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Effet de serre : le chauffage de la Terre bloqué sur maximum

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Effet de serre : le chauffage de la Terre bloqué sur maximum


lus de 400 milliards de radiateurs en vingt-quatre ans. L'augmentation de l'effet de serre depuis 1980 équivaut à ces milliards de radiateurs * supplémentaires fonctionnant de manière ininterrompue. Comme si, chaque seconde, les humains en ajoutaient 500 de plus... C'est ce que montrent les observations de l'administration américaine de la météo et du climat (Noaa). L'organisme a publié mardi un indice des gaz à effet de serre observés dans l'atmosphère et sa traduction en «forçage radiatif», l'expression savante qui décrit le déséquilibre climatique de la Terre. Ce forçage atteint désormais 2,6 watts par mètre carré, soit environ 1 300 milliards de kilowatts de trop absorbés à l'échelle de la Terre. L'air de rien, c'est plus de 1 % de ce que reçoit notre planète. Un petit 1 % qui produit de «grands effets et pour très longtemps», rappelle Philippe Ciais, du laboratoire des sciences du climat et de l'environnement du CEA (Commissariat à l'énergie atomique). C'est un écart similaire qui a permis les profonds bouleversements du climat à l'ère quaternaire.

L'indice des gaz à effet de serre (Aggi) de la Noaa, qui sera désormais publié tous les ans, s'affichait fin 2004 à 1,2. Soit 20 % de plus qu'en 1990, année qui sert de référence pour les calculs liés au protocole de Kyoto. Une hausse qui s'explique essentiellement par des rejets accrus de CO2. La contribution du méthane reste stable, quand d'autres gaz réchauffants, comme les fameux CFC, voient leur poids diminuer après les efforts entrepris pour réduire leur effet destructeur sur l'ozone qui protège la Terre des rayons UV.

«Ces chiffres montrent qu'on est un peu au-dessus des scénarios élaborés par le Groupe d'experts de l'ONU sur le climat», analyse Philippe Ciais, qui voit dans l'indice de la Noaa «un moyen d'aider le public à prendre conscience de l'augmentation de l'effet de serre». Le chercheur ajoute que son rythme s'accélère, notamment sous l'effet de la croissance de la Chine, même si «une bonne part de ses émissions remplace des rejets qui auparavant avaient lieu au-dessus de l'Europe et des Etats-Unis». Une manière de rappeler le rôle de l'Occident dans la situation climatique.

* De 1 kilowatt chacun.

Source : Libération

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