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Admin-nosboubous

Le Bouledogue Français selon Journal Chasse et Pêche 1910

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Lu sur Facebook, je voulais vous le faire lire:

Il y a peu de chiens dans ce monde qui soit plus yeux et oreilles et en même temps un petit athlète que le Bouledogue Français. De plus, il a une singulière et grotesque apparence , quelque chose de différent de tous les autres chiens, quelque chose de nouveau. Il a l'air dangereux et ne l'est pas. Il a une expression sérieuse, mais rit avec tout son corps et est toujours gai. C'est un clown sous l'habit d'un philosophe. Toujours prêt à faire desfarces et cependant rempli de dignité au repos. Il est fait de contrastes et pourtant il est très agréable à regarder et bien proportionné. Quoique très vif, il est rempli de gravité, il accepte patiemment l'immobilité. Tranquille dans son panier, il ne perd pas un mot de la conversation.....Il est vraiment le chien rêvé et il réunit toutes les qualités du chien d'appartement.

Le Bouledogue Français est extrêmement sensitif et affectueux. Il est le fidèle compagnon de son maitre. La moindre rudesse détruit sa bonne humeur et le rend timide, morose si cela ne le pousse pas à l'entêtement et à la désobéissance.

Sa disposition naturelle le porte à ne se développer que lorsqu'on a soin de lui et qu'on le traite bien

Si vous désirez tirer du Bouledogue Français le meilleur parti physiquement et moral, il est essentiel de le bien comprendre, même si cela vous conduit à le dorloter. Il n'y a pas de race qui demande plus à être gâtée. Ceci explique pourquoi les grands chenils en comparaison des petits éleveurs produisent peu de chien de grande valeur. Dès qu'on arrive à faire de l'élevage sur une grande échelle il est impossible de prendre soin de chaque chien comme le demandent ses dispositions personnelles, si on veut lui faire rendre tout ce qu'il peut donner.

Le chien exceptionnel pour lequel ces remarques sont inutiles est un produit trop rare pour être soumis à pareilles considérations quant aux soins et traitements qu'on lui doit.

Si on est attaché à son Bouledogue et si on a compris ses qualités et son caractère, on ne peut plus s'en passer et on en désire autour de soi deux et quelques fois davantage.

Ces chiens enfin sont un modèle vivant pour leurs propriétaires par leurs silencieuses leçons, par leur gaîté, leur absence de rancune, leur affection loyale et fidèle ne voyant pas nos défauts, tirant de nous le meilleur parti.

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Un autre texte lu ce matin sur Facebook:

Silence et tambour

Ce portrait du boule, nous l'avons vu au travers des hommes et il ressemble fort à cette définition d'humoriste : "Le Bouledogue français est un chien dont toutes les qualités sont considérées comme des défauts infiniment graves dans les autres races".

Mais ce portrait est incomplet; il lui manque, la vie, l'action, le bruit, le jeu, les sentiments pour parfaire notre image.

Il est tout amitié, amour, joie ; coups de pattes dans les bas de nylon pour exprimer son besoin de caresses. Ah! Ces caresses prodiguées longuement, les ronflements sonores, ces simulacres de batailles, la grosse gueule mordillant délicatement une main ou un poignet complètement enfournés, cette façon de prendre votre cheville entre les dents et d'appuyer un peu, histoire de vous faire crier: "au secours, ce chien me dévore! " .

Cette danse du scalp, au petit matin encore ensommeillé, cette danse de sauvage à l'assaut du lit, piétinant votre ventre et mordillant votre nez, forçant comme un brise-glace l'oreiller protecteur, dernier refuge contre votre bourreau.

A toutes ses actions se mêle la plus intense curiosité; petit Saint-Thomas veut non seulement voir, mais encore connaitre l'intérieur des choses, les vider, les démantibuler, toujours à la recherche du joujou caché dans le joujou, l'intérêt pour l'oreiller, doublé de l'intérêt pour les plumes de cet oreiller; c'est tellement vivant, on souffle, ça vole, on attrape au vol, on mâchouille, on recrache, on ressouffle, on recommence. ... Et si la porte s' ouvre, on prend une attitude digne, indifférente au milieu des plumes qui volent encore : "Non, nous n'avons rien remarqué, un oreiller crevé? Nous ne voyons pas qui a pu faire ça? Oh ! le chat peut-être?"

Il veut être assis à côté de la machine à coudre ou à écrire, sur la table, ou sur les genoux, pour voir, essayer de comprendre, mais surtout "être avec", vivre une part de la vie de ses maîtres.

