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Viande chevaline au Canada

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par Claudette Samson

Peu de Canadiens le savent, mais le Canada est le deuxième exportateur en importance de viande de cheval, et ce, bien qu'il s'en mange très peu ici.

L'élan à ce commerce a été donné lorsque les États-Unis ont interdit en 2007 l'abattage de chevaux destiné à la consommation humaine, en réponse aux pressions d'activistes. Dès lors, le Canada et le Mexique ont pris le relais, le Canada devenant le deuxième exportateur après l'Argentine. Quelque 89 000 chevaux ont ainsi été abattus au Canada en 2011, contre 50 000 en 2006. Le pic s'est situé en 2008 avec 113 000.

Selon le ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec, tout le cheval vendu dans les épiceries et boucheries québécoises provient de l'Amérique du Nord.

Viande Richelieu, près de Saint-Hyacinthe, est la principale usine d'abattage et de découpe de cheval au Québec. Elle possède une autre usine en Alberta, qui exporte toute sa production, et une installation en France, directement sur le site de l'aéroport Paris-Charles-de-Gaulle, d'où elle réceptionne et distribue dans toute l'Europe les produits importés quotidiennement du Canada par avion, peut-on lire sur le site de la compagnie.


Selon le directeur des ventes de Viande Richelieu François Bouvry, les animaux de l'usine québécoise proviennent principalement du nord-est des États-Unis et des provinces de l'Atlantique.

Des chevaux traçables

Compte tenu des exigences fédérales en matière de traçabilité, il affirme que l'origine de chacun d'eux peut être retracée jusqu'au propriétaire, ce qui n'est pas nécessairement le cas pour ceux acheminés au Mexique, dit-il.

Viande Richelieu a déjà été prise à partie par une association de protection animale pour ses pratiques. M. Bouvry se défend en assurant que dans toutes les formes d'abattage, les méthodes se sont améliorées depuis quelques années; il précise aussi qu'une caméra est maintenant installée en permanence sur le bureau du vétérinaire.

La fin de l'abattage de chevaux destinés à la consommation humaine aux États-Unis n'aurait par ailleurs pas permis d'améliorer la condition des bêtes. Il y a eu en 2010 autant de chevaux américains destinés à l'alimentation qui ont été abattus qu'en 2006. La différence est que les bêtes voyagent beaucoup plus longtemps pour se rendre aux abattoirs canadiens ou mexicains, ce qui affecte leur bien-être. Il y a eu également plus de cas de maltraitance et d'abandon de la part des propriétaires, l'arrêt de l'abattage ayant entraîné une baisse des prix.

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