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Les animaux sont les plus pollueurs en Nouvelle-Zélande

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Les 35 millions de moutons et 8 millions de vaches néo-zélandaises sont responsables de 50% des émissions de gaz a effet de serre dans le pays ! Pour réduire ce taux, les scientifiques ont pour idée de purifier les gaz des moutons en supprimant génétiquement le méthane qui émane des bêtes.

Le taux de pollution principal en Nouvelle-Zélande ne vient pas de la circulation des véhicules, mais bien des vertes prairies, lieux de vie de millions d'animaux. Les plus pollueurs sont les moutons, pas moins de 35 millions de ces animaux rejettent ainsi du méthane dans l'air suite à leurs flatulences. Des scientifiques se penchent donc sur le problème. Dans un premier temps, ils ont enfermé pendant 48 heures des animaux un par un afin de mesurer la fréquence et le contenu de leurs rejets. De là un constat, certaines races polluaient plus que d'autres.

Les progrès scientifiques ont donné des idées aux chercheurs : "Le regain d'attention portée au changement climatique et les nouvelles technologies nous permettent d'espérer accomplir ce qui était impossible avant" précise Peter Janssen du centre de recherche sur les gaz à effet de serre d'origine agricole. Avec l'aide de la génétique, un vaccin va être créé afin de supprimer toute création de méthane (CH4) lors de flatulence. Toutefois, nuance La Dépêche, cela pourrait prendre une quinzaine d'années avant qu'il ne voit le jour.

"Nous pouvons maintenant identifier ces organismes et les ibler spécifiquement pour travailler sur des vaccins à partir de molécules inhibitrices qui s'attaquent uniquement aux microbes producteurs de méthane". La Nouvelle-Zélande ne plaisante pas avec l'écologie et n'hésite pas à investir des sommes importantes dans les programmes de réduction des émissions polluantes d'origine agricole. 30,8 millions d'euros ont été investis , "probablement le plus vaste au monde" affirme Peter Janssen.

Il y a quelques années, en 2003, une taxe avait été créée, mais face à la grogne des agriculteurs celle-ci avait été supprimée. "Même le grand public n'avait pas compris. En Nouvelle-Zélande, il est probablement juste de dire que nous sommes sceptiques à l'égard du changement climatique" déclare Rick Pridmore, de la fédération néo-zélandaise des producteurs de lait. "Mais ça a changé au cours des cinq dernières années, je pense que les agriculteurs sont maintenant sur la même longueur d'onde".

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