SylvieT 0 Posté(e) le 29 janvier 2012 L'épilepsie est un syndrôme se traduisant par la succession de crises convulsives.Les convulsions sont le plus souvent des crises généralisées soudaines associant des signes cliniques multiples et impressionnants tels que la chute du chien, le pédalage, la salivation, la miction et la défécation.Les convulsions sont les signes cliniques les plus souvent rencontrés lors d'atteintes neurologiques (12% des signes cliniques neurologiques rapportés). Les convulsions peuvent avoir des origines très variées.Les convulsions sont des troubles neurologiques causés par l’activité simultanée et non contrôlée d’un nombre plus ou moins important de cellules cérébrales. Elles apparaissent sous forme de crises soudaines et intermittentes associant à des degrés variables des mouvements involontaires et désordonnés (tremblements, pédalages), des émissions de selles ou d'urine et une altération ou une perte totale de la conscience. En fonction de la localisation et du rôle des cellules cérébrales touchées, on observe des crises ayant des manifestations cliniques différentes. L’origine de ces crises est variable ; elles sont engendrées par toute situation de dysfonctionnement neuronal.Cependant l’observation d’une crise chez votre chien ne signifie pas nécessairement qu’il est épileptique. L'épilepsie se définit par la répétition de crises convulsives qui se manifestent plus ou moins fréquemment et plus ou moins longtemps dans la vie de votre animal.L’épilepsie primaire, aussi appelée épilepsie idiopathique et anciennement appelée épilepsie essentielle, se caractérise par des crises convulsives récidivantes concernant des patients sans lésion décelable de l’encéphale ni désordre métabolique et sans trouble clinique entre les crise.On l’oppose à l’épilepsie secondaire qui résulte de lésions dans l’encephale comme une tumeur, une malformation, une séquelle de trauma ou encore de processus inflammatoires, et à l'épilepsie réactionnelle qui résulte de troubles métaboliques.Signes cliniques :Qu'est-ce qu'une crise ?Une crise convulsive correspond à l'ensemble des manifestations cliniques de survenue brutale et imprévue, liées au dysfonctionnement d'un groupe ou de l'ensemble des neurones du cortex cérébral.Ces crises peuvent avoir lieu dans différentes régions du cerveau et se traduisent alors par diverses expressions cliniques. En fonction de la localisation et du rôle des cellules cérébrales touchées, on observe des crises ayant des manifestations cliniques différentes.La fréquence des crises est très variable d'un chien à l'autre : certains en ont une par an, d'autres en ont plusieurs par jour. Les différents types de crisesOn distingue deux types de crises :- Les crises généralisées affectant l'ensemble ou une grande partie du cortex cérébral. Elles se caractérisent par une perte de conscience et des secousses musculaires répétées ou par des absences.- Les crises partielles n'impliquent qu'une partie limitée du cerveau. Elles peuvent évoluer vers une crise généralisée. Les crises partielles se divisent en deux catégories : les crises partielles simples et les crises partielles complexesLes crises peuvent se manifester par des signes cliniques très variées selon la partie du cerveau impliquée par le "court-circuit" épileptique. Les crises généralisées Les crises tonico-cloniquesLes crises tonico-cloniques, encore appelées crises grand mal sont les manifestations cliniques les plus communes lors d’épilepsie. Elles sont très impressionnantes : le chien perd le plus souvent connaissance et tombe. Parfois, il pousse des gémissements en début de crise. La respiration est suspendue, le chien tombe sur le côté et le corps se raidit ; c’est la phase tonique. Puis les membres ont des secousses convulsives type pédalage ; c’est la phase clonique. Il peut y avoir une forte salivation, une morsure de la langue et une émission d'urine, signes qui n'ont aucun caractère de gravité. Après quelques minutes, l’animal reprend petit à petit conscience.Ces crises sont le plus souvent précédées d’une phase de prodome qui peut durer plusieurs heures puis d’une phase d’aura qui peut durer de quelques minutes à quelques heures. Le plus souvent ces deux phases ne sont pas distinctes l’une de l’autre chez les chiens et on parle de phase pré ictale. Elle se manifeste d’abord par des troubles du comportement discrets puis par de l’agitation, de l’anxiété, un chien qui se cache ou qui au contraire réclame l’attention de son maître, des reniflements, puis par des troubles moteurs comme des marches sans buts ou des léchages incessants des babines ou des troubles du système nerveux autonome comme de la salivation excessive, des