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SAUVETAGE CANIN A VAL-DES-MONTS

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Un groupe de citoyens a libéré, hier, sans l'autorisation du propriétaire, des chiens qui étaient confinés dans un temple bouddhiste insalubre, à Val-des-Monts. La Société pour la prévention de la cruauté envers les animaux (SPCA) de l'Outaouais, qui a accueilli les chiens, ne cautionne pas ce genre d'actions. Les autorités indiquent même que la générosité des bons samaritains pourrait se retourner contre eux.

L'un des membres du groupe, Audrey Lapointe, rapporte que c'est son frère qui a fait la découverte samedi, alors qu'il effectuait une balade à proximité du temple bouddhiste Pho Da Son, situé au 11, chemin Katimavik, à Val-des-Monts.

Une personne, qui s'occupait des chiens, lui a alors demandé s'il en voulait un, parce qu'il y en avait trop à l'intérieur de l'édifice.

En voyant l'état des lieux où la vingtaine de chiens étaient gardés, il a prévenu sa soeur, ainsi que d'autres amoureux des animaux. Une dizaine de personnes, qui sont abonnées à la page Facebook La meute de l'Outaouais, sont revenues le lendemain, vers midi, pour voir si des animaux étaient en danger.

« Quand on est arrivés sur les lieux, l'odeur, c'était... Si vous aimez les animaux, vous seriez sortis de là en pleurant. Ça faisait pitié. Les animaux étaient dans leurs excréments et leur urine », décrit Audrey Lapointe.

Elle soutient qu'il y avait des serviettes absorbantes au sol et que ces dernières étaient pleines de déjections canines. Elle affirme aussi que l'aspect de certains animaux était repoussant.

Jugeant que la sécurité des chiens pouvait être menacée dans ce refuge improvisé, les membres du groupe ont décidé d'intervenir, en les amenant à la SPCA.

Audrey Lapointe soutient qu'une employée de l'organisme avait donné l'autorisation au groupe de venir avec les animaux.

La directrice adjointe de la SPCA, Karine Dunnigan, conteste cette version des faits et parle d'un malentendu. Selon elle, aucun accord n'a été donné, d'autant que des démarches avaient été entamées au préalable par l'organisme.

Une visite des lieux au cours des jours précédents avait permis de constater des problèmes de luminosité, de ventilation et d'insalubrité, mais rien qui ne justifiait une évacuation d'urgence. En outre, les chiens sont en bonne santé.

Selon Mme Dunnigan, il faut que la santé des animaux soit menacée pour intervenir de la sorte et il y a des procédures à suivre.

« On parle d'un animal excessivement malade, d'une respiration très lente, d'une mort imminente. Ou, on serait arrivés et la moitié des chiens aurait été des cadavres, des trucs comme cela. À ce moment-là, on a la permission de saisir, mais on doit quand même avoir un mandat de perquisition [de la part d'un] juge », précise-t-elle.

« Si la SPCA jugeait qu'il n'y avait pas lieu [d'intervenir], il va falloir qu'elle revoie sa politique. [...] Ça ne tient pas la route », rétorque Audrey Lapointe, qui maintient qu'elle agirait exactement de la même façon si cela était à refaire.

La SPCA a précisé à Radio-Canada qu'elle souhaitait travailler avec le propriétaire des chiens pour corriger la situation, plutôt que de lui prendre les animaux.

Celui-ci serait actuellement à l'extérieur du pays. Ce sont des bénévoles qui s'occupaient des animaux, en attendant son retour.

Selon la police de la MRC des Collines, le propriétaire aurait le droit de porter plainte, notamment pour vol, s'il le décidait.

La SPCA rappelle pour sa part l'importance d'entrer en contact les autorités compétentes et de leur faire confiance, au lieu d'intervenir de son propre chef.

Pour le moment, les chiens sont gardés dans les locaux de l'organisme, à Gatineau. Les animaux ne sont pas disponibles pour l'adoption tant que le propriétaire n'aura pas été rencontré. Rien n'empêche que les chiens lui soient rendus.

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