Le Berger Blanc.

[Clouso 0]

milou a écrit:

Clouso, je sais que plusieurs personnes se débarassent de leurs animaux en leur tirant une balle dans la tête. Ceux-là, ils n'ont même pas besoin des services d'une fourrière. Les autres, les citadins, pas habitués à cotoyer la mort, mais qui veulent avoir un tit animal le temps que ça leur convient... ceux-là, si on rend l'euthanasie de débarras plus difficilement accessible, tu ne crois pas que ça changerait le courant ? Si on resserrait les critères d'abandon... .

Oui pour resserrer les critères d'abandon.
Mais je crois que le premier critère à serrer et resserrer c'est celui de l'adoption.
L'Adoption est tellement facile et sans responsabilité que ça ouvre la porte à tous ces abandons.

Si au moins on exigeait la stérilisation lors d'une adoption ( tiré d'un document de la SPCA):

Stérilisation:
Au strict minimum, exiger la stérilisation de tous les animaux qui sortent des refuges et fourrières, prix des licences différentielles selon que l’animal est stérilisé ou non, programmes de stérilisation subventionnées par les villes pour les personnes à faible revenus (Calgary/Regina/Toronto/Vancouver), réglementation incitant ou imposant la stérilisation.

Les études montrent que les programmes de stérilisation subventionnés par les villes ou les États permettent de réduire le nombre d’animaux mis en fourrière, de réduire les taux d’euthanasie et résultent en une gestion plus économique et éthique de l’argent des contribuables à long terme.

J'ai bien des problèmes avec le fait qu'une personne ne peut assister à l'euthanasie de son propre animal.
Laisser son animal en détresse dans des mains étrangères après toutes ses années de loyauté.
Mais il peuve assister à la mort d'un de leur proche part contre.

Clouso.

[milou02 0]

Je suis en train de me rendre compte que la SPCA de Val-d'Or, malgré bien des difficultés, font tout de même une bonne partie du boulot. Ils stérilisent le plus d'animaux possible, ont un prix différent pour les médailles selon que notre animal est stérilisé ou non, envoie des chiens à Toronto de temps en temps... Je trouve toujours qu'ils pourraient en faire plus par contre. Mais pour eux, j'imagine que c'est difficile d'être trop sélectif sur le choix des adoptants, car ils veulent tellement que leurs animaux soient adoptés plutôt que d'être euthanasiés. Et ils fonctionnent encore à la chambre à gaz. Il n'y a pas de vet disponible pour faire les euthanasies, ils en font encore beaucoup (à la demande des clients bien souvent), et il n'y a même pas assez de vet en ville pour soigner nos animaux. À tout bout de champs, il faut prendre rendez-vous à l'extérieur dans d'autres cliniques pour les urgences.

[bk53 0]

Je suis très d'accord avec Maya, Clouso et bien d'autres.
On sent qu'il y a un malaise profond, quelque chose qui va plus loin que la découverte des manières de faire du BB.

C'est Pâques, et j'ai le goût de lancer une parole de Jésus: que celui qui est sans faute lance la première pierre (à l'époque sur la femme adultère qui devait, selon la loi, être lapidée).
En même temps que nous poussons ce grand cri de révolte, ne ressentons-nous pas également une émotion de soulagement, celui d'avoir trouvé quelqu'un sur qui lancer des roches, quelqu'un qui représente tous ceux qui causent du tort aux animaux ? Moi je le sens là le malaise profond.

C'est toi, Dauphine, je crois, tu as dit faut arrêter de pleurer et passer à l'action et je suis d'accord avec ça.
Il est certain, manifester pour la fermeture du BB, est une action, pointer les gouvernements avec des pétitions pourqu'ils changent la législation en faveur des animaux en est une autre.

Et c'est là qu'on perd monsieur et madame tout-le-monde qui abandonnent leur chien parce qu'en fin de compte, il perd bien trop de poil, ça n'a pas d'allure, qui abandonnent leur chat parce qu'il a des puces, parce qu'il brise le mobilier avec les griffes, parce que la stérilisation coûte trop cher, parce qu'ils déménagent, parce qu'ils n'ont pas le temps etc.
Ils ne se sentent pas concernés, en fait, moins ils sont conscients de la responsabilité qu'entraîne la garde d'un animal, moins ils sentent concernés, je dirais même plus: ils ne pensent même pas à ça, pas une minute.
Ils n'ont pas la moindre idée des besoins de leur animal.

Oui, ce que pratique le BB, c'est atroce et inadmissible et condamnable. Oui, des actions doivent être entreprises contre eux... Et après ? On attend un autre scandale ?

Je pense que tout le système de la garde d'animaux doit être révisé, de la naissance à la mort (des animaux).

Lorsque j'ai adopté un de mes chat de chez ACSA, refuge pour chat, j'avais un questionnaire d'au moins 2 pages sinon plus à remplir + une entrevue, pourquoi je voulais adopter, je m'engageais à la faire stériliser etc.
Et ça devrait être comme ça partout, des entrevues, des questionnaires pour évaluer la personne qui cherche à avoir un animal domestique, ses motivations, ses connaissances, ses ressources.