vomissements ou des incontinences urinaires. L’aura peut aussi être interprétée comme une crise partielle se généralisant secondairement.La phase d’ictus, ou la crise à proprement parler, dure en général 1 à 2 minutes, même si le propriétaire à souvent tendance à surévaluer cette période du fait de son caractère très impressionnant.La phase post ictale, c’est-à-dire la période qui suit immédiatement les convultions, peut se résumer à un repos de quelques minutes ou peut se caractériser par une désorientation et une agitation pouvant durer plusieurs jour. Les absencesLes absences typiques (encore appelées petit mal) se caractérisent par une suspension de l'activité en cours et une perte de conscience de quelques secondes. L’animal reprend ensuite ses occupations là où il les a laissées, sans avoir conscience de ce qui s'est passé. Ces absences sont le plus souvent difficiles à mettre en évidence en médecine vétérinaire.Les absences atypiques s'accompagnent de quelques contractions musculaires. Les crises partiellesEncore appelées crises focales, les crises partielles sont des crises au cours desquelles le fonctionnement cérébral anormal se limite à une partie du cerveau. Les manifestations cliniques sont variables selon la région du cerveau concernée. Leur durée est brève, souvent inférieure à deux minutes. Les crises partielles simples (sans perte de connaissance)Dans ce type de crises, il n'y a pas de perte de conscience. Ces crises peuvent se caractériser par des mouvements soudains et saccadés d'un seul membre ou des hallucinations (anomalies visuelles, auditives...). Chez certains chiens, les crises partielles simples évoluent vers des crises partielles complexes ou vers une généralisation tonico-clonique.Les crises partielles complexes (avec perte de connaissance, anciennement nommées crises psychomotrices)Ce type de crises altère la conscience. Elles s'accompagnent de mouvements involontaires. Le chien semble hagard. Ces crises sont difficiles à différencier d’une crise généralisée chez le chien. Elles se manifestent le plus souvent par un changement de comportement (aboiements, morsures sans raison), d’un regard absent et des pupilles dilatées, de tressautements musculaires faciaux, de mâchonnements ou de léchages intempestifs.Les crises partielles secondairement généraliséesLes crises partielles peuvent se propager à l'ensemble du cerveau, ce qui entraîne une crise généralisée, souvent tonico-clonique.L'état de mal épileptiqueLorsque les crises se répètent sans reprise de conscience entre les crises ou lorsqu'une crise tonico-clonique généralisée se prolonge plus de 5 minutes, cela constitue une urgence médicale. Lors d’état de mal, essentiellement lorsque les crises sont tonico-cloniques généralisées, des séquelles peuvent survenir. Il peut s'agir de lésions cérébrales graves pouvant parfois conduire au décès de l’animal. Une prise en charge d’urgence par votre vétérinaire doit alors être envisagée.L'état de mal épileptique est aussi appelé status epilepticus. Le premier point dans le diagnostic d’épilepsie est de s’assurer que votre chien a réellement fait des crises convulsives. En effet les crises convulsives prennent des formes très variées et sont souvent confondues avec d’autres symptômes d’origine totalement différente.Les crises convulsives sont donc à différencier :Des syncopes : perte de connaissance brève et temporaire (de quelques secondes à quelques minutes), due à un manque d’oxygénation du cerveau par réduction globale de la circulation sanguine cérébrale. Des spasmes tonico-cloniques peuvent apparaître si la syncope dure plus de 20 secondes. L’origine est le plus souvent cardiaque ou métabolique.De la narcolepsie : il s’agit d’un endormissement soudain non contrôlé par l’animal, entraînant une chute sur le sol suivi d’une reprise de l’activité là où l’animal l’avait laissée.De la catalepsie : il s’agit d’une perte soudaine de tonus musculaire ; l’animal retrouve son comportement normal si le propriétaire le rappelle, ce qui n’est pas le cas dans les syndromes convulsifs.Du syndrome vestibulaire : il s’agit d’un trouble neurologique se traduisant par une perte de l’équilibre. Les lésions responsables du trouble peuvent siéger dans l’appareil vestibulaire périphérique (oreille interne) ou au niveau du tronc cérébral.Des stéréotypies : il s’agit de répétitions continuelles des mêmes gestes ou des mêmes tics pouvant être d’origine nerveuse ou comportementale.De la myasthénie : fatigabilité musculaire anormale sans lésion ni des muscles, ni des nerfs, ni des vaisseaux sanguins. Des myoclonies : contractions musculaires brèves et involontaires. De douleur type hernies discales.De mouvements pendant des