un art est interdite depuis 1991.Après sept mois d'âpres débats entre partisans et opposants, les députés catalans ont approuvé le 28 juillet 2011 l'interdiction de la corrida, par 68 voix pour et 55 contre.

L'argumentaire des défenseurs des animaux qui s'indignaient que l'on puisse jouir du supplice d'un taureau a convaincu le Parlement. Des nationalistes catalans y ont aussi vu une occasion de se démarquer du reste de l'Espagne.

La nouvelle loi est contestée par les lobbyistes qui soutiennent que la souffrance dans les abattoirs est bien pire que le sort réservé à ces animaux élevés et choyés en pleine nature avant d'être menés dans les arènes. (= )

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Citation :

La nouvelle loi est contestée par les lobbyistes qui soutiennent que la souffrance dans les abattoirs est bien pire que le sort réservé à ces animaux élevés et choyés en pleine nature avant d'être menés dans les arènes. (= Shit )

Cet argument plaide (involontairement j'imagine ) en faveur de la fermeture des abattoirs, mais pas en faveur du maintien des corridas.

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Oui, c'est bien pour dire ! Si la question avait été sur les abattoirs, leur argument serait devenu que les corridas ne sont pas mieux ou que de porter des souliers en cuir n'est pas mieux.