Aucune vente d'animaux dans les animaleries, seulement des élevages soumis à des règlementations strictes, une éthique sévère. Nous pouvons nous permettre d'avoir une chute des naissances chez les chiens et les chats de toutes les races puisque nous en tuons des milliers par année, il vaudrait mieux que ces milliers, au départ, ne soient pas nés !!!

Et peut-être un jour, à force de réglementer tout ça, notre société aura compris ce qu'est le respect de la vie, le respect de toute vie, qu'elle soit humaine ou animale.

[evejamie 0]

Et moi je trouve que dans la multitude de solution, on crée un nouveau problème.

On veut que les gens adoptent. On veut qu'au lieu qu'ils aillent à l'animalerie, ou chez le voisin, ils pensent à aller adopter en refuge/fourrière parce qu'ils y en a plein qui attendent après une famille...

MAIS...

On demande des sélections d'adoption plus sévère... Ce qui fait que, justement, si monsieur et madame tout le monde veulent un chien, qu'ils savent à quoi s'en tenir, y'en a bien gros qui vont virer de bord et aller prendre le chiot du voisin, parce que justement, c'est pas compliqué.

Imaginer moi, si j'avais pas d'animaux, et je décide d'adopter un chat. J'arrive au refuge avec un questionnaire de deux pages...j'imagine que comme critère de sélection, après deux pages, c'est pas seulement pour savoir si tu sais ce qu'est un chat et ses besoins. Ils veulent ta situation familiale, ton budget, ta stabilité. Y'a pas un refuge qui me laisserait adopter un chat. Mère célibataire de trois enfants, sans emplois en ce moment, et locataire. Et BANG les préjugés...J'aurais pas le temps, pas l'argent, pas la stabilité, déménagement un jour ou l'autre en vue, risque de nouveau conjoint ou enfant du nouveau conjoint allergique. Pourtant...mes animaux mangent à leur faim, sont traité pour les vers et les puces et STÉRILISÉ. Et dans mes critères de sélection non négociable pour un futur compagnon de vie, il y a '' animaux chez moi et seront toujours là''.

Justement, sur le forum, il y a deux ans, j'avais une personne prête à adopter un berger australien dans un refuge... après deux mois de ''mais'' et de ''si'' de la part du refuge, ben à s'est tanné et pour cause! Parce que la madame du refuge était pas sure? Moi je l'étais pourtant de cette famille. C'est dommage

Il faut attaquer un problème à la fois. Jamais on va réussir à faire changer et les lois, et la façon d'adopter, et le contrôle animal. Déjà, obliger les gens à détenir un permis, qui viendrait avec un cours de base de dressage, la stérilisation obligtoire et une micropuce, ça règlerais bien des choses... Sauf que, si tout les chiens sont micropucés, on n'a plus besoin de licence...donc une grosse part de revenu qui baisse pour les fourrières, parce que la ville, elle, jamais elle va débloquer un budget pour compenser pour les licences. Faut pas se mettre la tête dans le sable.

Apportez des solutions, mais faut être réaliste. Faut penser au conséquences qui en suivent. Si tout le monde doit passer une entrevue pour adopter un chien ou un chat, ben les animaux vont continuer à se faire acheter en animalerie ou sur Lespacs parce que c'est moins compliquer. Et franchement, étaler ma vie personnel à quelqu'un pour adopter un chat...je m'en passerais aussi. Enlever le contrôle animal c'est impensable. Les fourrières sont indispensable. Ben oui, y'a des euthanasies, mais je vous jure qu'il y a des jours où je me suis dit '' On vient de lui rendre un sacré service à lui ( parlant d'un chat ou d'un chien). Oui c'est triste, mais c'est pas la faute des fourrières. C'est l'irresponsabilité humaine. Et oui en refuge, ils n'euthanasies pas, mais eux, ils ne sont pas obligés de prendre un chien errant dans leur locaux. Alors qu'une fourrière doit toujours avoir de la place disponible pour accueillir les animaux abandonné/errant/ perdus/blesser/maltraiter ou laisser à lui même dans un appartement. C'est pas un choix, c'est une obligation. J'imagine bien la tête de la personne qui appelle à la fourrière parce qu'elle a trouver un chien errant en pleine hiver et que la fourrière lui réponds, ben garder le jusqu'à ce qu'on est une place parce que là, on est plein.

Par contre, le Berger Blanc, C'est une horreur, la honte. C'est des endroits comme ça qui ont donné mauvaise réputation à d'autre fourrière qui faisait tout en sont pouvoir pour aider les animaux, dans la mesure du possible.

Et pour gérer les mauvaises fourrières , faudrait d'abord avoir plus d'inspecteur...21 au Québec qu'ils disent? Comment voulez vous que 21 inspecteur arrivent à tout contrôler?

Sensibilisation. les choses bougent peu à peu, changent peu à peu. Un pas à la fois et pas assez rapidement, mais faut continuer à sensibiliser, mais sans mettre des barrières partout au départ. Sinon on avance à rien. Avec le temps, les nouvelles lois suivront la nouvelle vague, les gens plus ouverts et plus sensibiliser voudront encore plus de changement et peu à peu, toute les phases qui entourent l'abandon, la surpopulation, l'adoption ou l'achat changeront.

Mais, une étape à la fois.