phases de sommeil. Importance du dialogue avec votre vétérinaire :Le vétérinaire s’efforcera donc de vous faire décrire le plus exactement possible les crises observées en vous orientant par des questions appropriéesAinsi, il est indispensable de noter sur un calendrier les dates des crises, leur horaire et les évènements qui pourraient être déclencheurs, la durée des trois phases ainsi qu’une description succincte de la crise. Un support vidéo s’avère le plus souvent une aide précieuse pour votre vétérinaire.D’autres questions concernant le statut des parents et des frères et sœurs de votre chien peuvent orienter vers une anomalie héréditaire. De plus il vous sera demandé le statut vaccinal de votre chien, ses habitudes alimentaires, s’il a pu être exposé à des toxiques ou s’il a pu subir un quelconque trauma. Enfin tous changements (augmentation de la prise de boisson, augmentation des mictions, perte de poids, troubles du sommeil, perte d’appétit…) dans la vie de votre chien dans les semaines qui ont précédé l’apparition des crises peut référer à un trouble métabolique.Examen cliniqueL’examen clinique général et l’examen neurologique ne doivent révéler aucune anomalie dans le cas d’épilepsie. Néanmoins dans un contexte de diagnostic d’exclusion ils seront toujours réalisés avec beaucoup d’attention par votre vétérinaire car un trouble neurologique décelable orientera vers une épilepsie secondaire. Cependant un examen neurologique normal ne permet pas d’établir un diagnostic d’épilepsie (élément nécessaire mais non suffisant).Le plus souvent plusieurs examens neurologiques sont effectués à plusieurs jours d’intervalle pour évaluer l’état neurologique normal de votre chien entre deux crises.Si la dernière crise remonte à moins de 48 heures, des séquelles post ictales peuvent nuire à l’examen clinique et neurologique ; le chien devra alors être réévalué quelques jours plus tard.Origine des crises :De nombreuses maladies peuvent conduire à des crises convulsives. L’origine de ces crises peut être extra ou intra crânienne. Les crises convulsives d’origine extra crânienne peuvent se diviser en deux sous-catégories selon que la cause est environnementale (causes exogènes) ou organique (causes endogènes). Les causes exogènes sont représentées par les intoxications par un certain nombre de composés chimiques capables d’entraîner entre autres des convulsions. C’est le cas du plomb, des antilimaces (métaldéhyde), des insecticides (organophosphorés, organochlorés et carbamates), des rodonticides (bromethalin), de l’antigel (éthylène glycol) ou d’une consommation excessive de chocolat (théobromine). Les causes endogènes sont représentées, quant à elles, par des affections métaboliques telles que l’insuffisance hépatique, l’insuffisance rénale, l’hypoglycémie, ou l’hypocalcémie.Les crises convulsives d’origine intra crânienne se divisent aussi en deux sous catégories selon que la cause peut être mise en évidence par différents examens complémentaires (cause structurale) ou non (cause fonctionnelle). Les causes structurales regroupent les malformations (hydrocéphalie…), les tumeurs, les encéphalites, les accidents vasculaires et les traumatismes cérébraux. Leur mise en évidence fait appel à des procédés d’imagerie (scanner ou IRM) et/ou à des analyses de laboratoire (ponction de liquide céphalorachidien pour la mise en évidence d’une affection inflammatoire ou infectieuse cérébrale). Les causes fonctionnelles, qui se résument à l’épilepsie primaire, sont diagnostiquées par élimination de toutes les autres causes de crises convulsives précédemment citées.L’âge du patient peut être un bon point de départ à l’établissement des hypothèses diagnostiques.En effet, si le chien a un an ou moins, on considère prioritairement les causes héréditaires et congénitales, ainsi que les causes inflammatoires, métaboliques et toxiques.Si le chien est un jeune adulte entre 1 et 5 ans l’épilepsie primaire est l’hypothèse majeure surtout si les crises sont intermittentes.Enfin chez un animal âgé, les causes de convultions sont plus probablement d’origine néoplasique, métabolique ou éventuellement inflammatoire.Cependant la médecine n’est pas une science exacte et ces informations restent probabilistes. Examens complémentairesLe diagnostic de l’épilepsie se faisant par exclusion, il est nécessaire d’effectuer certains examens complémentaires afin d’écarter certaines maladies.Les examens hématologique, biochimique et les analyses urinaires sont les examens de base à effectuer dans tous les cas et qui serviront de point de départ au suivi médical de votre animal. Examen hématologique : certaines anomalies sanguines orientent quant à l’origine des