Vider une boite de son contenu est un jeu : c'est tellement utile d'avoir avec soi quelqu'un qui vous permette d'accéder aux choses hors de votre portée, un maître, ou une Boxer, tenez celui-ci en attendant sa maitresse avait demandé à la Boxer de sauter sur le bureau et de lui passer tous les objets : plumes, crayons, gommes, buvards...simplement pour regarder, voir, sucer...

Il y a parfois des disparitions inexplicables, l'une de nos lices, avec 5 marmots, sur les pattes, bien nourrie, sauta d'une chaise sur la minuscule table, sans rien renverser ni casser, vida prestement les assiettes garnies d'une tranche de jambon et redescendit sans bruit. 2 assiettes vides et une chienne, innocente, candide. Même à l'instant où, sans perdre sa dignité, soutenant notre regard (noir) de la liquidité de ses yeux d'ange, elle lécha longuement ses babines au souvenir du petit supplément de régime. Menteuse ? Non, ou plutôt si, menteuse à sa façon qui est d'ignorer le mensonge et même de le pratiquer pour faire plaisir, afin de ne pas perdre la face.
Et le pipi sur le tapis du salon ? ou contre les reliures noires du dictionnaire, tout en bas du rayonnage ?
Ces regards, tout blanc d'humilité et de dévouement, peuvent-ils nous convaincre de mensonge ?
" Une faute ? Erreur, il n'y a pas sur mon petit, mon tout petit arrière-train la moindre place pour une claque entière !"

Quels sentiments peut-on encore cacher derrière ces yeux admirateurs, dans ces oreilles perpétuellement expressives, dans la question de cette gueu-gueule de dragon chinois ?

La curiosité, la témérité aussi, l'inconscience du danger. Une fenêtre, un coussin en plein soleil sur le rebord , en 2 sauts le coussin ensoleillé est occupé, sans la moindre peur de l'instabilité et du vide.
Une table, sur celle-ci un carton assez haut, sur ce carton on a posé un instant une corbeille vide, instable. Pour se soustraire au jeu de 3 chiots, en 2 sauts, un petit étalon est dans la corbeille, spectateur, intéressé; la corbeille penche dangereusement, c'est un monumental patatras. Nous reposons la corbeille sur le carton et, hop! l'observatoire est sitôt reconquis et occupé....Témérité sans borne, qu'il faut savoir souvent protéger contre elle-même.

Sentiments, souvenirs, choses indissolublement liées et que nous ne pouvons comprendre. Souvenirs vieux de 4 ans d'une promenade quotidienne, d'un vilain mur surmonté d'un vilain chat... 4 ans et l'on cherche à nouveau ce chat.

Qui saura jamais quel monde de pensées ? Qui connaitra le sens des ces soupirs, de ces ronflements, reniflements ? De ces jeux bizarres, enlever les pattes d'une araignée, chasser le ver de terre, rester une heure derrière le grillage du jardin à fixer l'endroit où a disparu un mulot ou un lézard, poursuivre en zig-zag une petite grenouille... jeux d'ardeur, de patiente, d'insensibilité.
Le Boule n'aime pas beaucoup l'eau, il enjambe maladroitement les flaques, il considère la baignoire comme un traitement indigne de sa personne. Quand il pleut au jardin, nous le trouvons devant la porte palière quémandant le soleil.
Que dire encore de ces demandes, variant d'un sujet à l'autre, à l'heure de la préparation du repas ? De cette bringée, gravement assise sur son petit derrière, se léchant longuement les babines, de ce caille sussurant de microscopiques plaintes, de la charmante Miris sur ses pattes de derrière, ramenant à elle ses petits bras de lutteur en un geste implorant, accompagné d'un sonore "mniamniamniaminiam".

Dirons-nous sa joie de voyager à pied, en train, en voiture, sac, scooter, bicyclette, il n'est pas exigeant pourvu qu'il puisse voir, appréhender un monde qui bouge, remue, se déplace, vit. Rien ne lui fait peur, ni le bruit d'un moteur, ni la situation nouvelle, il s'étonnera mais sa curiosité l'emportera.
Au travers de ces esquisses, nous voyons maintes façons de notre Bouledogue français, de tous les étages, de toutes les lorgnettes; c'est toujours l'ombre et la lumière, le noir et le blanc, le tambour, le silence.
Du silence et du tambour.

Texte d'une cinquantaine d'années voir un peu plus.
Extrait - Le bouledogue français - 1967 - Emmanuel et Anita GAY

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Je ne vais pas "citer" en entier le premier texte...mais chapeau à celui ou à celle qui l'a écrit...elle m'a vraiment touchée, cette déscription, ça m'a fait des frisson, tellement c'est ça, nos bouledogues français....

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