convulsions (métabolique, toxique, inflammatoire ou infectieuse); elles peuvent orientent vers une intoxication au plomb, un shunt porto systémique, une maladie chronique ou fongique ou vers un phénomène inflammatoire ou infectieux.Examen biochimique : il oriente notamment sur le diagnostic d’un shunt porto systémique, d’une hypoglycémie, d’une atteinte hépatique, d’une insuffisance rénale. Il peut être intéressant d’effectuer la prise de sang au moment d’une crise pour détecter certaines hypoglycémies. Un dosage des électrolytes comme le calcium, le potassium, le sodium et le phosphore peut révéler des déséquilibres pouvant être à l’origine de convulsions (hypocalcémie par exemple).Les analyses urinaires : la découverte de cristaux d’urate d’ammonium oriente vers la présence d’un shunt porto systémique alors que la présence de cristaux d‘oxalate de calcium oriente vers un diagnostic d’intoxication à l’éthylène glycol. Cependant l’absence de tels cristaux ne permet pas d’infirmer ces hypothèses diagnostiques.La nécessité d’examens complémentaires plus approfondis dépend des résultats des examens physique et neurologique, des résultats des premières analyses, de l’âge, de l’histoire du chien et de la description des crises convulsives.L’épilepsie primaire se diagnostique par l’historique de votre chien, par un examen clinique normal entre les crises et par l’exclusion des autres causes de crises convulsives grâce aux examens complémentaires proposés. Ces examens complémentaires seront effectués en fonction des autres hypothèses diagnostiques mises en confrontation avec l’hypothèse d’épilepsie.La ponction de liquide cérébrospinal (LCS) doit faire l’objet d’un comptage cellulaire et d’un examen cytologique, d’un dosage de protéines et d’une culture bactérienne et fongique. On peut également envisager un titrage pour la Maladie de Carré et la cryptococcose.Le scanner (aussi appelé tomodensitométrie) ou l’imagerie par résonance magnétique (IRM) permettent d’écarter les hypothèses de lésions cérébrales (tumeurs, infarci, séquelles de traumatisme…) Elles représentent les méthodes de choix dans l’investigation de l’épilepsie. Cependant pour des raisons pratiques et financières ces examens ne peuvent être faits de façon routinière en médecine vétérinaire. Dans le cas où ces examens sont disponibles l’IRM est plus pertinant que le scanner pour évaluer des lésions du tissu nerveux.Une immobilité parfaite est requise lors de scanner d'IRM et de ponction de LCS, Ces examens sont donc le plus souvent couplés au cours de la même anesthésie. Objectifs du traitementIl est important de savoir que l’épilepsie est une affection qui se contrôle à défaut de se traiter de façon définitive. Le but d’un traitement anti-épileptique est de diminuer significativement la fréquence, l’intensité et la gravité des crises convulsives, et ce avec un minimum d’effets secondaires. Dans ce cas seulement les crises convulsives sont considérées comme contrôlées. Une « fréquence acceptable » doit être déterminée en accord avec votre vétérinaire en fonction de la fréquence des crises convulsives antérieures au traitement.Dans le cas d’épilepsie primaire, un traitement n’est pas commencé dès la première crise. En effet, il est nécessaire d’avoir du recul pour pouvoir effectuer un suivi optimal de la période interictale et de la fréquence des crises.Le choix d’entamer un traitement fait intervenir d’une part le statut clinique de l’animal et d’autre part son environnement, ses conditions de vie, la présence d’enfants et la perception de ses propriétaires.Le plus souvent un traitement est commencé lorsque les crises surviennent à moins de 6 semaines d’intervalle, en présence d’un status épilepticus ou si plusieurs convulsions apparaissent en moins de 72 heures. Cependant la mise en place d’un traitement dépend de chaque individu. De plus, chez des chiens de travail, le traitement est commencé plus précocement pour qu’ils puissent continuer leurs activités. Pour que le traitement soit le plus efficace possible, il doit être continu et administré de façon rigoureuse, quotidiennement, à heures fixes. Aucune modification ne doit être appliquée au traitement sans l’avis éclairé d’un vétérinaire ; les conséquences de changements ou d’arrêt brutaux des traitements pouvant être dramatiques pour la santé de l’animal.En outre, un suivi régulier de votre animal de compagnie par votre vétérinaire sera indispensable toute la vie de l’animal.Enfin, des effets secondaires transitoires ou permanents peuvent apparaître chez le chien. Il est important de les connaître, de savoir les gérer et d’en informer votre vétérinaire traitant. Certains chiens quant à eux, seront réfractaires au traitement médical classique et de nombreux essais thérapeutiques peuvent alors être nécessaires pour tenter de contrôler l’épilepsie.PronosticChaque cas d’épilepsie est unique et il est impossible pour le vétérinaire de prévoir comment un chien va répondre au traitement. 30% des chiens traités par du phénobarbital seulement sont réfractaires au traitement médical. La moitié d'entre eux peuvent être stabilisés par ajout de bromure de potassium.Le traitement a pour but d’améliorer les conditions de vie de l’animal et de ses propriétaires ; ainsi toute décision vis-à-vis de ce traitement ou de l’état de l’animal doit être prise en charge de manière éclairée, après en avoir parlé avec votre vétérinaire.Attitude à adopter lors d’une criseLes crises d’épilepsie sont le plus souvent des crises généralisées avec chute du chien sur le côté, perte de connaissance, pédalage. Elles sont donc très impressionnantes.Au cours d’une crise il est important de veiller à la sécurité de tous les individus. Votre animal doit être placé par terre pour éviter les chutes, tout objet pouvant le blesser doit être éloigné, et une certaine distance doit être conservée avec la gueule de l’animal pour ne pas risquer de se faire mordre par inadvertance.Le second point important est de diminuer au maximum tous les stimuli environnants comme la lumière et le bruit. Il est donc recommandé de diminuer l’intensité lumineuse dans la mesure du possible et d’éviter les cris d’appel à l’aide qui ne sont alors d’aucune utilité. Pour ces raisons, les enfants doivent être éloignés du chien le temps de la crise.Des caresses et des paroles calmes peuvent être proférées au chien qui ne doit pas être maintenu par une contention forcée.Le surpoids semble également mis en cause dans la résistance au traitement.A la suite de la crise certains chiens ont besoin de beaucoup de repos d’autres sont plus vite remis. Il est indispensable que votre chien soit bien remis de sa crise et capable de se tenir droit avant de lui donner à boire ou à manger pour éviter les fausses routes lors de la déglutition.En résumé, le mot d’ordre, au cours d’une crise d’épilepsie, est le calme aussi bien pour vous que pour l’ambiance environnante.L’animal nécessite un traitement d’urgence dans les cas où il présente : Une crise convulsive se prolongeant plus de cinq minutes. Trois crises convulsives, ou plus, dans la même journée. Un status epilepticus.Ces différents cas imposent un traitement d’urgence. Le vétérinaire doit être immédiatement informé afin qu’il puisse évaluer la gravité de l’état de l’animal. De nombreuses questions vous seront alors posées notamment sur l’exposition éventuelle de votre animal à divers toxiques (peinture au plomb, insecticide, antigel, tue-limaces, allume-barbecue…).Le transport de l’animal ne doit pas se faire seul, mais avec au minimum une seconde personne pour veiller sur ce dernier et s’assurer qu’il ne se blesse ou ne blesse le conducteur. Il est conseillé de placer l’animal dans une position stable, voire de rajouter une couverture ou des coussins autour de lui. Un linge humide peut être placé sur le corps afin de limiter une éventuelle augmentation de sa température.ReproductionLa transmission de l’épilepsie utilise, chez certaines races canines, le support génétique ; ainsi un chien atteint d’épilepsie ou appartenant à une lignée atteinte d’épilepsie à un plus grand risque de la transmettre à ses descendants.De plus, si les deux parents sont atteints d’épilepsie, les chiots atteints risquent de développer des crises très jeunes (quelques semaines après leur naissance).Enfin, chez les femelles non stérilisées, les crises sont plus fréquentes et plus intenses au moment des chaleurs.Pour toutes ces raisons il est fortement conseillé de stériliser les chiens atteints d’épilepsie. La connaissance préalable de leur état neurologique permet à l’anesthésiste d’adapter le protocole d’anesthésie et les risques encourus lors de la stérilisation ne sont pas significativement plus importants chez un chien épileptique.Source : Ecole nationale vétérinaire d'Alfort.L'institut de Génétique et développement de Rennes participe à l'étude de l'épilepsie et recherche des prélèvements sanguins de chiens épileptiques et leurs apparentés sains ou atteints de façon à en extraire l'ADN.Pour participer à ces travaux de recherche, veuillez nous faire parvenir : des prélèvements sanguins sur tube EDTA (protocole de prélèvement) une copie du pedigree des chiens un descriptif des crises (questionnaire clinique)Pour tous renseignements :Université de Rennes 12, Av. du Pr. Léon Bernard35 043 Rennes CedexTel : 02 23 23 45 09 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites